Ciné-histoire - 3 octobre 2025

Episode 163 October 06, 2025 01:42:40
Ciné-histoire - 3 octobre 2025
Ciné-Histoire
Ciné-histoire - 3 octobre 2025

Oct 06 2025 | 01:42:40

/

Show Notes

View Full Transcript

Episode Transcript

[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org Bon vendredi tout le monde, bienvenue dans un autre épisode de Ciné-Histoire. Je suis accompagné aujourd'hui de Jade. Comment ça va Jade? J'aime bien courir. [00:00:45] Speaker B: J'utilise ton micro, je te joue des tours. [00:00:48] Speaker A: Le pied de micro, il est lousse un peu, il se promène. [00:00:51] Speaker B: Vous ne le voyez pas, mais il n'arrête pas de monter et de descendre sur sa chaise, je trouve ça très drôle. Ça va bien, j'ai le goût de te dire encore une fois que c'est l'automne. Mais là, on l'est pour vrai. [00:00:59] Speaker A: C'est l'automne, il annonce 26 degrés toute la fin de semaine. L'automne est bien amorcé. [00:01:04] Speaker B: Il y a de la givre sur les vitres de voiture le matin. [00:01:07] Speaker A: Bien oui. L'automne qui fait un parallèle à quelque chose que tu veux nous parler aujourd'hui. [00:01:11] Speaker B: Ah, tu suis être drette là de même. [00:01:12] Speaker A: On est rendu. [00:01:13] Speaker B: Oui, j'aimerais vous parler de mes rituels d'automne, télé, cinéma, puis tout ça. Fait que j'ai pas le goût de rentrer full, full dans les détails là, mais comme qu'est-ce que je fais en automne, ça rime à quoi au point de vue... Les sacrifices. Bien, c'est pas des sacrifices du tout, mais au point de vue télé, cinéma. [00:01:30] Speaker A: Faites une dégustation cinéma et pommes. [00:01:33] Speaker B: Non, je ne fais pas d'accord non plus, mais c'est un beau temps pour les pommes, le fromage, le cidre, les chocolats chauds. [00:01:40] Speaker A: Et les citrouilles qui ne sont pas encore disponibles à la cueillette. [00:01:43] Speaker B: Non, on s'est fait avoir récemment, mais c'est ça, j'ai le goût de vous parler d'automne. [00:01:48] Speaker A: Bon, c'est parfait. Aujourd'hui, l'émission va être un peu spéciale parce qu'il y a une nouveauté qu'on a regardée, mais qui va prendre l'affiche la semaine prochaine à la Maison du cinéma. qui est le film peau à peau de Chloé Sainte-Marce, réalisatrice cherboucoise, surtout scénariste en fait, c'est son premier long métrage. Le film prend l'affiche ailleurs au Québec, mais c'est ça, cette semaine, il ne prendra pas l'affiche ici à Sherbrooke, il va prendre l'affiche la semaine prochaine. Tant qu'à faire, on va en parler la semaine prochaine. Je l'ai vu, c'est franchement excellent. Allez le voir. En plus, c'est un peu... c'est horreur adjacent, on va dire ça quand même. Ça fit quand même bien. Il avait été présenté un peu plus tôt cette année à Fantasia également, mais c'est un film plus sur... une espèce de psychose post-partum qu'un vrai film d'horreur, avec du monde qui se tue, mais t'sais, mais j'ai... [00:02:41] Speaker B: Un horreur contemporain, une psychose post-partum. [00:02:44] Speaker A: Ouais, ouais, ouais, ben oui, la partie post-partum, pas la partie psychose, mais oui, pis c'est... Voyons, qu'est-ce que je voulais dire avec tout ça. Je me suis levé très tôt ce matin, c'est ce qui explique cela. Mais c'est ça, donc ce sera la semaine prochaine, mais un 3 Médiafilms aussi quand même, donc c'est très très bien. Donc aujourd'hui, on va en profiter en fait pour peut-être aborder brièvement en fait des films qui sont sortis la semaine passée, parce que c'est ça, l'épisode n'a pas enregistré, donc je vais en profiter pour parler du film Négligence, pour parler du film La Mort n'existe pas et du film seul au front. Et puis, on est allé voir également One Battle After Another, le nouveau film de Paul Thomas Anderson. Donc, on va vous en parler après la pause, dans 5-6 minutes. Donc, c'est ça. Et bien, tu vas nous présenter tes habitudes. Qui dit Octobre, également, dit... -"Film d'horreur"? -"Film d'horreur". [00:03:41] Speaker B: -"Spooktober", comme on appelle ça? [00:03:42] Speaker A: Oui, c'est tout ça, l'expression. [00:03:43] Speaker B: Je sais pas parce qu'il y a Noirvember en novembre, mais... Non, mais c'est Je ça. [00:03:48] Speaker A: Sais pas si c'est Spooktober ou quelque chose comme ça. [00:03:50] Speaker B: Je pense que ça aurait du sens. J'ai pas le goût de faire de recherche. [00:03:52] Speaker A: Donc c'est le concept de regarder un film d'horreur par jour tous les mois d'octobre en prévision de l'Halloween. [00:03:58] Speaker B: Pis on a fait ça. On est rendu le 3. [00:04:00] Speaker A: On a regardé deux. [00:04:02] Speaker B: On a regardé deux. Qu'on peut vous en parler un petit peu. [00:04:06] Speaker A: Oui, c'est ça, on va vous en parler. C'est les films Le cabinet du docteur Calgary et le film Fiend without a face. Exactement. Deux films sur lesquels tu t'es endormi. C'est la vie. [00:04:18] Speaker B: Moi aussi, je me lève tôt, on a la même vie. À 9h, je ne suis plus capable. [00:04:23] Speaker A: En fait, je me suis dit, parce que je ne suis pas un grand fan de films d'horreur non plus, je me suis dit, je vais en profiter pour regarder les films que j'ai chez nous, des films d'horreur que je n'ai pas vus tant qu'à faire. On va faire une pierre à deux coups. Je les ai classés en ordre du plus court au plus long, parce que n'étant pas un grand fan de films d'horreur, je n'ai pas le goût de me claquer un 2h15 dans un film que je n'aimerais probablement pas. Malgré l'heure et quart respectif, tu t'endormis sur les deux, pareil. Mais c'est pas grave. [00:04:50] Speaker B: On les a commencé quand même vers 8h30, ce qui peut vous sembler vraiment tôt. [00:04:54] Speaker A: Là t'aides ta cause, vraiment. [00:04:57] Speaker B: Je suis rendue vieille, j'ai vieilli cette semaine. Mais c'est ça, à 9h40, je suis plus là. C'est ça qui est arrivé deux fois. [00:05:04] Speaker A: Ouais, c'est ça. Fait que, ben voilà, on va vous parler de ces deux films-là. Et enfin, bon, on va finir le temps de l'émission, il y a Maxence Gagné qui va nous parler du film Mon oncle d'Amérique. Donc ce sera en deuxième heure aujourd'hui. Donc voilà, un planning un peu chargé, mais pas beaucoup de nouveautés cette semaine. Je vais en profiter quand même pour les 4-5 minutes qui me restent pour présenter les films qui vont prendre l'affiche aujourd'hui. Le film probablement le plus attendu, c'est Le combattant ou The Smashing Machine. Le nouveau film de Benny Safdie qui s'intéresse à Mark Kerr. [00:05:39] Speaker B: Avec The Rock. [00:05:39] Speaker A: Un The Rock méconnaissable qui s'intéresse à Mark Kerr, un champion de UFC. Le film a gagné le prix de la mise en scène à Venise. Si vous regardez la bande-annonce, vous allez voir qu'il y a quelque chose de vraiment particulier réalisation, tu sais, très... je vais pas dire caméra vidéo, mais tu sais, en tout cas, c'est un film qui a l'air vieux un peu, tu sais, 90-2000, puis c'est ça, The Rock là-dedans est méconnaissable, clairement, c'est pas juste les cheveux. [00:06:10] Speaker B: Je ferme quasiment à Andrew the Giant, je trouvais, dans la bande-annonce. [00:06:14] Speaker A: Non, non, non. On sait que c'est lui, mais son visage... C'est un The Rock avec cheveux, mais on dirait qu'ils ont mis des sourcils ou je sais pas trop quoi. Il y a comme de quoi dans la face. [00:06:27] Speaker B: Il n'y a pas exactement son visage. On sait que c'est lui, mais on le connaît. [00:06:31] Speaker A: Donc Benny Safdie, si vous ne le connaissez pas, c'est lui qui a fait notamment Uncut Gems, qui avait été un petit buzz sur Netflix il y a 3-4 ans, 5 ans, 2019, bref. Avec Adam Sandler. Il aime bien, je pense, anti-caster des gens. Adam Sandler, c'est ça, il jouait son meilleur rôle, peut-être avec Punch Drunk Love. Je ne sais pas s'il est sérieux. C'est un peu ridicule, mais c'est le but. [00:06:56] Speaker B: C'est plus un gros drame, ce n'est pas une comédie vraiment ridicule non plus. [00:07:01] Speaker A: Il y en a beaucoup qui disent que The Rock pourrait se rendre aux Oscars pour sa performance là-dedans. Probablement qu'il va y avoir d'autres nominations aussi. Les frères Safdie, Benny et Josh font des films ensemble. C'est la première fois qu'ils en font séparément. Et puis Josh va sortir un film aussi bientôt avec Timothée Chalamet, Marty Supreme. Est-ce qu'on va avoir une confrontation aux Oscars entre les deux frères? À voir. Mais c'est ça, donc c'est pas mal la grosse sortie du week-end. Sinon, la deuxième semi-grosse sortie, là, on va dire, c'est le film... voyons, je vais y arriver, Good Boy, donc, qui est un film d'horreur du point de vue d'un chien. Donc un chien qui essaie de prévenir son maître qu'il y a des esprits maléfiques qui rôdent autour. La critique est quand même positive. Le film a été présenté à South by Southwest en... Je me souviens plus c'était en mars en tout cas. Au printemps dernier. Puis tout ça a eu quand même assez bonne prêche. Je pense qu'il a été présenté également à Fantasia. Donc voilà. Good Boy, une en récord. Donc assez expéditif comme film d'horreur. Mais là c'est ça, chaque semaine il va y avoir des nouveaux films d'horreur qui vont prendre l'affiche jusqu'au 31. qui va culminer, en fait, dans la projection du programme B de Scream. [00:08:13] Speaker B: Oui, Scream et Scream 2. [00:08:15] Speaker A: Oui, la Maison du cinéma a d'ailleurs aussi annoncé qu'il allait y avoir The Rocky Horror Picture Show le 25 octobre, puis il va y avoir, je pense, un programme double de Blackphone, parce que le 2 va sortir aussi, je pense que c'est le 18 octobre, donc dans deux ou trois semaines. [00:08:28] Speaker B: Ah, mais je pourrais parler de ça, tu me donnes une belle porte d'entrée pour une prochaine chronique. [00:08:31] Speaker A: Rocky Horror? [00:08:32] Speaker B: Ben oui, parce que la tradition, en fait, parce que c'est pas juste d'y aller. [00:08:35] Speaker A: Oui. [00:08:36] Speaker B: Ah oui, je vais faire ça, éventuellement. [00:08:37] Speaker A: Faut pas juste y aller, faut aussi regarder le film, là. Puis acheter son popcorn, son billet. Puis sinon, deux événements un peu ce week-end. Il y a la ressortie d'Avatar 2, en prévision d'Avatar 3, dont le buzz semble un peu inexistant, malheureusement. Mais c'est ça, donc si jamais vous aviez manqué sa première run au cinéma, c'est l'occasion de se reprendre. On sort un peu tôt, quand même. Il est comme prévu pour la mi-décembre le prochain. Il me semble que je t'aurais sorti ça fin novembre. Peut-être qu'ils se disent que deux films d'Avatar en deux semaines, c'est trop intense. Je ne sais pas trop. Mais bref, donc il reprend l'affiche encore une fois. Et je termine très, très vite en disant que ben oui, on est rendu là. Taylor Swift, the official release party of a showgirl. C'est la sortie de son nouvel album, donc c'est le release party. Il y aura l'avant-première de son vidéoclip et des behind-the-scenes de la production. J'aimerais ça te dire, Seigneur, que ça n'a pas de bon sens, mais il. [00:09:32] Speaker B: Y a plusieurs... Non, non, mais ça va trouver son public. [00:09:34] Speaker A: Il y a plusieurs projections de déjà sold out. [00:09:36] Speaker B: Oui, oui, c'est ça. Je comprends. [00:09:38] Speaker A: Pour ce qui est, selon moi, une vidéo YouTube. Mais bon, c'est la vie. Mais c'est les exclusivités. Au moins le Erastor, c'était un spectacle. Je veux dire, c'était 12h40, c'était comme... C'est pour ceux et celles qui n'ont pas pu s'acheter des billets, puis ils sont nombreux, parce que c'est pas achetable. Mais là, tu sais, c'est ça. C'est comme probablement cinq clips YouTube mis ensemble, ça peut faire un film. Mais son following, quand même, il est. [00:10:03] Speaker B: Là, il va être présent. [00:10:04] Speaker A: C'est ça, j'aime mieux ça que rien. Ça attire du monde au cinéma, mais en même temps, c'est ça. Quand on est rendu à regarder YouTube au cinéma, peut-être qu'on pourrait juste regarder YouTube sur YouTube. Mais bon, c'est pas grave. C'est mon éditorial. [00:10:16] Speaker B: Il y a quelqu'un qui a mentionné récemment, s'ils filment leur mariage... Ben c'est. [00:10:20] Speaker A: Sûr, ça va être un Twitch live ou quelque chose comme ça. C'est la vie. Mais voilà, donc c'est les quatre sorties de ce week-end. En plus, c'est juste le 3-4-5 l'affaire de Taylor Swift après ça. C'est juste un week-end. Parce qu'après ça sûrement que ça va être sur YouTube. Ah ben là, vous irez le voir là. Mais non, non. En tout cas, bref, c'est les sorties du week-end. On s'en va au post-publicitaire et au retour, on vous parle du film de l'heure en ce moment, One Battle After Another. [00:10:47] Speaker B: Un jour je vais faire un film. [00:10:49] Speaker A: Je ferai la prise de son La réalisation Et on est de retour. Ça fait pas longtemps. Les pubs sont bonnes. Non, c'est ça, mais... Excusez, là, je suis fatigué, là, misère. Je regarde trop de films, puis j'ai pas assez de temps, puis j'ai pas assez de sommeil, fait que c'est ça que ça donne. Donc, un film qu'on a eu la chance de voir vendredi dernier, question de... Bien, on a dû pas trop spoiler des affaires, mais on a pas manqué le bateau. En fait, c'était One Battle After Another, le nouveau long-métrage de Paul Thomas Anderson, qui est, mon Dieu, salué par la critique et le public en tout genre. [00:11:32] Speaker B: Il y a un gros buzz, là. Vous avez sûrement entendu parler de ça, où, t'sais, ça va avoir probablement plusieurs nominations pour les prochains Oscars. Ça devrait gagner des prix aussi. Tu sais, t'es déjà pressenti pour gagner tout. Il y a quelque chose qui se passe avec ce film-là en ce moment. [00:11:47] Speaker A: Oui, c'est ça. C'est le retour de Paul Thomas Anderson après Licorice Pizza en 2021. Changement de registre quand même assez important, je crois. On retourne plus à ce qu'il avait tenté en 2018, je crois. Non, avant ça, peut-être 2014, pour Inherent Vice. Mon Dieu, ça fait longtemps. Donc, c'est ça. C'est en fait une autre adaptation du même auteur, Thomas Pyshon, je crois. Je sais pas comment le prononcer. Donc, qui avait également écrit le roman Dinner and Vice et qui a écrit ce roman-là. C'est une adaptation, quand même, aussi. C'est pas une adaptation... Je sais pas comment le dire. C'est pas une adaptation fidèle. C'est une modernisation un peu de ce roman-là qui date des années 80, quand même. Mais pour un peu explorer... La révolution, les idées contraires, les mouvements révolutionnaires, bref, la confrontation d'idées, qui est une thématique assez au cœur de l'actualité, je pense, depuis trop longtemps maintenant. Donc, ça met en vedette Leonardo DiCaprio, Sean Penn, Benicio Del Toro, Regina Hall, et également Chase Infinity, donc elle a tout un nom. Donc voilà. Jade, ça parle de quoi ce film-là? [00:13:01] Speaker B: Ben oui, donc One Battle After Another, une bataille après l'autre, j'imagine en français. [00:13:05] Speaker A: J'haïs le titre, c'est comme, c'est pas le fun à dire, ni en français, ni en anglais. Bon, bon, bon. On dirait que c'est pas, c'est ça, ça se dit pas bien, je sais pas. [00:13:14] Speaker B: Pas de cet avis-là, mais tu peux l'exprimer. [00:13:18] Speaker A: On dirait que ça veut rien dire en plus. [00:13:19] Speaker B: Ça, on rentrera là-dedans plus tard. One battle after another. [00:13:25] Speaker A: Tu l'as dit trois fois. [00:13:26] Speaker B: Arrête! Ça parle de quoi? C'est donc Léo. Son personnage s'appelle Bob, mais c'est son alias. Son personnage à lui, Léo, et sa compagne qui est Perfidia, qui sont dans un groupe de révolutionnaires qui ont des idées politiques très marquées, qui veulent secourir des réfugiés captifs, tout ça, qui veulent abattre le militariat, je sais pas si ça se dit, bref. [00:13:57] Speaker A: Ouais, à l'extrême droite, les mouvements, c'est ça. [00:14:00] Speaker B: Fait que c'est ça. Puis ils sont quand même dangereux, c'est pas pacifique, leurs actions. Puis t'as eux qu'on suit qui font des « rescue missions » un petit peu dangereuses et tout ça contre l'armée. Et là, ils ont un enfant dans tout ça. Et la mère décide d'un peu abandonner son conjoint, sa fille, son bébé pour aller continuer de faire ça parce qu'elle sent que sa place est plus importante dans le mouvement, justement, qu'en famille. Et à la suite de ça, Léo doit changer d'identité avec son bébé, partir et changer d'état et se cacher. Après ça, on coupe 16 ans plus tard, sa fille est adolescente à l'école. Ah oui, vraiment, il a comme tout abandonné ça, puis ils sont activement recherchés par l'armée, plus spécifiquement un colonel qui est Lok Jah, qui est joué par Sean Penn dans un rôle vraiment excellent. Donc, ils sont recherchés par Lok Jah. Parce que c'est pas trop clair que peut-être que sa fille, c'est peut-être sa fille... [00:15:15] Speaker A: C'est pas clair, là. Enfin, Lokja, il veut essayer de rentrer dans un club sélect d'hommes riches et blancs et conservateurs. Et pour ça, le groupe fait un background check sur lui. Puis, il se rend compte que peut-être que la fille que Léo a eue avec l'autre révolutionnaire, c'est peut-être la fille à Sean Penn. Puis même Sean Penn, lui, il est pas trop sûr. Ils vont essayer de la chercher, en fait. D'un côté, t'as les révolutionnaires qui essaient de protéger la fille. Et de l'autre côté, t'as Sean Penn qui essaie de la retrouver à tout prix. Puis t'as Léo à travers tout ça qui peut dépasser. [00:15:53] Speaker B: Il s'en va trouver le sensée de sa fille, parce qu'elle suivait des cours de karaté, pour l'aider à fuir, à retrouver sa fille aussi, parce qu'éventuellement elle se fait enlever dans tout ça. C'est vraiment un gros déploiement militaire pour les retrouver et éventuellement peut-être se débarrasser de cette fille-là. une menace à la sécurité et tout ça. Donc voilà, c'est un film de chasse, de poursuite, avec l'armée et tout ça. Puis c'est à la fois un drame et une comédie, puis un film d'action aussi. Il y a une belle séquence d'une poursuite en voiture, vraiment la plus belle du film, je pense. Ça culmine dans un acte final un peu prévisible. Je ne veux pas rentrer dans l'après de tout ça, mais ça serait ça. [00:16:48] Speaker A: Un film assez substantiel, 2h45, 2h50, une espèce de fresque. On sait que Paul Thomas Anderson aime bien explorer les grandes thématiques de l'Amérique, que ce soit le capitalisme avec « There Will Be Blood », la religion ou, en tout cas, les idées ou les cultes avec The Master, que ce soit le porno, mais l'industrie du divertissement, Boogie Nights, bref, c'est ça. Il aime ces grandes fresques-là un peu longues. Puis moi, je trouve qu'habituellement, ce qui fait la force d'un film de Paul Thomas Anderson, c'est la qualité des personnages qu'il réussit à concocter habituellement. T'sais, Magnolia, c'est un film choral, Boogie Nights, s'en approche quand même. Il y a quand même 3-4 personnages principaux, mais ça reste une des grandes fresques de personnages. Même chose aussi pour Licorice Pizza, pour... Bon non, Phantom Chubby est différent. Mais ben, tu sais... En fait, c'est pas une fresque, mais l'étude de personnages est vraiment... Tu sais, le personnage de Woodcock... [00:17:53] Speaker B: Le couturier. [00:17:54] Speaker A: Le couturier est vraiment très, très bien développé. Bref, c'est ce que je trouve qui fait la force. Paul Thomas Anderson, dans ses premières années, était peut-être un petit peu plus... énervé à la Tarantino, si on veut, puis il s'est assagi avec le temps. Mais c'est ça, c'est toujours l'espèce de... une galerie de personnages qu'il va créer, qui est cool à regarder. Là, ici... Je pense qu'on va le dire d'entrée de jeu, on n'a pas été... On n'embarque pas dans le... [00:18:19] Speaker B: On n'a pas aimé ça, ce thème-là. [00:18:21] Speaker A: C'est pas que je n'ai pas aimé ça, c'est que je ne comprends pas pourquoi autant de gens l'aiment. C'est plus ça le point. Probablement qu'il y a dans un deuxième visionnement, maintenant que je sais un peu où ça s'en va, je vais avoir plus le temps peut-être d'analyser ces personnages-là, mais de prime abord, j'ai trouvé ça très, très superficiel comme traitement, puis très redondant aussi avec d'autres films qui sont sortis récemment, que ce soit Eddington, que ce soit même Mikey Seventeen. On dirait que je suis tanné d'entendre parler des États-Unis, puis du fait que ça va mal, puis ces affaires-là. Ça, c'est peut-être l'aspect personnel qui, moi, est moins venu me chercher. C'est ça qui est un peu absurde. En plus, c'est le film qui le fait peut-être avec le plus de subtilité. On ne parle pas de Trump, on ne parle pas de Mago, en tout cas. On ne les mentionne pas, ce que d'autres films font, peut-être. On ne parle pas de pandémie, on ne parle pas de rien, mais on dirait que c'est ça. C'est des choses dont on entend parler depuis longtemps, puis je ne sais pas à quel point, peut-être comme... l'ègue historique, ça va être important, ce film-là, mais je dirais que je sais pas à quel point, en ce moment, ça m'en apprend plus ou moins sur la société américaine. Est-ce que j'ai le goût de me faire raconter cette histoire-là? Je pense pas. T'sais, il y a beaucoup de choses, puis là, c'était très personnel, on pourrait rentrer peut-être dans l'aspect un peu plus analytique et critique de la chose, mais t'sais, vraiment, au point de vue personnel, y a rien qui est venu me chercher. Après ça, y a l'aspect ludique, là, qui semblent beaucoup plaire aux gens. T'sais, Léo en stoner, en robe de chambre, avec des lunettes un peu funky, qui se promène en Californie, puis qui a de la misère à « get his shit together », ben, t'sais, il y a un public pour ça. Je ne suis habituellement pas ce type de public-là. Je suis quelqu'un qui aime pas vraiment The Big Lebowski, par exemple, qui a pas aimé Ayn Rand Weiss, qui est à peu près ce même principe-là. Fait que c'est ça. Il y a ça aussi que... Tu sais, subjectivement, ça non plus, ça ne m'a pas parlé. Tu l'as mentionné, Sean Penn. C'est, selon moi, le seul bon personnage du lot, là. [00:20:26] Speaker B: Oui, bien, c'est dans toute... Tu sais, bien, je ne l'ai pas reconnu, mais ça m'a pris un petit moment à le reconnaître. Mais il y a des mimiques faciales qui sont super bien réussies. Il y a une complexité dans ce personnage-là, puis plus que dans tous les autres, en effet. [00:20:42] Speaker A: Puis, tu sais... Bien, pas contraste, mais les paradoxes. C'est un personnage de paradoxes. [00:20:47] Speaker B: Ben oui, mais t'sais, c'est quelqu'un qui a tellement l'honneur de bien ancrer dans son cœur, pis t'sais, pour lui, c'est important de faire les choses, il est dans l'armée, t'sais, c'est un colonel, sergent, peu importe, t'sais, haut placé dans l'armée, pis là, il a cette opportunité-là de joindre ce groupe que... On sait pas trop pourquoi, mais bon, on l'a pas dit, mais t'sais, je pense que ça va de soi, mais la blonde de Léo est noire, donc sa fille l'est à moitié, pis là, c'est pour ça que c'est un enjeu, parce que ça pourrait être sa fille à lui, fait que là, il cherche à le savoir. Mais son personnage est vraiment super le fun et ça fait un vilain le fun à suivre. Il est juste trop fort pour la ligue. Il sort de tellement de situations. Mais c'est cool quand même. Ça fait un côté un peu comédie au film qui n'est pas tant de comédie non plus. [00:21:34] Speaker A: Je pense qu'il l'est quand même. [00:21:36] Speaker B: C'est un peu des deux. Plus que j'aurais voulu. Mais c'était vraiment un excellent personnage à suivre. [00:21:43] Speaker A: Je trouvais que physiquement aussi, ils n'ont pas la même shape, mais il faisait penser à un Terminator. Je ne sais pas trop. Il est très mécanique, il marche droit. [00:21:52] Speaker B: Il bouge, il est comme stiff. Il boite un peu. [00:22:00] Speaker A: Puis il est magané Sean Penn, ça fait longtemps qu'on l'a pas vu au cinéma, surtout pas dans un rôle d'envergueux. Il est rendu plissé. [00:22:06] Speaker B: Oui, mais il est tellement cut aussi en même temps, c'était débile sa forme. En tout cas, c'est tout un phénomène. [00:22:13] Speaker A: Ça faisait longtemps qu'on avait pas vu un Sean Penn comme ça. Son dernier peut-être grand rôle, c'est peut-être Milk en 2008, qui avait valu un Oscar. Puis d'ailleurs, je pense qu'il va probablement remporter un Oscar pour ce film-là. Mais c'est ça. Lui, dans ses paradoxes, c'est intéressant parce que c'est un homme blanc qui peut-être a une fille noire et donc qui a eu une relation sexuelle avec une noire, puis qui essaie justement de joindre un groupe de suprémacistes blancs, puis tout ça. il est dans l'armée, puis là, t'sais, son but c'est pas non plus de tuer sa potentielle fille, ou c'est pas de... t'sais, c'est... en tout cas, c'est vraiment un homme paradoxal, ce qui représente bien, mettons, même, t'sais, l'Amérique des années, je sais pas, même 1800, 1700, là, où t'sais, on sait que... Il y avait de l'exploitation, par exemple, des Premières Nations, mais quasiment un homme militaire sur deux avait un enfant extra-conjugal avec une femme autochtone. C'est tous ces contrastes-là de la supériorité ou en tout cas... La supériorité, mais en même temps... En tout cas, supériorité fluide, on va dire ça. C'est ça le personnage que je trouvais intéressant, parce que Léo, selon moi, il y avait vraiment des limites à son personnage. [00:23:29] Speaker B: Mais c'est parce qu'après, on développe rien, comme ça va super vite dans la gang de révolutionnaires qui se font toutes un peu prendre par les polices, chacun de leur côté. Il y a comme l'espèce de parti où il faut se cacher, puis tout ça. Puis là, il déploie comme une opération de « Hey, voici ton nouvel alias, ça, c'est votre vie. Non, non, non. » Ça va super vite. Puis après, on n'en parle plus. Puis c'est juste comme 15 ans plus tard, Léo est rendu paranoïde, tu sais. sur la sécurité de sa fille, puis c'est rendu un père poule, puis tout est comme un peu étrange, même elle, elle n'a pas tant de traits de personnalité, sa fille... [00:24:10] Speaker A: C'est ça qui m'étonne, les critiques ont vraiment salué le travail d'actrice de Chase Infinity, que j'ai trouvé somme toute assez banal, tant dans son personnage que son interprétation. Bon, à la fin du film, elle a comme son moment, on va dire ça comme ça, À part ça, je ne vois pas ce que les gens y trouvent vraiment. C'est pas qu'elle est mauvaise, c'est juste qu'elle a fait la job. Mais elle n'est pas mémorable. C'est vraiment Sean Penn qui est le seul personnage duquel je me souviens. À une certaine époque, on dirait que Tarantino avait cette tendance. Paul Thomas Anderson aussi, les premiers. Créer des moments cool, créer des personnages cool, c'est pas la première fois que je sens ça, mais c'est peut-être la première fois chez Paul Thomas Anderson que je sens que c'est forcé un peu. Mettons qu'une fois que la fille de Léo DiCaprio se fait amenée par le groupe de révolutionnaires qui veulent la protéger, là, c'est où le lieu de rassemblement où ils vont la cacher. C'est une église avec des nonnes. Et puis là, c'est des membres qui se battent. [00:25:21] Speaker B: Mais c'est ça, c'est pas tant des vrais, c'est plus un cover. [00:25:22] Speaker A: C'est ça, tu sais, l'affaire du Sensei aussi, où tu sais, il y a comme une espèce de... Là, tu vois qu'il y a comme une espèce de message sur quasiment même la Deuxième Guerre mondiale, d'essayer de protéger justement les gens qui sont... Oui, parce. [00:25:35] Speaker B: Que le Sensei accueille plusieurs personnes chez lui. [00:25:37] Speaker A: Des réfugiés illégaux, j'imagine. [00:25:39] Speaker B: Dès qu'on va le trouver pour s'aider un petit peu, mon Dieu, qu'il gère tellement toutes les situations, puis il sait où aller se procurer des armes, il sait comment gérer quelque chose qu'il n'a jamais géré. Puis là, sa maison est immense, puis on ne comprend pas le layout. [00:25:56] Speaker A: On est quasiment dans un film de l'autre Anderson, Wes, à ce moment-là du film. Tout est un peu trop symétrique, tout se passe bien, quasiment burlesque un petit peu. Léo qui passe des coups de téléphone, qui essaie de se souvenir d'un mot de passe. Je dirais pas qu'il y a plusieurs films dans un film parce que le ton est quand même constant tout le long. Je sens que c'est forcé d'avoir créé des scènes qui ne se peuvent pas dans la vraie vie. Est-ce que ça vient du roman? Il y a peut-être d'autres facteurs. Ultimement, il peut bien faire le film qu'il veut. Ok, on a voulu faire un doudoude encore, de mettre Léo en robe de chambre. Comme par hasard, il ne pouvait pas prendre une paire de lunettes qui est ultra banale. Les lunettes HD qu'ils nous vendent à minuit le soir à RDS. Vous n'aurez jamais vu votre terrain de golf de cette façon. C'est comme des grosses barniques, c'est pas possible. Il y a comme trop de facteurs comme « Hey, checkez ça, ça va être cool ». Puis d'habitude, c'est comme le cool, il faut qu'il vienne du public. Il faut pas que tu sentes que ça vient de ceux qui font le film. Parce que c'est pas de même qu'on crée des trends. Quoique là, les gens semblent se l'être approprié. [00:27:10] Speaker B: Ça me faisait penser à Hancock, dans son visuel, comment il était présenté, Léo. [00:27:16] Speaker A: Hancock faisait Will Smith? Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ce film-là. [00:27:20] Speaker B: J'ai jamais vu ce film-là, mais je sais qu'il y avait une tsuke, je sais qu'il y avait ces lunettes. [00:27:23] Speaker A: Oui, c'est vrai, une tsuke et une lunette. [00:27:24] Speaker B: Ils ressemblaient vraiment beaucoup, mais c'est ça. Léo est en robe de chambre à carreaux tout le long du film, puis il a l'air de faire vraiment chaud à ce qu'il est. Ça ne doit pas être super agréable. Mais c'est ça. On n'en a pas parlé, j'en parle maintenant. PTA, je n'ai pas aimé tous ses projets. Par contre, il y a des affaires que je remarque chez lui qui ne sont pas des choses qui me frappent tant que ça d'habitude au cinéma. Paul Thomas Anderson, je déteste comment il utilise la musique dans ses films. Puis à chaque fois qu'on en regarde un, je te le fais remarquer parce que Il n'y a jamais de temps mort dans aucune scène de ses projets. Puis, c'est overwhelming. Puis au cinéma, quand c'est super fort, puis que c'est vraiment intense, il n'y a pas de temps mort. Puis ce que je trouve, en fait, c'est que... Ça me dit qu'il fait pas nécessairement confiance à son writing ou sa façon de présenter ses scènes, parce qu'il a besoin de nous mettre quelque chose en arrière qui prend toute la place. C'est pas subtil, ces sons-là. C'est fort, en tabarouette, puis il y. [00:28:29] Speaker A: A pas... Bien, il veut écriver... Souvent, en plus, ça donne que dans tous ses films, il y a toujours ça. Il veut créer une espèce de sentiment oxygène où tout se passe en même temps. Puis c'est comme ça qui semble le gérer, c'est-à-dire de mettre une espèce de... Souvent, c'est de la musique un peu oubliable, quasiment juste du grondement en arrière, mais là, il y avait plusieurs styles musicaux qui étaient bien, mais qui, effectivement, étaient omniprésents. [00:28:54] Speaker B: Mais c'est parce que c'est tout le temps... Je vais le dire grossièrement, mais dans le film, il y a peut-être quatre chansons, mais de 25 minutes chaque, ça n'arrête pas jamais. On n'a pas de repos, on n'a pas de temps mort, puis c'est anxiogène, oui, mais comme... je pense pas que c'est nécessairement ça. Je suis irritée, là. [00:29:11] Speaker A: J'ai... [00:29:12] Speaker B: Puis vraiment, dans tous ses films, c'est pareil. Puis là, si elle faisait pas exception, tu me l'as dit au cinéma aussi. Fait que voilà. [00:29:21] Speaker A: C'est que je la trouvais trop flashée. Tu sais, maintenant, dans Magnolia, je sais qu'il a toujours cette petite musique-là, mais... mais je trouve qu'elle s'efface un petit peu derrière. Là, elle était vraiment mise de l'avant, là, tu sais. Johnny Greenwood, qui s'est rendu le collaborateur pas mal assez fréquent de... de Anderson, ben tu sens, même ça aussi c'est flashy, ça veut créer encore l'effet cool, c'est comme des beats qu'on n'entend pas souvent, avec des instruments qu'on n'entend pas souvent, puis placés à des images qui s'agencent, je dis pas que ça s'agence mal, mais que ça fait ressortir la musique, puis est-ce que c'est positif ou négatif. Beaucoup de gens trouvent que c'est positif, mais moi je trouve que c'est un collage qui fonctionne moyennement. La musique de film, sauf exception, sauf dans Le Seigneur des Anneaux, des affaires de mème, là c'est comme pas. montrer l'aspect épique, la musique de film devrait essayer de s'effacer un petit peu et de laisser vivre les scènes, mais c'est pas ça qui se passe ici. [00:30:19] Speaker B: Non, puis c'est ça. Donc avec des personnages un peu anonymes, cette musique-là qui prend trop de place, une histoire qui tout le monde appelle révolutionnaire, puis que, mon Dieu, ça va plus loin, puis que ça amène des... Mais non. Ce film-là n'a rien à nous apprendre ou à nous apporter qu'on n'a pas déjà vu avant. Et effectivement, je pense que nous deux, personnellement, on ne comprend pas pourquoi il y a un aussi gros hype en ce moment. J'ai lu, j'ai fait des recherches sur « Les deux traqueurs » et j'ai lu que si ce n'était pas lui, est-ce que ça aurait le même buzz en ce moment? Probablement pas, parce que l'histoire n'est pas si hot que ça, et c'est très prévisible. On vous a résumé le film et je pense que vous pouvez déjà répondre à la question. C'est ça, il n'y a pas de grande surprise, à part la scène de la fin, la confrontation finale qui est quand même le fun, et le dernier moment du film qui est très drôle. Mais t'sais, c'est ça, j'ai pas... Pis c'est dommage, parce que tout le monde trippe vraiment beaucoup en ce moment. [00:31:24] Speaker A: C'est peut-être notre problème, mais j'ai vu quelques critiques plus mitigées, honnêtement. Ça commence pas nécessairement à sortir, mais jusqu'à présent, j'avais vraiment vu du 4 étoiles et demie, 5 étoiles. [00:31:35] Speaker B: Ton grand idole, Brian Tallerico. [00:31:38] Speaker A: Ouais, ben ouais, c'est bien correct aussi. Pis t'sais, je pense qu'eux réagissent différemment aussi. à ce type de film-là parce qu'ils vivent dans ce pays-là. Nous, on ne vit pas dedans. Quand les critiques européennes vont sortir, qui ont une certaine distance, j'ai hâte de voir, ça va être quoi le ressenti. Est-ce qu'eux aussi voient le grand film que, par exemple, There Will Be Blood a été? Ou ils voient justement comme juste une espèce de... un film américain pour les américains, pour parler de l'Amérique. Fait que je sais pas trop, nous, c'est dur d'avoir une distance parce qu'on le vit un peu de façon détournée. En tout cas, c'est ça. Je suis resté sur ma faim, mais le buzz est réel et beaucoup de gens l'ont aimé. Puis est-ce que mon deuxième visionnement dans quelques mois va être meilleur parce que là, la poussière va être tombée, parce que là, je vais... Est-ce que tu. [00:32:26] Speaker B: Vas baisser le son? [00:32:27] Speaker A: Non, c'est pas le son qui m'a gossé. C'est vraiment... C'est ça. Est-ce que je suis rendu vieux? Est-ce que je suis rendu à regarder des vieux films où il se passe rien versus des films nouveaux qui explosent un peu partout? Je sais pas. On dirait Caught Stealing, par exemple, qui m'a fait penser un peu à la même vibe que One Battle After Another. Tu sais, j'ai bien aimé, mais c'est peut-être parce que la prétention était peut-être pas là de faire le grand film américain. Tandis que là, dans One Battle, je sais pas si c'est la prétention de Paul Thomas Anderson, mais en tout cas, les gens se sont appropriés comme tels, puis ont dit que c'était justement de shit. Fait que ce qui a pas été le cas pour Quantity Link était juste... une virée, une descente aux enfers un peu ludique qui se passe. En tout cas, c'est ça. Je ne sais pas. Je ne suis plus... On dirait qu'à une certaine époque... C'est encore le cas, plusieurs personnes disent qu'il n'y a rien de mieux que la comédie pour... Je sais pas, dénoncer des problèmes sociaux, des trucs comme ça. On dirait que je suis rendu à une autre étape que moi, mais faudrait arrêter d'en rire un moment donné et essayer de faire de quoi avec ça. On le sait. C'est comme soulever des inquiétudes sans apporter de solutions. Je les vois, les inquiétudes. Je le vois que ça va pas bien en ce moment aux États-Unis. Qu'est-ce qu'on fait avec ça une fois que ça va pas bien? T'sais, c'est pas un message tant que ça pour la révolution. Ça l'est un peu, là, mettons. [00:33:55] Speaker B: Ben, je pense que oui, quand même. [00:33:57] Speaker A: Mais t'sais, pas tant. À la limite, c'est plus une farce. T'sais, c'est comme, je sais pas, t'sais, j'ai beaucoup de misère à prendre ton message au sérieux. quand j'ai eu l'impression que personne ne prend ce qui est en train de se passer au sérieux dans le film. En tout cas, c'est mon opinion. Restez sur notre chemin. [00:34:14] Speaker B: Mais allez-y, faites-vous votre propre opinion. Il y a un buzz, il y a beaucoup de gens qui aiment ça. Je pense qu'on est dans la marge en ce moment. C'est comme ça. [00:34:23] Speaker A: Ben oui, c'est des choses qui arrivent. Donc voilà, One Battle After Another, ça prend la fiche de la semaine passée. Donc, c'est ça. Bon, l'émission de la semaine dernière, on va pas enregistrer, là. J'ai pas le temps de parler des trois films que j'ai visionnés de la semaine dernière, mais je veux quand même qu'il reste une certaine archive de ça. Je vais commencer, en fait, avec le film que je crois que j'ai le plus aimé des trois, qui est le film « Seul au front », qui s'intéresse... C'est un film, en fait, de Mélanie Charbonneau, qui s'intéresse à Sandra Perron, qui était la première... J'ai pas le terme en français, là, exactement, parce que c'est un film anglophone. Artillery, artilleuse, je sais pas. C'est pas juste quelqu'un de l'armée, mais en tout cas, quelqu'un de l'armée d'un peu plus haut gradé, on va dire ça comme ça. Donc, la première femme de l'armée canadienne à avoir atteint ce fameux grade, là. Donc, c'est ça, puis qui avait quand même fait beaucoup par des dettes dans les années 90 parce qu'elle avait décidé de démissionner, en fait, de l'armée à cause des pressions ou de l'intimidation, du sexisme qu'elle vivait dans l'armée. Évidemment l'armée a essayé de taire tout ça parce que ça ne donnait pas une très bonne image. Donc c'est ça, on explore un peu tout ça à travers le début et milieu des années 90. Il y a son déploiement dans les années 90 dans l'Europe de l'Est, mais sinon il y a aussi les espèces de... Ben, c'est ça, sa formation, ses camps d'entraînement, peu importe, avant. C'est un film en anglais, comme j'ai mentionné, mais c'est franco. Déjà, ça s'appelle Sandra Perron, mais elle vient de l'Alberta, je crois. Elle est jouée par Nina Keary, qui a quand même une carrière aux États-Unis, elle a joué dans... Bon, c'est surtout des séries télé. Évidemment, l'internet punctue pas, mais bon. C'est ça. Elle commence à faire parler d'elle un peu. Il y a Vincent Leclerc également dans ce film-là. Antoine Pilon. Puis Noah Parker. Enrico Colantoni. Bref, c'est ça. Un espèce de film canadien dans son essence. C'est-à-dire des Québécois qui parlent en anglais, puis ça se passe des fois au Québec, mais pas tant. Fait que c'est ça. Mais le film est très intéressant, puis il m'a quand même un peu... Il est très didactique. On ne va pas se le cacher. On sait avec cette prémisse-là tout ce qu'on va retrouver dans ce film-là. Et même ce qu'on a déjà retrouvé dans d'autres films de guerre. [00:36:46] Speaker B: Ça ressemble-tu au film québécois récent avec la fille de la déesse des mouches à feu? [00:36:53] Speaker A: Film sur l'armée? [00:36:54] Speaker B: Oui. [00:36:55] Speaker A: Avec la fée des déesses des mouches à feu? [00:36:57] Speaker B: Ben attends, mon dieu, je peux pas faire ça live. [00:36:59] Speaker A: En tout cas, peut-être, peut-être. Ok, je sais de quoi tu parles, je me souviens plus comment ça s'appelle. [00:37:06] Speaker B: C'est le fun pour vous! [00:37:08] Speaker A: Ça fait 4 ans qu'il est sorti de ce film-là, on l'a pas regardé récemment. Mais oui, ça ressemble un peu à ça, j'imagine. Mais bref, c'est ça. Je pense que ce que les gens reprochent surtout à ce film-là, c'est son aspect un peu didactique, puis peut-être un peu très froid. En même temps, ça reste du monde militaire, ça fait que c'est dur de pas les représenter en étant froid. Mais moi, j'ai quand même aimé ça, surtout à cause des interprétations qui, selon moi, élèvent un petit peu le film. Nina Kiri, surtout là, qui... ben, doit subir ça un peu. Bon, c'est un petit peu misérabiliste à ses bords, parce que chaque scène sert à montrer une injustice quelconque, fait que c'est un peu redondant, on comprend assez le message, mais... mais j'ai quand même aimé ça, pis je pense que c'est un film surtout qui est pertinent, t'sais, qui a besoin d'être fait pour le mettre en lumière. Moi, je savais pas c'était qui Sandra Perron, probablement que les gens des années... ben, c'est sûr qu'ils étaient adultes dans les années 90, ont peut-être pu s'entendre parler d'elle. Moi, je ne la connaissais pas vraiment, mais j'ai somme toute aimé le film, plus que la moyenne, je crois, mais juste pour sa pertinence, pour sa réalisation aussi, qui était, oui, peut-être un peu anonyme, mais qui faisait la job. Il y a quand même des scènes à grand déploiement par moment. Puis la galerie du personnage n'est pas toujours convaincante. Me semble Vincent Leclerc, c'est pas le genre d'intimidateur que je prendrais d'envie. Mais c'est ça, je l'ai pas trouvé nécessairement mauvais là-dedans. Un film peut-être un peu, justement, anonyme ou peut-être un peu moins mémorable, mais un film dans cinq ou dix ans je crois qu'on va peut-être revisiter juste pour sa pertinence historique puis justement d'avoir mis en lumière le parcours de Sandra Perron donc voilà le film Seul au front est encore à l'affiche en fait à la Maison du cinéma donc vous pourrez aller voir ça ce week-end si Vous savez pas trop quoi, allez voir. On s'en va en pause de publicité. Au retour, on va vous parler en fait de nos films d'horreur qu'on a visionnés jusqu'à présent. On va essayer de reparler des autres nouveautés de la semaine dernière un petit peu plus tard à l'émission. Donc, on s'en va en pause puis on revient dans quelques instants. Vous êtes de retour à Ciné-Histoire et ce soir, on va faire un petit topo peut-être sur notre Spooktober jusqu'à présent. On a juste visionné deux films parce qu'on est le 3 octobre. Ce soir, je vais essayer d'en regarder un. J'ai comme identifié quelques films que je veux voir bientôt et que je n'ai pas vus jusqu'à présent. Predator, Evil Dead, Vampyr, bref. Il y en a quelques-uns qui... que je traine avec moi depuis trop longtemps et que j'ai pas vu. Puis il y en avait deux, de ceux-là, qu'on a regardés hier puis avant-hier. On commençait, ce ne sera pas des reviews très très complètes, peut-être plus des impressions, surtout que c'est des vieux films, mais on commençait avec le plus notable des deux, le cabinet du Dr Caligari, qui est quand même assez connu, je sais pas, c'est peut-être pas dans... dans la population générale. [00:40:19] Speaker B: Ah bien, je pense que oui, quand même. Mais en même temps, on a aussi là-dedans les deux. [00:40:22] Speaker A: Oui, c'est ça. On a vu beaucoup de références, nous, ou n'importe qui qui a vu un film de Tim Burton, c'est un peu le style à quoi s'attendre là-dedans. Parce que c'est le film, ce n'est pas le premier film, en fait, d'expressionnisme allemand. Tu voulais dire l'expressionnisme allemand? [00:40:37] Speaker B: J'ai étudié en arts et lettres au cégep. [00:40:40] Speaker A: Ça n'existe plus là, reviens-en. [00:40:41] Speaker B: Ça se peut, ça fait quand même 15 ans de tout ça, mais 20 maintenant. Mais c'était vraiment « a thing » quand même, l'expressionnisme allemand. C'était un gros courant notable. [00:40:51] Speaker A: Qui n'a pas duré longtemps, mais qui après ça est revenu à cause de Tim Burton, à cause du Gothique en général, toutes ces affaires-là, qui est encore un peu à la mode. Wednesday, c'est un petit peu ça, mais c'est très, très soft. C'est moins expressionniste et plus gothique, mais c'était très, très fort fin des années 1910. jusqu'à 1930, à peu près. Après ça, on a comme perdu ça un peu de vue. Je sais pas ce qui s'est passé en Allemagne dans ce coin-là, mais c'est ça, donc... [00:41:20] Speaker B: Mais c'est juste pour le caractériser vraiment rapidement, mais tu sais, c'est des décors qui sont beaucoup peints, puis on joue avec les perspectives énormément. Tu sais, c'est des rues qu'on voit avec, justement, des... J'ai vraiment pas besoin d'expliquer. Avec des étages de décors. [00:41:39] Speaker A: Pensez à Dr Seuss. [00:41:40] Speaker B: Ça fait Dr Seuss vraiment beaucoup. Tim Burton, tu l'as mentionné. Tim Burton, j'aime bien dire que c'est des lignes pointues et courbes en même temps. Je pense que vous pouvez comprendre un peu ce que j'entends par là. Mais c'est exactement ça aussi. Il y a beaucoup de pointues dans ce qu'on présente. on peint les ombres des choses, puis tout ça, puis on le sait que c'est du décor, que c'est du carton, puis tout, mais c'est des formes pas possibles. Tu sais, il y a une maison dans le film qui est minuscule, puis après ça, tu rentres, puis ça fit pas du tout avec ce que tu vois à l'extérieur. La fenêtre est bizarre. Tu sais, c'est ça, là, c'est des formes qui se peuvent pas vraiment. C'est sûr. [00:42:16] Speaker A: Faut retenir, c'est vraiment la question de la perspective, parce que tu mettons... C'est ça que je cherchais, je pense. Bien, tu l'as dit, mais tu sais, mettons un corridor droit, bien, il sera pas droit, là, tu sais, il va être... les murs vont être tournés un peu à 45 degrés, tu sais, des affaires comme ça, pour essayer de créer un mélange de sentiments d'inconfort, mais aussi pour créer quelque chose de... je sais pas, tu sais, de majestueux d'une certaine façon, tu sais, d'impressionnant, mais de très froid aussi. Tu sais, il y a beaucoup de films de science-fiction aussi qui ont pris cette esthétique-là, par exemple, Brazil ou des trucs comme ça, tu sais, penser à, je sais pas, Vous pensez au bureau de la censure. Mettons que c'est des gros bâtiments en béton qui finissent plus mais qui n'ont pas de fenêtres. C'est un peu ça l'expressionnisme allemand. J'humilie justement ces jeux d'ombre et de lumière. [00:43:02] Speaker B: Il y a beaucoup de films d'animation qui font ça aussi. Toutes les espèces de plans en contre-plongée, les murs qui sont super hauts. J'ai comme Klaus qui me vient en tête. Des personnages gros torses, petites jambes, mais vus par en dessous. C'est un peu ça. [00:43:16] Speaker A: Jack Skillington. [00:43:17] Speaker B: Tout Tim Burton, je pense. [00:43:19] Speaker A: Ce n'est pas lui qui l'a réalisé, mais on lui attribue souvent ce film-là. Mais c'est ça. Ce n'est pas, comme je le mentionnais, le premier film qui a fait de l'expressionnisme allemand, mais c'était le premier qui a été exporté quand même un peu partout. Puis 1920, il date quand même, mais c'était tout de suite après la Première Guerre mondiale. Et là, le cinéma allemand s'est un petit peu démocratisé. Les films étaient plus accessibles, vendus arabais, si on veut. Il y a peut-être des choses à se pardonner pour la Première Guerre mondiale. Le film s'est promené beaucoup dans le monde, surtout aux États-Unis, où on a remarqué tout ça. Après ça, il y a eu Fritz Lang, qui était pas mal un maître incontesté du cinéma allemand. Il a fait «Metropolis», À cette époque, ils faisaient Spiders. Bref, il était supposé réaliser ce film-là, puis finalement, il a passé le projet à quelqu'un d'autre, mais il s'est impliqué en quelque part dans le processus artistique. Donc, c'est ça. On y suit, donc. C'est un long flashback, on suit un homme qui voit passer sa fiancée, puis qui dit on a vécu un moment tragique là-dedans. Puis là, flashback, on est dans un petit village allemand, il y a une fête foraine qui arrive en ville et puis le propriétaire de cette fête foraine-là essaie d'avoir un permis pour avoir le droit de faire sa fête foraine là, mais la grosse attraction en fait, c'est qu'il y a un somnambule, donc un homme qui dort tout le temps. [00:44:45] Speaker B: Depuis 23 ans. [00:44:46] Speaker A: Ouais, et qui réveille à l'occasion pour répondre à des questions du public. Grosso modo, c'est un peu ça, mais à parallèle, ben, il y a des gens qui meurent dans ce village-là, pis là, on sait pas trop c'est qui le... Le tueur en série. [00:45:00] Speaker B: Ça donne drôle que ce soit en même temps, hein? [00:45:02] Speaker A: C'est ça, rapidement on va se tourner vers ce fameux somnambule qui semble dormir tout le temps. Et puis, c'est ça, on va explorer un petit peu tout ça. Je l'ai trouvé peut-être un peu moins... parce que là, évidemment, on regarde ça parce que c'est supposé être un film d'horreur. Tu sais, il y a des éléments d'horreur, mais on s'entend que ce qui faisait peur en 1920 fait pas nécessairement peur aujourd'hui. Je crois que... Même s'il y a une construction assez classique, c'est vraiment pour la direction artistique qu'il y a des éléments d'horreur, tant dans le maquillage que, justement, c'est... ces décors-là un peu unsettling. Je ne sais pas c'est quoi en français. [00:45:37] Speaker B: Étrange, le sentiment d'étrangeté. [00:45:40] Speaker A: Oui, c'est ça. J'ai quand même bien aimé, honnêtement. Puis il y a une petite twist à la fin qui est intéressante, mais qui fait très Shutter Island, par exemple. Finalement, qui est sain d'esprit et qui n'est pas sain d'esprit. Il y a des bons flashs ici et là, mais je crois qu'au-delà de la direction artistique, il n'y a pas grand-chose peut-être à part ça qui mérite peut-être cette reconnaissance-là. [00:46:07] Speaker B: J'ai manqué la twist. Mais quand tu m'as dit ce qui se passait, qui n'est pas nécessairement quelque chose d'inattendu, j'étais triste de l'avoir manqué parce que c'est vraiment excellent comme idée. Puis j'ai le goût de le réécouter pour vraiment le vivre au complet parce que je trouve que c'est peut-être ce qui a été la base de plusieurs choses qui sont venues après, justement. Puis c'est le fun de voir un des premiers à faire ce genre de truc-là. Puis je trouvais que c'était vraiment une belle twist, justement. Puis le film était vraiment beau. [00:46:38] Speaker A: C'est un excellent film. C'est ça. C'est juste que, mettons, comme beaucoup de films muets, c'est sûr qu'au niveau du rythme, au niveau de la construction narrative, on est quand même loin, mettons, de ce qui va se faire dans les années 30 et 40. On a vraiment poussé ça un peu plus loin. 1920, c'est quand même assez tôt, on s'entend. Mais c'est ça. C'est quasiment du théâtre filmé, là, on s'entend. Puis d'ailleurs, c'était basé sur une pièce de théâtre, donc c'est ça. Ça se ressent peut-être un peu plus que d'autres films, mais t'sais, vraiment, la direction artistique, c'est un projet de cinéma, t'sais, puis ce qui différencie souvent le théâtre du cinéma, bien, c'est les gros plans qu'on peut faire des visages, puis t'sais, le somnambule, il est intéressant de voir de près, même le... Une espèce de boss de la fête foraine aussi. Ils sont comme un mec qui est bizarre. [00:47:22] Speaker B: Ils ont des gros maquillages autour des yeux. Surtout, c'est très noir tout ça. [00:47:27] Speaker A: Donc, c'est ça. Je vous le conseille. Je ne sais pas s'il est disponible. Moi, j'avais acheté l'édition 4K de Kino Lorbert. Je crois qu'il est sur Apple TV ou en tout cas dans la location. Il n'est pas sur des plateformes. de streaming gratuit, mais je pense que vu que c'est 1920, il serait libre de droit, fait qu'il est peut-être sur YouTube à voix. Mais c'est ça, donc c'est parti en force pour notre premier film. Notre deuxième film, un petit peu moins convaincant peut-être, mais c'est un film quand même de Critérion, c'est pour ça que j'avais quand même certains espoirs dedans. C'est le film Fiend Without a Face, 1958, d'Arthur Crabtree, qui est un film britannique qui se passe au Canada, mais c'est une base américaine. [00:48:03] Speaker B: On se passe à la frontière au Manitoba. [00:48:07] Speaker A: Non, ce n'est pas la frontière finalement, c'est dans le nord. Il n'y a pas de frontière entre le Manitoba et l'Alaska, à ma connaissance. Mais c'est ça, donc ça se passe quand même sur une base américaine, met en ça le Canadien. Puis on suit en fait cette base-là, essaie de développer un radar pour scanner le Grand Nord. puis se protéger contre les russes. En 58, on est dans la guerre froide. Puis là, il y a de la radioactivité sur cette base-là. Puis les gens du village avoisinant, soupçonnent que la radioactivité est peut-être à l'origine de... des meurtres. Ouais, de meurtres, en tout cas des décès, parce que c'est pas des meurtres pour vraiment en parler, mais des décès un peu suspicieux qui se passent dans le village, où les gens se réveillent pas de cerveau puis pas de moelle épinière. Ce genre de meurtre-là qui se passe au Manitoba. Fait que c'est ça, donc le village va investiguer, tout comme un des colonels, donc, de ça. Et puis, bien... Les titres, là. Mais c'est le major. Mais c'est ça, donc on va le suivre et puis ils vont découvrir ensemble c'est quoi la source de ce mystère-là, qui est une créature qui mange des cerveaux, puis des spinal cords, puis des affaires normales. Film, t'sais, vraiment série B, là. Pensez à comme du Twilight Zone, mais sans l'aspect science-fiction, là. Il y en a de la science-fiction, mais c'est plus horreur que science-fiction. [00:49:27] Speaker B: Mais encore une fois, je trouvais que les idées qu'on amenait dedans étaient quand même intéressantes. Avoir eu un plus grand déploiement, un meilleur budget et autres, ça aurait pu être vraiment cool parce qu'on parle d'expérience psychique et tout ça. Moi, je sors d'un Dan Brown, j'étais encore un peu là-dedans. C'était super bien fait à ce niveau-là. Après, ce n'est pas très bien rendu dans le jeu. [00:49:52] Speaker A: C'est ça, les effets spéciaux, t'en as manqué un petit peu parce que tu t'endormais, mais cette fameuse créature-là, ultimement, c'est un cerveau et une moelle épinière. Puis là, il y a comme vraiment du stop-motion, il y a comme des effets vraiment cools dans les effets spéciaux, mais la première moitié du film, d'un film assez court, une heure et quart, mais la première moitié fait plus, c'est ça, téléroman qu'autre chose, c'est des personnages. dont on se fout un peu, qui évolue avec des enjeux dont on se fout un petit peu. Mais c'est ça, t'sais. Première moitié, bon, banale. La deuxième, ça s'améliore. Mais ça reste, somme toute, de la série B, pareil, avec des acteurs qu'on connaît pas. [00:50:28] Speaker B: Mais qui actent pas bien non plus. [00:50:30] Speaker A: Ouais, très, très rigides. [00:50:32] Speaker B: Toute le village, ça parle mal, puis c'est surjoué. [00:50:36] Speaker A: Bien c'est ça, il y a plein d'accents. [00:50:37] Speaker B: Ouais, ouais, c'est ça. On sait pas sur quel pied danser. [00:50:39] Speaker A: L'accent écossais au Manitoba, tant qu'à moi, il est assez restreint, mais pas dans ce village-là. Donc voilà, mais c'est ça, tu as un divertissement correct sans plus, je crois. Déjà qu'on n'est pas des fans d'horreur, mais tu sais, j'essaie de regarder des vieux films d'horreur aussi. Ça change un peu le mal de place parce qu'on dirait que les Jump Scare, un moment donné, on a fait le tour assez vite. C'est ça, donc ça a été nos deux films jusqu'à présent. La semaine prochaine, on fera peut-être un petit tour d'horizon un peu plus succinct parce qu'on va avoir quand même sept films à parler. [00:51:08] Speaker B: Mais là, on va être séparés en fin de semaine, fait qu'on pourrait se donner l'exercice de regarder d'autres affaires différentes, puis voir ce qui en ressort. [00:51:16] Speaker A: On verra si on est capables. Mais bref, c'est ça, c'était notre tour du Spoketober. Au retour, Jade nous parle de ses habitudes de visionnement à l'automne. On s'en va en petit bloc de nouvelles. En fait, on revient dans quelques instants. Et oui, on est déjà de retour ici. Et savez-vous ce qui est déjà de retour? [00:51:46] Speaker B: L'automne! L'automne! [00:51:47] Speaker A: Ben oui, c'est ça. J'avais hâte de le crier. [00:51:49] Speaker B: Déjà, tu dis ça comme si on ne l'attendait pas depuis des semaines. [00:51:52] Speaker A: Il y a juste toi qui est là. C'est parce que toi, le début août, l'été est fini pour toi. [00:51:55] Speaker B: C'est parce que moi, je suis une grande nostalgique. Et dans mon enfance, il y a 30 ans, rendu au mois d'août, il me semble que la température commençait à chuter, puis comme l'école s'en revenait, puis tout ça. [00:52:09] Speaker A: Mais là, c'est le réchauffement climatique qui profite de la chaleur. Mais je sais, mais peux plus. [00:52:13] Speaker B: Puis moi, ce qui arrive, c'est que quand il y a cette première fin de semaine en août, que ça baisse un petit peu, à ce moment-là, je ne suis plus là. Mentalement, j'ai check-out, puis je suis rendue en octobre. Puis s'il va faire encore 25-30 pendant deux mois, puis moi, cette période-là de l'année, elle me fâche vraiment beaucoup parce que je n'ai plus le goût. Ça fait que là, ça s'achève. Là, j'ai presque fini, mais là, on est dépassé le 21 septembre. C'est très officiellement l'automne. Puis avec l'automne, c'est ça, la rentrée scolaire. Mais pour moi aussi, tout le retour des habitudes, ça va avec. Quand t'es petite, tu retournes à l'école, tu recommences à te coucher tôt, tu recommences à avoir des lunchs. Tout ça, les émissions reviennent à la télé. Puis cette période-là de l'année vient pour moi avec plein d'affaires que j'aime faire à l'automne. Tu sais, premièrement, dans ma vie personnelle, dans plein de domaines, mais aussi à la télé, au cinéma, puis tout ça. Tu sais, l'automne, tu le sais, je cuisine en automne. Puis je cuisine, je veux dire, je fais les soupers à la maison, mais je cuisine pas plein d'affaires. Mais à l'automne, il y a comme ça qui repart. Oui, toi, tu cuisines absolument rien. Mais à l'automne, il y a ça. [00:53:21] Speaker A: Et j'aime ça. [00:53:22] Speaker B: Bien, je sais, mais c'est moi qui fais ça à la maison. Puis, tu sais, je fais des soupes, je fais des pâtes, tu sais, des tartes, des... plein d'affaires des muffins pis tout ça pis j'aime vraiment ça et je repars mes chandelles pis tout et avec ça j'ai des petits rituels d'automne de télé de cinéma que je t'ai partagé récemment qu'on a commencé un petit peu ensemble aussi mais bon le temps nous manque À chaque automne, je vais commencer par autre chose, à chaque automne, je recommence à écouter la télé. Je recommence à écouter Food Network. [00:54:01] Speaker A: C'est là qu'on s'envole. [00:54:02] Speaker B: Je suis une madame. Puis là, j'écoute mes émissions de concours, de biscuits d'Halloween. Mais ça commence toujours avec l'Halloween parce qu'avant octobre, je m'en fous. Mais après, des gâteaux, puis des biscuits, puis des cupcakes, puis des sculptures d'Halloween, d'Action de grâce, de Noël, puis tout ça. Puis je fais comme juste ça, on dirait. [00:54:25] Speaker A: C'est quoi ton top 16 des baking shows? [00:54:27] Speaker B: Ah non! Non, pas à ce point-là, mais j'aime ça, à l'automne, faire ça. Puis jamais dans l'année, je regarde des compétitions de même, mais là, oui, puis ça fait vraiment partie de ça. Puis j'ai beaucoup de plaisir à les écouter. Fait que t'sais, il y a ça qui se passe dans mes traditions automnales. [00:54:48] Speaker A: J'espère que tu logges tous les épisodes sur IMDB. [00:54:52] Speaker B: Non, je ne fais pas ça, malheureusement. Ça doit être des émissions qui datent de 8 ans et qui n'ont pas renouvelé. Je ne les regarde pas assez religieusement, mais ça doit être ce genre de truc. [00:55:02] Speaker A: On le sait avec les guest stars qui arrivent sur le jury. [00:55:04] Speaker B: Ça se peut aussi. Il y a ça qui se passe et il y a plein de belles séries. dont Gilmore Girls, dont j'avais tellement hâte de parler à l'émission, que tu as commencé à regarder avec moi pour la première fois de ta vie. Puis t'sais, moi, j'ai pas regardé beaucoup cette série-là. Je pense que je suis rendue à ma troisième ou trois ou quatrième fois, là. T'sais, c'est pas... [00:55:27] Speaker A: C'est raisonnable. [00:55:28] Speaker B: Mais non, mais il y en a que c'est à chaque année, t'sais, vraiment tight, là, mais je suis pas dans cette catégorie de personnes. Cela dit, Gilmore Girls, Pour une raison que j'ai de la misère à expliquer, c'est une série que les gens aiment beaucoup consommer à l'automne, à l'hiver, dans le fond. [00:55:44] Speaker A: Parce qu'il fait gris à l'année longue, dans cette série-là. [00:55:46] Speaker B: Non, il fait pas gris partout, c'est orange, orange, orange. [00:55:49] Speaker A: Non, non, non, c'est très gris. Parce que la saison 1, à date, c'est très, très gris. Arrête! Que ce soit l'été, que ce soit l'hiver, tout le monde est comme... Ça. [00:55:56] Speaker B: Commence en automne, fait qu'on n'est pas rendu. [00:55:57] Speaker A: Tout le monde est un peu en coupe-vent, puis c'est ça, les feuilles sont toujours vertes, mais grises. [00:56:02] Speaker B: Ben, je suis pas d'accord. [00:56:04] Speaker A: Peut-être qu'il y a dans les autres saisons, c'est pas ça. [00:56:06] Speaker B: Mais c'est une série qui est vraiment autonale dans son feeling, dans son énergie, parce que c'est, premièrement, parce que ça commence en octobre, ben, pas à la rentrée scolaire, mais... [00:56:16] Speaker A: La reprise des émissions. C'est la reprise des émissions. En fait, beaucoup d'émissions suivent les trames normales. [00:56:22] Speaker B: Oui, Gossip Girl faisait ça aussi. [00:56:24] Speaker A: C'était Cable TV, tu sais, à chaque semaine pendant 24 semaines, il y a des épisodes. [00:56:28] Speaker B: Mais Ben, c'est je ça. parle, la série en tant que telle commence en octobre, c'est la fête de Rory, le 3, c'est aujourd'hui. Puis, elle s'en va dans une prep school, puis c'est ça qui commence la série, parce que sa mère n'a pas les fonds pour payer cette école-là, parce que c'est en préparation à l'université, les Ivy Leagues, puis va demander à ses propres parents de lui donner cet argent-là. Et en contrepartie, elle doit faire des soupers avec ses parents à chaque semaine. Mais on comprend rapidement, bon, leur relation n'est pas la plus harmonieuse, disons. Il y a beaucoup de clashs au niveau de leur rapport à l'argent. Puis Lorelei, qui est la mère, a été une teen mom. Elle a eu Rory à 16 ans, fait qu'on suit 16 et 32 ans. Puis ses parents, bien, ils n'ont pas été très contents de ça, fait qu'elle a s'est débrouillée un peu avec son bébé, puis tout ça. Fait que c'est le plot général de la série. C'est une ville qui n'existe pas. C'est une petite ville de studio à L.A. [00:57:28] Speaker A: C'est genre New Haven, quelque chose comme ça. [00:57:32] Speaker B: C'est Washington Depot, l'inspiration derrière cette ville-là. Mais ça se passe dans le Connecticut, c'est à côté de Hartford. C'est une petite ville qui s'est serrée. Tout se passe pas mal au centre-ville, mais des affaires qui se peuvent pas dans vie. Ils marchent énormément pour faire toutes leurs affaires. Il y a comme une épicerie, une librairie, puis il y a un café, puis tout le monde se connaît, puis tout se passe à pied au square avec le gazebo, puis tout ça. Puis il y a comme tout le temps des festivals. Il y a tout le temps des événements. [00:58:07] Speaker A: C'est très local. [00:58:08] Speaker B: Oui, la ville recrée avec une pièce de théâtre à Noël, la colonisation. la colonne, en tout cas, ça, de la ville, tout ça, comment les gens sont arrivés, puis ça, puis il y a comme... il y a tout le temps quelque chose de... de townspeople, là, tu sais, c'est petit, c'est simple, puis ça fait... ça fait très automne, ça, puis c'est pas pour rien que tous les articles de North City et tout ça, en ce moment, c'est juste ça, là, c'est juste des road trips d'automne que tu peux te faire pour aller prendre des photos pour ton Instagram, puis c'est tout le temps des petites villes comme ça. Quand tu vois ce genre de visuel dans une ville, c'est... c'est comme réconfortant. Il y a une grande chaleur qui se dégage de ça. Puis cette série-là, c'est que ça pendant cette saison. Et donc, à chaque année... Bien, c'est pas vrai. Pas à chaque année du tout. Mais j'aime la revisionner. Puis là, cette année, tu me joins là-dedans. [00:59:00] Speaker A: Eh oui. Puis c'est pas toi qui m'as convaincu. En fait, c'est... Évidemment, je suis allé... Non, je suis allé vers l'inspiration suprême, c'est-à-dire les cahiers du cinéma. [00:59:09] Speaker B: Oh oui, c'est vrai, il y avait un article. [00:59:11] Speaker A: Ils ont fait un article avec la créatrice qui parlait parce que là elle a plusieurs TCL qui est à l'origine aussi de Marvelous Mrs Maisel. Puis en ce moment, une série sur le ballet. C'est une danseuse dans la vie, là, de danseuse. [00:59:22] Speaker B: Amy Sherman-Paladino. [00:59:24] Speaker A: Exactement. Puis elle a une série en ce moment en France avec Charlotte Gainsbourg et d'autres gens. Bref, elle avait une entrevue dans les cahiers du cinéma où elle parlait un peu de l'espèce de timing comique qu'elle essaie de faire. Elle enviait beaucoup le cinéma français ou les engueulades françaises. Vraiment, c'est drôle, mais t'sais, ça tire du gun. Les gens parlent vite, puis ils se parlent d'un par-dessus l'autre et tout. Puis c'est ce qu'elle essaie de recréer dans ses séries, habituellement. Puis, moi qui n'avais pas vu la série avant de lire l'article, maintenant, je remarque ce qu'elle essaie de faire. Puis elle disait qu'aux États-Unis, elle n'est jamais capable d'aller aussi rapidement qu'elle voudrait, comme si c'était en France. Tandis que là, je n'ai pas regardé sa nouvelle série, mais probablement que oui. Mais c'est ça, c'est une série en français maintenant qu'elle fait. Mais c'est ça, donc... Tout le monde me disait que c'était de la qualité, mais c'est sûr que je ne suis pas le public cible. Si j'étais une adolescente de 17 ans, probablement que je tripperais. Je pense qu'il y a peut-être trois. [01:00:21] Speaker B: Hommes dans la série. C'est super féminin. [01:00:25] Speaker A: Ce n'est pas tant cet aspect-là. [01:00:27] Speaker B: Le personnage de Luke, le propriétaire du café, était supposé être une femme à la base, mais ils se sont dit, ça va faire du bien de rajouter. Au final, ça rajoute aussi des intrigues plus amoureuses. [01:00:37] Speaker A: Ultimement aussi, les dynamiques familiales, c'est beaucoup de mère en fille aussi. Il y a ça qui vient peut-être un peu moins me chercher. On s'entend, mais je vois vraiment la qualité. Je vois aussi les jokes qu'ils lancent ici et là, qui souvent, on ne fit pas peut-être avec le cadre qu'on s'attendrait dans le dernier épisode. Je peux continuer à la regarder sans moi, parce que là, j'ai pas le temps. Mais il y avait une joke sur le conflit israélo-palestinien en 2000, dans le temps, pas celui qui se passe en ce moment. Mais c'est pas le genre de joke que tu t'attendais à avoir. une comédie mère-fille qui joue à Vrac-TV. Je sens la qualité du writing, vraiment, même si ce n'est pas toutes les jokes ou les situations qui, pour moi, sont intéressantes, mais c'est vraiment de qualité. Pour vrai, c'est plus de qualité que je pensais. puis qu'on essayait de me le vendre quand j'étais petit, là, mettons. [01:01:29] Speaker B: Puis c'est avec un très faible budget aussi, là. Ils sont repassés... C'était à côté de Friends, puis ils sont repassés récemment. Tu l'as sûrement vu, là. Ils ont présenté un prix, là, quelque part, mère-fille. Puis là, ils ont dit ça, justement, que c'était quand même à faible budget, puis tout ça. Puis là, je vois plein d'affaires passer de créateurs du show qui parlent de plein de behind-the-scenes. Mais tu sais, c'est très rapide comme writing, là. Je pense qu'ils disaient qu'ils avaient comme... Mettons un pacing, une page, une minute, mais eux autres, une page, c'était comme 40 secondes. C'est rapide. Des scènes de 3-4 minutes peuvent être 7-8 pages. [01:02:10] Speaker A: Ça paraît. Il y a un rythme vraiment plus soutenu et il y a moins de feeling. [01:02:15] Speaker B: Mais c'est vraiment bon, ça fit, parce que c'est une série scolaire, on suit sa scolarité jusqu'à l'université, puis ça fait partie de mes traditions. [01:02:28] Speaker A: C'est de meilleure qualité que ce à quoi je me serais attendu. Voilà. Des dernières habitudes en une minute ou en 30 secondes? [01:02:34] Speaker B: Ben non, parce que c'est… C'était juste. [01:02:36] Speaker A: Des baking show et Gail Morgan. [01:02:38] Speaker B: Ben oui! J'en reviens, mais j'ai mentionné rapidement, Gossip Girl faisait aussi des années scolaires. Puis je l'avais fait longtemps, ça, justement, de le recommencer. Là, je pense... Bon, j'allais dire le format 24 me plaît pas nécessairement, mais c'est un peu ça, Gilmore Girls. Mais Gossip Girl, c'était quand même très bon, sauf que je pense que j'ai passé l'âge du teen drama, de blackmail, puis de Jean-Riche, puis de Ivy League et tout. J'aime mieux la petite vie simple de mère-fille. Mais c'était tout, oui. Ben, écoutons, ok. Non, non, mais ça fait partie de... [01:03:13] Speaker A: Tes habitudes, c'est regarder aux 3 ans, Gilmore Girls, puis regarder des baking shows d'il y a 8 ans. [01:03:19] Speaker B: Je parle d'un feeling, je parle d'un état d'esprit, puis de réconfort, puis de tout ce qui vient avec. Je ferais ça un après-midi de temps, avec mes pantoufles, avec une soupe, puis je serais bien content. [01:03:28] Speaker A: Moi, je fais ça, mais avec Twin Peaks. Ça, c'est orange comme série. Là, tu ne me l'enlèveras pas. Ça, c'est orange. [01:03:34] Speaker B: Je peux te dire ce qui s'est passé. [01:03:36] Speaker A: Non. Donc voilà, merci beaucoup Jade pour ses habitudes. On attend ton topo complet sur Gilmore Girls quand j'aurai fini la série en 2027. [01:03:44] Speaker B: Vas-y, ça va être long là. [01:03:45] Speaker A: Merci beaucoup, on s'en va au post-publicitaire en fait. [01:03:47] Speaker B: Un jour je vais faire un film. [01:03:50] Speaker A: Je ferai la prise de son La réalisation Le montage et la direction photo Vous êtes de retour à Ciné-Histoire, et c'est le temps de rejoindre Maxence Gagné. Salut Maxence, ça va bien? [01:04:09] Speaker C: Oui, bien toi? [01:04:10] Speaker A: Oui, ça va bien, merci. Aujourd'hui, une proposition... particulière, on va dire ça comme ça, très bonne proposition en fait, Mon oncle d'Amérique, d'Alain Resnais, qui est peut-être pas, malgré que j'ai lu que c'est peut-être son plus gros succès commercial, on dirait que c'est pas le premier film qui me vient en tête quand je pense à Alain Resnais, mais pourquoi toi t'as choisi celui-là en particulier? [01:04:33] Speaker C: C'est le premier film de lui que j'avais vu. Encore dans la même époque où il y avait sur Netflix les films de Truffaut, je pense que le distributeur avait parsemé plein de films français Netflix. Puis j'ai regardé ça par curiosité, sans connaître le nom d'Alain Resnais. Ça m'avait marqué par la forme un peu originale, l'aspect sociologique du film. Puis depuis que j'ai vu plus de films d'Alain Resnais, j'avais un peu envie de comparer ce film-là, que j'ai vu bien avant les autres, avec l'idée que maintenant j'ai d'Alain Resnais, voir si c'est... où ça se classait dans mon appréciation. C'est en même temps pour ça que j'ai décidé d'en parler. [01:05:21] Speaker A: C'est un film, c'est ça, tu mentionnes sociologique un peu. Après, si on s'approche du film Essai, d'une certaine façon, dis-nous un peu, c'est dur à résumer, mais dis-nous un peu de quoi ça parle, au du moins l'approche particulière de René dans le film. [01:05:38] Speaker C: En premier, on pourrait avoir l'impression que c'est un... disons que c'est un film choral, parce que déjà, un film choral, c'est assez... c'est moins rare que ça l'était, mais ça attire l'attention quand ça sort au cinéma. Dans ce film-là, t'as trois personnages. T'as Jean, qui est un politicien, Jeannine, qui est une actrice et une styliste, puis René, qui est comme un comptable ou un manager dans une compagnie de textile. Les trames narratives vont se croiser. Jeannine va sortir avec Jean, ils vont avoir une relation adultère. Il y a une ellipse, mais Jeannine plus tard devient aussi une cadre supérieure de René. Les trames narratives des personnages principaux vont se croiser, mais ce qui frappe encore plus et qui sort de l'ordinaire, c'est qu'il y a aussi une quatrième trame narrative qui est celle un peu plus sociologique. où Alain Resnais va, parfois en voix off, en interview ou en montage, il va interviewer le médecin et philosophe que je ne connaissais pas, un philosophe français qui s'appelle Henri Laborit, et il explique lui ses théories un peu sur... ses théories qui allient un peu la biologie et la sociologie, sur le conditionnement, C'est sur, mettons, les désirs de dominance des individus. C'est ces choses-là, dans le fond, que je ne suis peut-être pas le meilleur pour les élaborer parce que je ne suis ni sociologue ni philosophe. [01:07:35] Speaker A: Mais... Il s'intéresse à plusieurs facettes, soit du conditionnement ou en tout cas de... de la conscience humaine un peu, puis des émotions très crues, là, je sais pas le bon terme, mais raw, là, t'sais. T'sais, des instincts, même, presque, là. C'est ça, c'est très didactique comme film, on s'entend. Il y a beaucoup de théorie. Heureusement, c'est un peu, je ne sais pas trop, vulgarisé ou en tout cas, c'est mis en image, donc on comprend peut-être un peu plus l'application pratique de tout ce jargon théorique-là. Mais c'est vraiment particulier un peu d'avoir cette espèce de, je ne sais pas, de voix off ou de voix supérieure qui explique un peu justement Des comportements humains, oui. [01:08:28] Speaker C: Des fois, ça va être expliqué plus tard dans le film, le comportement des personnages. Donc, ça, on y reviendra plus tard. Mais moi, en premier, ce que je remarque dans mon interprétation du cinéma d'Alain Resnais, c'est à quel point... Il y a tendance à collaborer avec des gens qui, dans ses films, ont comme une voix forte. On a la pensée, des fois, que les auteurs, selon la politique, la théorie des auteurs, c'est des tyrans, puis c'est les seuls à avoir leur vision, les seuls à comprendre leurs films. Puis Alain Resnais, ses films, c'est pas du tout ça qu'on pense. Mettons, ses films, les deux films les plus connus, qui sont probablement Hiroshima, Mon amour, et même Hiroshima, Mon amour, l'année dernière à Marianne Ban, même le même film, Nuit et brouillard, j'ai oublié. Dans le dernier cas de Nuit et brouillard, j'ai oublié qu'il avait écrit les... la voix off du film, c'était pas Alain Resnais? Je peux rechercher ça? Gene Kroll, Chris Marker. Je pense que Chris Marker, il est connu en tant que réalisateur, donc c'est pas non plus un nobody. Puis Gene Kroll fait aussi la voix de la narration. Puis c'est un poète français, c'est pas n'importe qui. Puis dans le cas d'Hiroshima, Mon amour, C'était Marguerite Duras, dont on a déjà parlé pour son film India Song. L'année dernière, à Marienbad, c'est un autre romancier, peut-être moins connu, mais qui s'appelle Alain Robbe-Grillet. À chaque fois, il prend des gens qui ont leur propre style, puis même dans le cas de Marguerite Duras, c'est comme ça encore plus. Des fois, je parle à des professeurs de français, mettons. Puis je leur dis, on parle de Hiroshima, mon amour, puis je dis, ah oui, c'est Marguerite Duras l'a écrite. Des fois, si la personne connaît pas le cinéma, ils savent même pas qu'Alain Resnais a fait un film puis qu'Hiroshima, mon amour, c'est juste le scénario du film d'Alain Resnais. C'est à ce point-là que des fois... C'est... Alain Resnais a un style, mais il va tout le temps aller chercher des collaborateurs pour enrichir son propre cinéma. Puis ça, c'est quelque chose qu'on voit aussi dans le film de mon oncle d'Amérique, puisque Alain Resnais l'admet que, tu sais, lui, il n'est pas... Il est cinéaste, il n'est pas sociologue ou philosophe. Il trouvait l'idée d'un rélaboré... Je le dis en anglais. Un rélaboré intéressant. Puis il les a inclus dans son film un peu pour le... pour le bonifier et apporter comme une grille de lecture qui autrement n'aurait pas été là. Je trouve ça intéressant, ça montre encore là qu'on peut avoir... On peut avoir un style et être un auteur entre guillemets tout en acceptant que le cinéma c'est aussi comme un art collaboratif. Sa carrière à l'Irénée c'est un très bel exemple de ça. Il y a d'autres réalisateurs de la Nouvelle Vague qui l'ont fait, comme Godard aussi dans ses années, comme Dziga Vertov ou des choses, des collaborations. Je pense que celles de l'Irénée sont particulièrement marquantes. pour le succès que les films ont eu, surtout quand on pense à Hiroshima, Mon amour. [01:11:48] Speaker A: C'est un film aussi qui repose beaucoup sur le montage. On sait que René aussi était monteur à ses heures ou plus souvent qu'autrement, je ne sais pas, mais je sais qu'il a déjà beaucoup fait de montage. C'est un film qui pourrait partir dans tous les sens avec, comme tu dis, un peu cette approche de film choral là. Quelle scène va suivre l'autre et puis dans la deuxième moitié, on revisite des scènes de la première moitié. J'ai vraiment trouvé ça ingénieux. C'est comme un parfait mélange entre le scénario et le montage du film qui donne une œuvre vraiment particulière. [01:12:28] Speaker C: Oui, et ce que j'aime aussi, outre le fait qu'il fait du montage pour... Je pense que je vais aller comme ça. Le film tient par lui-même dans sa première partie, juste par le cinéma, de la manière dont Alain Resnais va... va le filmer, mais ensuite ça devient quelqu'un d'autre. Le film est un peu méta, pratiquement, dans le sens qu'il va remonter des scènes précédentes du film, en les associant au propos du professeur Henri Laborit, pour les confirmer dans un sens, peut-être, Puis on n'aurait pas... Sans ce montage-là puis les propos du sociologue, les scènes ont... les scènes, on peut les comprendre, on aurait peut-être compris quelque chose d'autre que le professeur n'aurait pas expliqué. Les conclusions du professeur ne sont pas nécessairement évidentes quand tu vois les scènes d'origine. C'est ça que j'essaie de dire. Il y a aussi des choses, je pense que c'est une de mes scènes préférées qui n'est pas expliquée et qui ne sert pas nulle part au propos du professeur. C'est quand Jeannine va à la fin du film, aller dans la maison familiale de Jean. Sa femme va être là, puis elle rentre dans son bureau, puis elle voit un peu tous ses livres, ses objets personnels, ses photographies. Puis comme plus tôt dans le film, il y avait eu cette espèce de conversation-là entre les deux, où il dit... Quand on est... Je sais pas, il dit... C'est difficile de tenir... Parce qu'il déménage chez Jeannine à un moment donné, c'est son amante, puis il quitte sa femme un peu au bout du film. Puis il lui dit, genre... C'est quelque chose de... Je paraphrase, mais c'est difficile de déménager quand on est intellectuel. On sait pas si on apporte du Stendhal ou du Jules Verne ou de... C'est une réplique qu'on oublie, mais à la fin du film, on voit vraiment ce que ça voulait dire pour lui de laisser certaines choses à la maison. C'est une partie de son identité. En tout cas, je trouvais que c'était un moment de cinéma fort. C'est pas quelque chose qui va être à ce moment-là, dans cette partie-là, C'est une scène qui n'est pas... [01:15:12] Speaker A: C'est qui n'est pas lié ni de. [01:15:13] Speaker C: Près ni de loin à ce que le philosophe dit, mais qui reste quand même émouvant. Donc, c'est ça que je veux dire. Alain Resnais, il a du style, il fait son cinéma, mais il une scène qui n'est apporte, pas... avec son montage, il apporte quand même la vision de quelqu'un d'autre, disons. Puis il a aussi, pour rester au montage, Le parallèle avec les acteurs. Oui, ces parallèles-là avec des acteurs. On nous l'explique un peu au début que chaque personnage était comme un peu un fan de cinéma. En tout cas, elle regardait des films des acteurs des années 40. Donc chacun des personnages va rester associé, genre respectivement. Je sais plus j'ai mis dans quel ordre. Je pense Jean Marais, c'est Jeannine. Jean Marais, c'est Jeannine. Daniel Darieux, c'est Jean. Des fois, on voit aussi que c'est un peu contre-intuitif. On se serait dit, pourquoi Daniel Darieux, c'est pas Jeannine? Je pense que... Est-ce que ça serait interchangeable? Je sais pas. Je connais pas assez la carrière de ces acteurs-là pour me prononcer sur le fait. Puis Jean Gabin, c'est René Depardieu. Ces images-là, elles servent un peu des fois comme des commentaires sur les actions des personnages. Si le personnage n'est pas content, il claque une porte. Là, on va voir Jean Marais claquer la porte. à la place, mais c'est aussi des fois, je trouve, peut-être que je pousse un peu loin, mais on dirait que c'est un commentaire sur l'évolution du jeu d'acteur au cinéma. Des fois, on voit des scènes où Depardieu, il était à une table avec Jeanine, qui est rendue sa superviseure, et le personnage de Pierre Arditi, dont j'ai oublié son nom, son cadre, dans le fond. Puis il parle d'être manager dans une cuisine, puis whatever. Puis le président Gérard Depardieu, le René, ça l'excite pas beaucoup, même s'il y a un intérêt pour l'agriculture. Ils voient ça un peu comme une rétrogrédation. Il ne réagit pas trop, il est dans un contexte social. Tu vois, un peu comme Henri Laboré disait, dans le contexte social, tu ne peux pas non plus commencer à frapper tout le monde. On est conditionné pour respecter certaines règles et certaines valeurs. C'est ça que le philosophe disait et c'est pour ça qu'il ne réagit pas. On voit le montage tout de suite après avec Jean Gabin. Peut-être que je me trompe. Est-ce que je dis 100% exact peut-être pas. Peut-être que c'est dans un autre moment qu'on voyait ça. Mais si on voit Jean Gabin frapper la table. être très expressif dans sa colère, bien des fois je me demande, est-ce que ça montre un peu une évolution du jeu d'acteur? Alors, dans le sens que le cinéma serait devenu un peu moins expressif. En tout cas, les jeux d'acteurs en tout cas, un peu moins expressifs ou théâtrales, c'est un film quand même qui reste, je dirais théâtral. Alain Resnais a tout le temps été un peu comme ça. Il y a un film qui s'appelle Mello, qui commence avec une ouverture de rideau de théâtre. Mais en tout cas, ça, c'est quelque chose qui monte. C'est rare que je parle de montage, admettons, dans les films qu'on... qu'on analyse, mais là, je trouvais ça assez pertinent, surtout qu'Alain Resnais a été monteur avant de devenir réalisateur. Il avait été monteur pour La Pointe courte d'Agnès Varda, donc c'est comme... c'est vraiment... sa formation vient de là, puis on le voit dans ses films. [01:19:09] Speaker A: Une autre... même si tu mentionnes que Renée, c'est ça, aime ça jouer soit avec des collaborateurs ou soit, t'sais, changer de registre une fois de temps en temps. Il y a quand même des thématiques qui reviennent un peu. Tu l'as mentionné un peu, la dominance. Bon, pour Hiroshima, mon amour, le parallèle est facile à faire, mais pour d'autres de ses films aussi. C'est de quoi il revient ici. Encore une fois, dans Mon oncle d'Amérique, toujours dans cette notion. Puis moi, c'est vraiment la deuxième partie que j'ai vraiment plus appréciée, où là, on entre peut-être un peu plus dans le détail, de la psyché des personnages ou de la façon dont on agit. Autant toi tu vois le parallèle sur le jeu d'acteur, moi on dirait que je voyais le parallèle sur le scénario. Habituellement, le public est amené à... à deviner un peu les intentions des personnages, pourquoi est-ce qu'ils agissent comme ça. Puis là, c'est comme une anti-étude des personnages, parce qu'on nous donne toute l'information. Mais c'est pas une paresse scénaristique, c'est vraiment la visée du film. Mais moi aussi, je voyais un petit parallèle avec le cinéma, dans le sens où, habituellement, les éléments qu'on essaie de cacher d'un personnage au cinéma, ici, on nous le met en pleine face. Puis je sais pas, je trouvais ça... pas nécessairement audacieux, mais vraiment original comme approche, si on veut. Je ne suis pas un grand connaisseur non plus de l'oeuvre de René. J'ai juste vu Hiroshima, mon amour, et l'année dernière Marianne Badd. Je trouvais ça vraiment particulier comme approche, et ça m'étonnait. peut-être la résonance que ce film-là a eue, parce que sur papier, il est dur à décrire, puis c'est pas un film que je dirais qu'il est accessible. Et pourtant, il a connu un bon succès, même un succès critique aussi, si on pouvait s'y attendre. Mais c'est ça, en tout cas, c'est vraiment particulier. Puis tu sais, je te disais, hors d'ordre, en regardant la pochette, J'avais l'impression que c'était comme un film d'époque, une espèce de triangle amoureux. Tu as ces trois personnages sur la pochette. Je ne sais pas. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre, mais ce n'était pas du tout à ça à quoi je m'attendais. Ça m'a pris par surprise, puis c'était une bonne surprise finalement. Mais c'est ça, c'est vraiment... Je dirais qu'il n'y a pas beaucoup de films qui me viennent en tête qui sont similaires à ça, puis qui ont autant de visées, on va dire, grand public. Tu castes pas Gérard Depardieu, peut-être, au sommet de sa gloire, sans que le film soit un peu grand public, mais... Ouais. [01:21:43] Speaker C: C'était un gamble, parce que même Gérard Depardieu, c'est évidemment le plus connu à l'international, mais même les autres, Pierre Arditi ou... C'est quand même... Nicole Garcia. Nicole Garcia, qui faisait surtout du théâtre, mais... C'est des acteurs, à cette époque-là, dans les années 80, qui étaient tous relativement des acteurs convoités, des gros noms. Ouais. Ouais. Ben Alain Resnais, c'est souvent comme ça. Ses autres films... Ça vient surtout du fait qu'il aime beaucoup, contrairement aux autres cinéastes de la Nouvelle Vague, il est très attaché à la littérature et au théâtre. D'aller chercher des acteurs qui ont une formation professionnelle, ça l'intéresse. Il fera pas quelque chose comme... Il fait des documentaires, mais il fera pas quelque chose comme... Jean-Luc Godard a été aller chercher, dans ses films des années 80, des acteurs non professionnels. Ou Jacques Rivette qui faisait de l'improvisation. Lui, c'était pas des acteurs non professionnels, mais des acteurs débutants. À l'ARN, c'est tout le temps d'aller chercher... d'aller chercher les plus gros. En tout cas, il se choyait un peu. Truffaut le faisait aussi, si on veut, un peu plus tard dans sa carrière. Le dernier, Métro, aussi, ça refoule d'acteurs. C'est ça, en tout cas. [01:23:29] Speaker A: C'est le film de Truffaut, d'ailleurs, qui avait battu Mon oncle d'Amérique dans pas mal toutes les catégories au César. Je pense que... Mon oncle d'Amérique avait réussi à obtenir comme six nominations, une nomination aux Oscars, mais c'est ça, c'est le film, ben c'est ça, je pense que c'est le dernier métro qu'il avait tout battu. [01:23:45] Speaker C: Ça se poussait à peu près les mêmes années, là, si on prend le regard. [01:23:49] Speaker A: Donc, ben voilà, je sais pas si t'as d'autres choses à rajouter sur ce film-là. [01:23:55] Speaker C: Ben, pas sur ce film-là en particulier, mais je voulais quand même... Je voulais quand même, parce que, genre... Je pouvais pas parler de ce film-là, parce que, t'sais, il était... Sur l'ensemble, il était peut-être moins bon, mais son film qui s'appelle Mello, dont j'ai déjà parlé, parce que, t'sais, il était... Il y a comme un peu la structure d'une pièce de théâtre, ça fait un peu particulier, mais elle est complètement assumée par le film, au point qu'au début, la lune, c'est une fausse lune. Juste parce que la scène d'ouverture de ce film-là, je ne veux pas trop la spoiler, parce que c'est comme rendu là, c'est comme si raconter la scène d'ouverture, c'est raconter tout le film. La scène d'ouverture du film Mello, je ne sais pas si c'est la meilleure de l'histoire du cinéma, mais en tout cas, c'est une scène que je suis capable d'aller sur YouTube, de la regarder, puis après ça, c'est comme ok. J'ai pas besoin de voir le reste du film. Des fois, je regarde juste la scène d'ouverture parce que c'est juste trop bon. Pourtant, c'est juste un dialogue. Mais je trouve que c'est tellement... Tout se passe dans les regards des personnages. C'est tellement émouvant. Il fallait que je la recommande. Je recommanderais le film quand même. Si les gens n'ont pas vu le film, de regarder le film en entier. Mais pour moi, la scène d'ouverture, c'est juste une très bonne raison de regarder le film. La scène de fermeture aussi est bonne. Ce qui est dans le milieu, c'est pas le meilleur que ce que René a fait. [01:25:20] Speaker A: Il a été très actif jusqu'à tard dans sa carrière. Il avait même gagné, je pense, le Grand Prix pour son dernier film ou son avant-dernier film. [01:25:30] Speaker C: C'est vrai qu'il y avait des films... Il faudrait que je regarde les... Il y a des films Wild Grass, les Herbes folles, qui date de 2009. Il y a quelques réalisateurs... Quand ils n'ont pas été empêchés, disons... En fait, beaucoup de réalisateurs de La Nouvelle Vague, quand ils n'ont pas été empêchés par leur décès comme Truffaut, ont fait des films assez appréciés de la critique jusqu'à la fin. Agnès Varda a continué jusqu'en 2017, je crois. Godard aussi a continué jusqu'à la fin. Peut-être que ses films étaient moins appréciés vers la fin. [01:26:07] Speaker A: C'était le personnage aussi, je pense qu'il vieillissait moins bien. Mais ouais, c'est ça. Il est très prolifique, puis c'est ça, peut-être pas le nom qui nous vient d'abord en tête quand on pense à La Nouvelle Vague, mais il a joué un rôle très important, René. Donc voilà, regardez ça, il est sur le Criterion Channel, donc assez accessible. Est-ce que tu as une idée du prochain film que tu veux aborder? [01:26:31] Speaker C: J'avais envie de parler, c'est complètement à l'opposé, mais du film qui s'appelle Days Ease. Il faudrait que... il faudrait avoir besoin de Google pour chercher le nom de la réalisatrice. [01:26:42] Speaker A: Ouais, Tchèque, une réalisatrice tchèque. [01:26:44] Speaker C: Ouais, Vera Chytilova. Ça, ça, le nom de la réalisatrice. C'est un film de la nouvelle vague tchèque. Ça, c'est une période du cinéma tchèque. on va dire qu'il s'appelle, t'sais, qui est comme très, malgré l'ascenseur, qui est comme assez étonnamment libre, pis t'sais, pleine d'humour, surtout d'humour noir, pis ce film-là c'est comme un peu l'apogée de ça, c'est de résumer le... il se passe pas grand... en termes d'histoire, il se passe pas grand-chose dans le film, mais c'est comme... c'est deux filles de j'sais plus 18 ans qui... qui sont soules et qui foutent le bordel un peu partout. C'était pour provoquer le système que la réalisatrice a fait ça. Le film a justement été banni à un certain moment donné en République tchèque. C'était un pays du bloc communiste. [01:27:52] Speaker A: Ouais, la Tchécoslovaquie. [01:27:53] Speaker C: Ouais, et c'est la scène qui a fait bannir le film. Elle avait commandé l'organisatrice comme un festin de la nourriture. C'est la meilleure scène du film, là. Je pense que j'utilise déjà mes munitions pour la prochaine podcast, mais là, les actrices pilent sur la table puis écrasent des gâteaux. En tout cas, c'est de gros gaspillages de nourriture. Je sais pas comment qu'on veut... Je sais pas si... Peut-être que ça peut être encore controversé de nos jours. C'est sûr que c'était peut-être pas l'affaire la plus raisonnable. la plus raisonnable sur le coup, quand on sait qu'il y a sûrement des gens qui avaient de la difficulté à se nourrir. Ça crée maintenant une scène mémorable de contestation encore aujourd'hui. Le film n'était pas connu jusqu'à tout récemment, mais le Critérium l'a ressorti en premier dans sa série Éclipse, puis après ça, dans sa gamme de plus presté, si on veut, avec le Spine Number, parce que le film avait acquis un certain succès culte, si on peut dire. Il est devenu une espèce de favori de la nouvelle vague tchèque. [01:29:13] Speaker A: C'est un rendez-vous. Merci beaucoup Maxence. Allez regarder Si ce n'est pas fait, Mon oncle d'Amérique et on parle de Dayz au prochain épisode. Merci beaucoup Maxence. [01:29:24] Speaker C: Merci à toi. Bye. [01:29:40] Speaker A: Merci beaucoup, Maxence, de nous avoir parlé de mon oncle d'Amérique. L'émission tire à sa fin. La semaine prochaine, on n'aura probablement pas grand-chose. Ben oui et non. En fait, encore un peu d'incertitude qui plane à savoir si je vais être capable de voir ou non le nouveau conte pour tous, Ma belle-mère est une sorcière. On devrait recevoir Marilyne Castonguay en studio pour en parler probablement mercredi, parce que c'est l'avant-première du film. À ce moment-là, il y aura également Juliette Aubé. Donc... Mais c'est ça, j'ai un empêchement à leur divisionnement de presse, donc on verra si je serai capable d'en parler ou pas, mais c'est ça, je suis pas... Bien pas que je suis pas le plus grand fan des Contes pour tous, c'est juste que j'en ai jamais vraiment vu, à part évidemment la Guerre des Tuques, mais... Je sais que Coco Ferme, qui est le plus récent, avait quand même été bien reçu, honnêtement, par la critique. Fait que j'essaierai peut-être d'en regarder quelques-uns. Peut-être je pourrais préparer un quiz pour nos invités. Mais bref, c'est ça, la semaine prochaine, c'est des grosses sorties. En fait, il y a beaucoup de grosses sorties qui vont s'enchaîner dans les prochaines semaines. Il y aura «Roofman» ou «Un voleur sur le toit» avec Channing Tatum qui est pris dans un Toys-R-Us. Je pense que c'est ça. J'ai l'impression que c'est comme une façon pour la franchise de revenir dans l'opinion publique. [01:31:04] Speaker B: Mais ce n'est pas une histoire vraie. Il y a déjà du monde qui a fait ça. [01:31:07] Speaker A: Ça ne m'étonnerait pas. Un autre film qui essaie d'être cool, c'est la pochette. Il y a une petite tripe de piscine, un gros toutou, un ourson sur le dos et un gun. [01:31:18] Speaker B: C'est sûr, on sait le genre de film que ça va être. [01:31:20] Speaker A: Sinon, il y a Tron Aries également. Je ne sais pas si je vais avoir le temps de regarder les deux Tron. J'avais commencé le premier, que je trouvais un peu ridicule. Je l'ai déjà vu, mais ça fait longtemps. Il était plus ridicule que dans mes souvenirs. J'ai déjà vu le deux aussi, même je crois que je l'avais vu au cinéma, le deux. de Joseph Kosinski. À l'époque, on savait pas c'était qui. Maintenant, on sait c'est qui. N'est-ce pas? Non, c'est pas. Top Gun, Maverick, puis F1. [01:31:44] Speaker B: Ah, je sais c'est qui. [01:31:45] Speaker A: Ah, c'est ça. Fait que c'était aussi Trump II. Et puis, c'est ça. Donc, c'est les gros films. Fait qu'on va en parler la semaine prochaine, assurément. Je voulais terminer en fait l'émission, parler d'un livre que j'ai reçu et que j'attendais avec impatience. Je l'avais demandé pour ma fête. Tu l'as reçu dans le sens que. [01:32:05] Speaker B: Tu l'as acheté, puis tu l'as reçu. [01:32:06] Speaker A: Oui, je l'ai commandé aussi parce que je l'avais vu pour la première fois au GGC, puis après ça, je ne l'ai plus jamais revu, puis il fallait le commander. Il était encore disponible, c'est juste qu'il n'était plus sur les tablettes. Mais il m'avait attiré, notamment par sa couverture qui est très flashy rouge et blanc. En fait, c'est Pauline Kael qui est une des critiques assez notoire aux États-Unis. D'ailleurs, je ne sais pas si vous aviez suivi ça, le dernier film de Tarantino qui s'en vient, qui était supposé s'appeler The Movie Critic. Donc, finalement, il a dit, finalement, je vais faire un autre film que celui-là. Mais c'était un livre grandement basé sur la vie de Pauline Kael, qui est une critique, qui suivait beaucoup une critique du New Yorker. qui est réputée pour vraiment s'attaquer de façon virulente à des gens. Elle avait une personnalité quand même assez... Tu sais, elle tombait pas dans les insultes gratuites, mais elle se gênait pas pour attaquer des films que tout le monde appréciait. [01:32:59] Speaker B: Bon, mais One Battle After Another. [01:33:00] Speaker A: Ben c'est ça, elle est morte en 2001. Ah non! Elle aura pas pu se prononcer. Mais je sais pas ce qu'elle aurait passé, par exemple, de Boogie Nights. Je pense qu'elle était à la retraite. C'est un livre qui regroupe pas toutes ses critiques, évidemment, mais quand même une grande partie. Il y a 1000 pages dans le livre. Je pense qu'il y a... C'est ça, je pense... Bon, j'ai pas fait le décompte. Il y a au moins une centaine d'articles et de textes. C'est pas juste des critiques. Des fois, elle écrit des livres aussi, donc c'est des extraits de chapitres de livres et tout ça. D'ailleurs, il y a une citation en arrière. Les critiques de Pauline Kael ont été ma seule école de cinéma de Quentin Tarantino. Donc c'est quand même pas peu dire. Moi, je la résistais beaucoup parce que je suis plus de l'école Roger et Bert. Notamment parce que je pense souvent un peu comme lui, donc j'aime ça me conforter dans mes idées. Mais c'est parce que je savais qu'elle était cinglante, puis tu sais, j'aime pas ça. Bien, je me doutais qu'elle avait des bonnes raisons d'être cinglante. J'avais peur qu'elle soit peut-être un peu trop sensationnaliste. Puis, tu sais, elle a comme une réputation de ne pas aimer grand-chose non plus dans le cinéma. Fait que j'ai hâte de voir si c'est vrai ou pas. Sur la couverture, en fait, il y a plein de citations assez notoires d'elle. [01:34:08] Speaker B: Tu m'en as lu une coupe hier. Oui. [01:34:10] Speaker A: Bien, je vais t'en lire quelques-unes. Bien, je vais en lire aussi à nos auditeurs et auditrices. [01:34:14] Speaker B: Tu vas juste à moi. [01:34:15] Speaker A: « Je n'aime pas la noter », le film de Michelangelo Antonioni. « Peut-être que détester est un meilleur mot ». Ça, c'est quand même un de ses chefs-d'oeuvre là-dessus. La Dolce Vita est une sorte de baignure en à peine plus intelligent. Elle détestait beaucoup Fellini. Elle détestait beaucoup les films de studio. Stanley Kubrick, elle l'aimait pas beaucoup. Bref, des gros films de studio. Par contre, à son crédit, elle a attiré l'attention du public américain sur beaucoup de films européens, de cinéastes européens. Et aussi sur le Nouvel Hollywood, donc Coppola, Scorsese, Spielberg, elle les a quand même aidés critiquement, si on veut. Elle aimait beaucoup ce qu'elle faisait. Il y a une citation sur Spielberg, je ne suis pas trop sûr si c'est positif ou négatif, mais je pense que c'est positif vu qu'elle aimait Spielberg. Mais Spielberg fait partie de ces réalisateurs dont la touche magique peut rendre la médiocrité divertissante. [01:35:10] Speaker B: Je pense qu'elle parle plus de médiacrité dans la vie. Je pense pas que c'est le film. J'ose espérer. [01:35:20] Speaker A: En même temps, je sais pas quel film sur la médiacrité il a fait. [01:35:24] Speaker B: Ça c'est pas grave. [01:35:25] Speaker A: Il y en a le dispositif ici. Attendez un petit peu, il y a trop de citations. Il y en avait un, bien c'est ça, rien de surprenant à ce qu'il soit fier des jolis joujoux que la Guerre des Étoiles a généré et qu'il en contrôle la fabrication de très près. Essentiellement, George Lucas travaille dans l'industrie du jouet. Donc, c'est peut-être représentatif du reste de Star Wars, peut-être pas du premier Star Wars, mais après ça, effectivement, c'est plus lui qui était réalisateur, il était plus... consultant, whatever. Par exemple, pour rester dans l'actualité, n'est-ce pas un peu prématuré pour Robert Redford d'orchestrer lui-même sa propre mutation en légende vivante? Probablement qu'il a critiqué le fait qu'il devenait réalisateur de ses propres films. Elle détestait aussi beaucoup Clint Eastwood. [01:36:11] Speaker B: Ben, je m'en allais le dire. [01:36:13] Speaker A: Clint Eastwood n'est pas antipathique. Ce n'est pas un acteur. Aussi peut-on difficilement le trouver mauvais. Pour qu'on le considère comme tel, il faudrait d'abord qu'il fasse quelque chose. Oui, c'est ça. C'est ça, mais il y a du positif. [01:36:25] Speaker B: On voit que c'est doux. [01:36:26] Speaker A: Oui, c'est ça. Pour un réalisateur, Coppola manifeste un intérêt peu commun pour les idées et pour les subtilités du sentiment et de la pensée. Tu vois, ça c'est positif sur Coppola. Bref, c'est ça, elle est très divertissante. Puis là, je crois que les écrits en fait sont en ordre chronologique. J'ai lu une cinquantaine de pages jusqu'à présent. Elle a parlé beaucoup de... Le premier texte, en fait, est sur Jules et Jim, que j'avais beaucoup aimé et qu'elle a beaucoup aimé aussi. Après ça, elle détruit successivement la Dolce Vita, la Notte et l'année dernière la Marianne Bade. Après ça, elle aime beaucoup Godard, donc elle parle de bande à part, elle parle de masculin-féminin. et elle parle de Blow Up d'Antonioni. C'est ça, mais Antonioni, elle l'aime des fois, des fois elle l'aime pas. Mais tu sais, il y a plein, plein, plein d'articles là-dedans. Raging Bull, il y a... [01:37:18] Speaker B: Dans la bibliothèque, ils sont en titre? [01:37:22] Speaker A: Ben oui et non. La plupart, il y a le titre dedans, mais il y en a qui n'ont pas... Tu sais, il y a un texte qui s'appelle Un film minoritaire. [01:37:28] Speaker B: Un rapport. [01:37:29] Speaker A: Non, parce qu'il est mort avant. Ça m'étonnerait. Puis ils sont en ordre chronologique. Elle parle d'Éric Romère, elle parle souvent de Fellini. C'est probablement qu'on a voulu mettre les textes les plus notoirs, puis les plus notoirs souvent sont ceux qui sont les plus méchants, j'imagine. American Graffiti, Nashville, bref, ça regroupe en fait les films des années 60, 70 et 80. Je pense pas qu'elle a pris sa retraite dans les années 80, même si elle était rendue quand même à 70 ans dans les années 80, mais c'est essentiellement les trois dernières décennies de sa carrière. Un livre essentiel, je pense, pour s'intéresser à la critique de cinéma, c'est ça. Elle et Roger Ebert ont pas mal été les deux porte-étendards de ce métier-là aux États-Unis. Il y en a eu d'autres, mais c'est eux vraiment qui se faisaient voir dans les talk shows, ce soit à la radio, bref. C'est ça, je vais me promener un petit peu à travers tout ça et essayer peut-être de voir si c'est des critiques gratuites ou si c'est... Elle a une très belle plume, là c'est sûr que c'est peut-être... C'est une traduction en français là aussi, donc il y a peut-être quelque chose qui se perd dans la traduction, mais c'est ça, tu sais, à date, même si elle a démoli justement l'année dernière Marianne Batt, que toi t'as vue là... [01:38:44] Speaker B: Je sais pas si j'avais lu, je l'ai lu, mais je pense que j'ai juste vu... [01:38:49] Speaker A: Le genre de critique qu'elle faisait, c'était que... apparemment que René le décrivait comme une espèce de test de Rorschach, c'est-à-dire que... [01:38:57] Speaker B: Tu peux voir ce que tu veux. [01:38:58] Speaker A: C'est ça, tu peux voir ce que tu veux là-dedans, puis c'est juste des gens qui déambulent, puis on se demande s'il s'est passé quelque chose l'année dernière ou s'il s'est pas passé quelque chose l'année dernière, puis tout ça. Puis il est quand même assez différent du roman aussi, c'est pour ça que je sais pas trop... Si tu sais ce qui s'est passé ou s'il y a eu un année dernière. Mais je l'ai déjà lu, mais comme... Mais c'est ça. Mais bref, elle, ce qu'elle critique, c'est comme, ouais, mais un test de Rorschach, c'est un accident sur une feuille de papier que, oui, effectivement, c'est nous qui percevons quelque chose. Mais une œuvre d'art, c'est pas un accident. Tout est réfléchi. Mais là, t'es en train de me dire que t'as réfléchi à faire rien. Fait que ça sert pas à grand-chose. Puis c'est ça un peu de, comme, t'es supposé, dans une oeuvre d'art, avoir une vision d'artiste. Si tu me dis que ta vision, c'est interpréter ce que vous voulez, bien, rendu là, je vais regarder à terre. C'est comme je vais interpréter ce que je veux à terre. Fait que, tu sais, elle est très bonne dans les comparaisons un peu cinglantes comme ça. Mais elle est divertissante jusqu'à présent, dans ses 50 premières pages. Mais j'ai pas tout vu les films non plus qu'elle aborde. Là, c'est le dilemme de ce que je regarde. [01:39:58] Speaker B: Tu pourrais faire une liste Letterboxx. [01:40:00] Speaker A: C'est déjà entamé, en fait. Donc, c'est entamé, puis je dis si elle a une position positive ou négative. Mais en fait, elle a son propre compte Letterboxx. [01:40:08] Speaker C: Of course, t'as fait ça. [01:40:09] Speaker A: Oui. Là, j'y vais au fur et à mesure. J'ai pas rentré les 100 films. Mais il y a en fait un faux compte de Pauline Kael qui retrace tous ses articles. Fait que la plupart des textes que j'ai payés pour, sont gratuits sur Letterboxx. Mais c'est pas grave, c'est l'objet physique et puis c'est de y retourner à l'occasion aussi. Bref, je vais être là-dessus pendant au moins 2-3 ans probablement. Puis c'est ça, ça va affiner un peu mon regard critique. C'est dans ma mouvance de lire toutes les revues de cinéma aussi. Roger Burt aussi a fait ce type d'exercice-là dans ses Great Movies. Il a sorti 3-4 livres où il regroupe justement selon lui, les meilleurs films de tous les temps. Je pense qu'il y en a eu 350 au total qui ont fait cette fameuse liste-là. Voilà, c'est ce qui va m'occuper prochainement. Ça et l'histoire des films, c'est un peu le même principe de François Lévesque, un critique du devoir. Lui, c'est plus des... des a posteriori, un mélange de trivia et tout ça. Ça, c'est pas toujours des critiques en temps réel. Des fois, l'écrit se met sur les films trois ou quatre ans après sa sortie, mais c'est ça, ça reste un mélange de critiques et d'analyses et tout ça. C'est ça, on se tourne vers l'écran. [01:41:20] Speaker B: J'ai oublié de mentionner, parce que tu me disais que c'était tout dans mes rituels, mais j'ai quand même oublié que Netflix, on dirait, profite de l'automne pour commencer à sortir toutes ces petites comédies un peu... Irish Spring! Ah ben ces affaires-là! Ça, c'est du savon, mais c'est ce genre d'affaires-là. Puis il y en a eu une récemment que j'ai regardée, c'était pas très bon, avec Miranda Cosgrove. Je vais peut-être faire ça à l'automne aussi, me préparer pour le Hallmark de Noël qui s'en vient. [01:41:50] Speaker A: Je me demande ce que Pauline Kael aurait pensé des films Hallmark. [01:41:54] Speaker B: Rien, fantôme, elle n'aura jamais regardé ça. [01:41:56] Speaker A: Je pense qu'on peut finir le show sur cette citation-là de Pauline Cale. Je crois que j'ai donné tout ce que j'avais en restant jusqu'au bout de la projection. [01:42:04] Speaker B: Bon, elle ne dit pas de qui. [01:42:07] Speaker A: On ne dit pas de quel film, non, mais ça pourrait peut-être se transposer à nos autres auditeurs et auditrices qui ont donné tout pour cette émission de deux heures. En fait, il y a celle-là qui est divertissante, mais ça ne dit pas non plus de quel film, mais elle dit une projection de diapo de trois heures pour étudiants en histoire de l'art ferait le même effet. Donc, je pense pas que ça parle de notre show. Je pense que c'est négatif. Mais en tout cas, c'est très coloré, très imagé. Bref, merci beaucoup Jade d'avoir été présente encore une fois aujourd'hui. Allez voir des bons films au cinéma, soit des vieux, soit des nouveaux, soit des clips YouTube. Allez voir ce que vous voulez. On se retrouve la semaine prochaine pour un autre épisode de Ciné-Histoire.

Other Episodes

Episode 0

September 27, 2020 01:45:08
Episode Cover

Ciné-Histoire – 25 Septembre 2020

Temps Titre Artiste cumul. 00:00:58 Un film Navet Confit 00:05:59 Introduction 00:08:52 La chanson de l’exercice Rouge Pompier 00:16:38 Critique Criterion – Seven Samurai...

Listen

Episode

March 07, 2022 01:21:25
Episode Cover

Ciné-histoire - La loterie - 4 mars 2022

Listen

Episode

September 29, 2023 00:50:20
Episode Cover

Ciné-histoire - 29 septembre 2023

Listen