Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter.
[00:00:01] Speaker B: Tu peux pas l'entendre ailleurs.
[00:00:03] Speaker A: C'est une exclusivité.
[00:00:30] Speaker B: Bon.
[00:00:37] Speaker A: Vendredi midi, bienvenue à Ciné-Histoire en ce vendredi 12 septembre. J'espère que vous allez bien. Je suis seul aujourd'hui à l'émission parce que Jade est en mission. Elle s'en va voir à 13h le nouveau film de Dante Nabé. Elle avait travaillé fort dans les derniers jours pour visionner les deux films précédents de la franchise, basés sur la série. Elle voulait aller le voir hier soir, mais finalement le film était présenté seulement en français. Elle a préféré aller le voir en anglais cet après-midi. On sait évidemment que c'est une série britannique, donc avec les accents et tout, donc il y a un petit cachet de plus, peut-être un charme de plus à l'écouter en anglais. Donc voilà, elle nous en parlera la semaine prochaine. Qu'est-ce que t'en tiens? On a quand même un très gros programme aujourd'hui à l'émission.
Autre à vous parler d'une nouveauté qui finalement ne prendra pas l'affiche à la Maison du cinéma. Il devait sortir la semaine dernière, il devait sortir après ça cette semaine. Bon, je sais pas s'il va sortir la semaine prochaine, mais bon, on va en parler quand même parce qu'on l'a visionné. C'est le film Avignon. Une comédie dramatique française sur le festival de théâtre qui se déroule à Avignon à chaque année. Je vous en parle un peu plus tard à l'émission. Mais sinon, on va recevoir... En fait, je vais rediffuser une entrevue que j'avais réalisée avec la réalisatrice Valérie Pouyanne et le producteur Roger Boir sur le film « La saveur d'une vie » qui prend l'affiche finalement aujourd'hui à la Maison du cinéma. Le film avait été projeté au Festival du cinéma du monde de Sherbrooke, donc c'est pour ça que je les avais reçus en avril dernier. en studio. Puis le film n'est pas nécessairement frais à ma mémoire, donc plutôt que de vous en parler, on va rediffuser cette entrevue-là que j'avais réalisée. Il y a Maxence Gagné qui vient nous parler du film There Will Be Blood, parce que le film, c'est ici, je crois, au troisième rang du top 100 du New York Times des meilleurs films du 21e siècle, donc il voulait nous en parler. On l'a enregistré un peu plus tôt cet été également. On avait pris un petit peu d'avance, mais bref, c'est toujours d'actualité. D'autant plus que Paul Thomas Anderson sort son nouveau film dans deux semaines, je crois, le 26, donc voilà. Puis je vais vous parler également du numéro 343 de la revue Séquence, la revue de cinéma. qui était sorti pour cet été, le numéro de l'automne s'en vient très rapidement, donc voilà. Et je vous parle, je vous fais une chronique sur les tablettes. Aujourd'hui j'ai visionné le film très moyen Largo Winch, un film d'espionnage français qui a entamé une série, quand même c'était basé sur des bandes dessinées, mais après ça il s'est lancé une trilogie de Jérôme Salle pour la plupart. Donc, je vous parle de ce film-là, que je traîne avec moi dans mes bibliothèques de films depuis beaucoup trop longtemps, donc je l'ai regardé et je vous donne mes impressions. Et puis, ben voilà, je pense que ça fait le tour du plan de l'émission aujourd'hui. Aujourd'hui, prennent l'affiche quelques films, notamment le petit phénomène Demon Slayer, Kimetsu no Yaiba, Infinity Castle, C'est un titre très très long. C'est basé en fait sur l'animé de 2019 je crois. C'est le troisième film ou quatrième film basé sur cet animé-là qui prend l'affiche, mais je crois que c'est le premier qui prend l'affiche en salle officiellement. Puis, il y a vraiment un buzz. Mes espions à la Maison du cinéma me disaient qu'il y avait plus de 300, 350 billets qui avaient été vendus pour ce film-là seulement. Donc, c'est quand même un énorme succès. C'est... J'avoue que je ne connais pas ça. Les animés, en général, c'est...
J'en révisionne pas beaucoup donc je suis un petit peu loin des buzz à part des grosses séries évidemment qu'il y a eu à travers le temps. J'avoue que j'ai commencé Neon Genesis Evangelion, je crois, quelque chose comme ça.
Un animé des années 90 qui a eu quelques films spin-off, même des remakes je crois. Donc c'est ça, j'en regarde pas beaucoup mais là, de plus en plus, je commence à y prendre goût un peu. Plus au cinéma qu'en série parce que mon temps est limité un peu et puis souvent... Ben y'a certains animés comme Neon Genesis qui est ça, c'est une vingtaine d'épisodes, 20-30 épisodes. Mais quand ça dépasse ça, souvent j'ai pas le temps de m'investir comme des... des Naruto, des One Piece, des affaires qui ne finissent plus. C'est ça. Mais le buzz est réel. C'est le deuxième en fait animé que la Maison du cinéma présente en peu de temps. Il y avait eu K-Pop Demon Hunter qui a fait quand même sensation sur Netflix et qui a pris l'affiche et qui avait été sur le comble également. C'est ça, il y a un petit buzz autour de ça, mais j'avoue que là, vous le décrire, vous dire de quoi ça parle, je sais pas trop, mais Demon Slayer, la série a quand même des bonnes notes, même les téléfilms où ce film est là, parce qu'il est déjà sorti dans certains marchés européens, a des très bonnes notes pour vrai. 2h35, quand même audacieux. On verra si ça vaut le coup ou pas, mais je ne connais personne qui va aller le voir malheureusement. Écrivez-nous en commentaire si vous allez le voir et si vous connaissez cette série d'animé-là. Sinon, des autres nouveautés, j'ai mentionné un peu d'Anthony Abbé, la grande finale, finalement, après la finale de la série, Et puis les deux autres films qui filaient quasiment comme des finales à eux-mêmes. Ben, il y a quand même ce troisième volet. Ce sera le premier sans Maggie Smith également, qui est décédé il y a quelques années. Donc, voilà. Sinon, il y a le film The Long Walk, qui est l'adaptation du premier roman que Stephen King a écrit. Donc, c'est pas le premier qui a été publié, mais c'est le premier qui a été écrit. Il a publié, je crois, sous un pseudonyme Robert Backman, je crois, comme il l'avait fait avec The Running Man. D'ailleurs, il y a une autre adaptation de ce roman qui va sortir un peu plus tard cette année. Mais bref, c'est une histoire de plusieurs hommes qui doivent marcher, en fait, respecter un certain pace. Puis, si on ne le respecte pas, ils se font tuer. Quelque chose comme ça. Donc, on est dans un futur un peu dystopique, je crois. Et c'est ça, j'imagine qu'il y a une récompense au bout de ça. C'est comme un... C'est comme un bateau de royale avant l'heure, si on veut. Et ça m'envait d'être le fils, en fait, de Philip Seymour Hoffman, donc Cooper Hoffman et d'autres acteurs. Attendez un petit peu, j'ai l'affiche juste ici. David Johnson, Yonson, Garrett Waring, et puis Charlie Plummer, Ben Wang également, qu'on avait vu dans Karate Kid il y a pas si longtemps. Joshua Hodgek, un petit gars d'Ottawa, Gatineau, Maniwakee, bref, dans ce coin-là. Judy Greer, Mark Hamill également, donc voilà. Et c'est pas mal ça qui prend l'affiche ce week-end à la Maison du cinéma. The Conjuring a été un succès monstre également, il est sorti la semaine dernière. Ça aussi, c'est supposément le dernier volet de la franchise principale. On sait qu'il y a plein d'autres spin-offs. Je pense que le film a fait un étonnant 194 millions de dollars au box-office, ce qui en fait le film d'horreur qui a remporté le plus d'argent de l'histoire, rien de moins pour un premier week-end. Très impressionnant. Une surprise un peu sortie de nulle part. On sait que la franchise est quand même bien appréciée. Je ne pense pas qu'il a été 194 millions de fois apprécié, donc tant mieux à la franchise. Sinon, au niveau des petites nouvelles cinématographiques, il n'y a pas grand-chose, mais en ce moment, il y a plein de festivals qui battent leur plein, notamment le Festival de cinéma de la Ville de Québec, le TIFF. Donc, on a plusieurs échos du TIFF de films qui vont sortir dans les prochaines semaines, certains prochains jours aussi. Il y a eu beaucoup de films très appréciés.
Je ne les ai pas tous devant moi, mais Magellan de Laf Diaz, qui avait été présenté à Cannes, deux pianos de Arnaud Desplechin, quatre, deux procureurs, un film de Sergei Loznitsa. J'en avais parlé, je pense, dans un des...
topo sur les cailloux du cinéma, il avait fait une entrevue avec eux, mais Mediafilm lui a mis la note de 2, ce qui est très, très rare quand même. Et puis, il y a le nouveau film également de Chloé Zhao, Amnette, qui a reçu un 3. Frankenstein de Del Toro, qui a reçu un 3 également. Et le nouveau film de Philippe Falardeau, donc 1000 secrets, 1000 dangers, qui va prendre affiche la semaine prochaine, lui aussi a reçu un 3. D'ailleurs, on va s'entretenir avec l'équipe du film la semaine prochaine. Vous pourrez entendre ça. Sinon, au niveau des autres nouvelles, il y a Isabelle Adjani qui est jugée en appel en ce moment pour fraude fiscale. Elle avait été condamnée à, je pense, quelque chose comme 2 millions d'euros de pénalité et deux heures de prison pour, en tout cas, des fraudes fiscales. C'est ça. Elle avait été apparue dans les Panama Papers. et puis ce soit des fraudes, elle avait fait des prêts camouflés en dons, elle avait changé son adresse au Portugal, elle avait blanchi de l'argent aux États-Unis. Bref, ça va pas bien pour l'actrice qui avait remporté 5 Césars, donc une actrice bien appréciée en France qui devra peut-être faire de la prison, on sait pas trop. Il y aura un documentaire sur les expos également sur Netflix qui va sortir en octobre prochain.
Il y a un film également en préparation sur la vie de David Suzuki, le militant écologiste. Et puis, il y a un film d'animation qui sera conçu en collaboration avec OpenAI, mais qui sera fait principalement par Intelligence Artificielle. Puis, on vise même une projection à Cannes. Bon, je ne sais pas si ça va se passer. Je ne sais pas si on s'invite comme ça à Cannes, peut-être hors compétition. Mais habituellement, c'est le comité de sélection qui décide des films. Mais bref, c'est ça. Ça s'en vient. C'est plus près qu'on le pense. Et puis, voilà. OpenAI qui travaille de concert avec un studio. d'animation. Puis, il y a la Mostra également qui a remis ses prix. Je vais vite parce que c'est beaucoup des films internationaux qui ont remporté, donc je sais même pas s'ils vont avoir des sorties ici au Québec, mais le Lyon d'or est allé à Father, Mother, Sister, Brother de Jim Jarmusch. Ça faisait un petit moment qu'il n'avait pas fait de film. Je crois que son dernier, c'était son film de zombie, The Dead Don't Die, en 2019. Mais sinon, c'est ça, Lyon d'or pour Jim Jarmusch, le cinéaste américain. Il y a Benny Safdie également qui est retourné avec le prix de la meilleure réalisation pour The Smashing Machine, le film avec The Rock qui joue un combattant de la UFC, je crois. Puis sinon, le deuxième prix, le grand prix est allé à The Voice of Hind Rajab. et le troisième prix, enfin le prix du jury, je crois, est allé à A Bill o' the Clouds, donc voilà. Le TIFF va annoncer également bientôt ses, ben, « gagnants », entre guillemets. Il n'y a pas de compétition, il y a le prix du public, mais à part ça, il n'y a pas vraiment de compétition, donc voilà. C'est ce qui fait le tour un peu des nouvelles de cinéma. Au retour de la pause, je vous parle du film Avignon, et puis on va s'entretenir également avec l'équipe derrière La saveur d'une vie, restez des nôtres. Un jour je vais faire un film Je ferai la prise de son La réalisation Le montage et la direction photo Fanny ? Mais oui Stéphane ! Oui Stéphane, c'est ça !
[00:11:57] Speaker C: Attends, tu joues dans le site ?
[00:11:58] Speaker A: Pardon ?
[00:11:59] Speaker C: Tu sais que c'est incroyable, c'est ma pièce préférée ! Tu joues qui ?
[00:12:01] Speaker A: Je joue... Tu vas pas faire croire que tu.
[00:12:05] Speaker C: Joues le site pendant tout Avignon !
[00:12:07] Speaker A: Departime, c'est un sort. Mais par un prompt renfort, nous nous vîmes.
[00:12:10] Speaker B: Nous nous vîmes.
[00:12:11] Speaker A: Ça, 3 000.
[00:12:12] Speaker C: T'es acteur et tu connais pas le Cid.
[00:12:15] Speaker A: C'est toi tu connais tout, peut-être ?
[00:12:16] Speaker C: Le Cid, oui, c'est un classique.
[00:12:18] Speaker A: Ben alors, bienvenue chez les Ch'tis aussi, c'est un classique. Et pourtant, tu l'as pas vu, donc ça va, ferme ton cul. Ah, je le sens bien, moi, cet avignon !
Excusez-moi, je viens de voir le Cid. Le spectacle était incroyable. Corneille. D'ailleurs, j'ai acheté le bouquin. Tant mieux, super.
[00:12:30] Speaker C: Rajoute des espoirs.
[00:12:31] Speaker A: Hey, ça va et toi ? En tout cas, je suis d'accord avec toi. Faut vraiment se serrer avec tes trois. De quoi ? Pardon ? Ouais, enfin, arrête. Tu m'as gonflé. Allez, à plus. Depuis le début du festival, tu lui fais croire ça ?
[00:12:40] Speaker C: C'est hyper romantique.
[00:12:43] Speaker A: Je sais pas si t'es un génie ou une truffe.
Tu trouves pas que c'est un peu de la merde ce qu'on fait ? Franchement, je me demande si c'est vraiment du théâtre, tu vois ? Oh putain, mais t'es malade ou quoi ? Mais ça va pas, qu'est-ce qu'il te prend ? J'étais obligé de te faire revenir sur le droit chemin.
[00:12:58] Speaker C: Et si elle t'aime bien, elle s'en foutra dans quoi tu joues.
[00:13:04] Speaker A: Allez, salut Cyril, salut les amis et bravo, ça commence à monter l'énergie cette histoire-là, on est bien là. Il va venir voir la pièce tous les jours lui ou quoi ?
Donc Avignon, c'est le nouveau long-métrage de Johan Dionnet. Donc Johan Dionnet qui joue également dans le film parce que c'est un acteur à la base. Bon, il a quand même réalisé... Ben en fait c'est tiré d'un court-métrage qui s'appelait Je joue Rodrigue. Mais il avait réalisé également un autre court-métrage, Partage. Donc c'est son premier long-métrage mais comme acteur il avait joué notamment dans L'amour ouf, dans Dali récemment, dans La nuit du 12, dans Au revoir les cons, bref. C'est ça. Donc, il joue également Patrick, qui est un des membres de cette troupe-là, mais celui qu'on suit, c'est Stéphane, qui est joué par Baptiste Lecaplin, qui joint une troupe, son ancienne troupe essentiellement, qui joint cette ancienne troupe-là. On sent qu'il était un chemin... La croisée des chemins, plutôt. Dans sa vie, le film se trouve en fait sur une pièce de théâtre pour enfants dans laquelle il joue et puis il décide d'intégrer son ancienne troupe parce qu'ils s'en vont au festival d'Avignon. Donc ça, si vous ne le saviez pas, Avignon a quand même un gros festival de théâtre. Pendant un mois, toutes les troupes s'y retrouvent et puis le public assiste à plein de... de pièces différentes, tant des pièces classiques, des pièces humoristiques, bref, tout ça. Puis il y a une certaine effervescence dans cette ville-là également, parce que la plupart des troupes vont distribuer des flyers dans la ville, essayent de faire de la promo pour attirer le public dans leur salle. Et donc, c'est ça, on va le retrouver, lui et sa troupe, composée notamment du metteur en scène, Serge, donc, qui joue par Eliès Salem. On comprend que les deux ont co-écrit, donc Stéphane et Serge ont co-écrit cette pièce-là, qui s'appelle « Ma soeur ». Je ne me souviens plus du nom de la pièce dans le truc. Donc, c'est ça, une pièce comique, et puis il croise une ancienne amoureuse, ou en tout cas quelqu'un qui lui plaît, qui est jouée par Elisa Erka, qui s'appelle Fanny. Et donc, il décide de lui mentir et de lui dire qu'il joue dans Le Cid, comme vous l'avez entendu dans la bande-annonce, ben, c'est sa pièce préférée. Donc, c'est ça, il essaie de...
de se rapprocher d'elle tout en essayant de garder ce mensonge vivant que l'interprète Rodrigue, donc, dans Le Cid. Bon, c'est sûr qu'il y a certains clichés du genre, ou en tout cas des clichés du type feel-good movie qui se retrouvent dans ce film-là, mais j'ai trouvé quand même qu'il y avait un certain charme à suivre tout ça. Bon, je suis un peu tanné, je crois, des films qui mettent à leur centre une espèce de de mensonges plus gros que nature qu'on essaie d'entretenir. Puis là, parce qu'inévitablement, on sait que la personne à qui il ment va finir par l'apprendre, ça va avoir des conséquences, puis ils vont finir par se retrouver à un certain moment du film. C'est à peu près ça qui se passe dans ce film-là également, mais je trouve que c'était dans un contexte qu'on explore un peu moins, puis des enjeux qui sont quand même intéressants, même si c'est des lieux communs quand même, cette espèce de... Je ne sais pas, le stéréotype peut-être ou les pièces classiques qui regardent de haut, les pièces comiques. Je crois que c'est vu comme le monde de cette thématique-là. Mais moi qui connaissais vaguement ce festival de théâtre-là, le film essaie vraiment de... de recréer l'expérience d'être un acteur à ce théâtre-là. Donc, il y a toutes les questions financières, évidemment, les deals avec les théâtres qui sont présents, la distribution de flyers, en tout cas, c'est la promotion qu'on doit faire en tant qu'acteur de sa pièce, même des parades à un certain moment, c'est comme de jouer, en tout cas, faire des stunts dans les rues de la ville pour attirer les gens dans ta pièce.
Il y a même certains extraits qui semblent être filmés avec un iPhone ou une caméra d'un peu moindre qualité, juste pour saisir un peu. Tu comprends que ça a vraiment été tourné pendant le festival de théâtre. Je trouvais ça quand même assez intéressant. La dynamique de la troupe également. Sans être extrêmement drôle comme film, ça reste un ton très léger et sympathique. Yohann Dionnet, le réalisateur qui joue Patrick, On va dire troisième rôle dans la pièce, mais qui est le comic relief un petit peu de tout ça. Il y a également Mathilde qui est jouée par Ariane Mourier. Il y a Arnaud Crayencourt qui joue David. Lui, il joue dans la pièce, en fait, le Cid. Il joue l'original Rodrigue, en fait. Donc, c'est ça. Mais si je reviens, c'est ça, à l'ambiance générale du film, très sympathique, mais c'est ça, un petit peu trop de lieux communs, je crois, là. Je pense que vous avez déjà tous déjà vu un film de ce type-là. Donc, est-ce que celui-ci est... C'est vraiment nouveau. Non, je ne crois pas. Si vous aimez justement les films confortables, les films dont on connaît les codes puis on sait un peu où ça s'en va, ben oui, ça peut le faire pour vous. Il y a certaines scènes un peu plus travaillées, une espèce de plan séquence proche du Palais des Papes, là. C'est comme un gros château à côté du fameux pont d'Avignon, mais donc c'est ça. et il y a un espèce de petit plan séquence où il reconstitue une scène qui est intéressante. Il y a quelques petits flashs ici et là, rien pour en faire un film vraiment distinctif, mais ça en fait un film sympathique. Donc celui-là, il prend l'affiche un jour à la Maison du cinéma, vous irez le voir. Sinon, c'est ça, il est déjà à l'affiche à Montréal depuis la semaine dernière. Maintenant, je vais laisser la place à l'entrevue que j'avais réalisée avec Valérie Pouyanne et Roger Bois pour le film La saveur d'une vie. Un film qui s'intéresse un peu aux refuges ou aux endroits qui veulent protéger les animaux. Des animaux de toutes sortes.
Ceux qui sont abandonnés par des familles ou des fermes, d'autres qui sont rescapés, entre guillemets, de tests pharmaceutiques ou en tout cas des expériences. Ceux qui travaillent dans les laboratoires de recherche. Donc, on s'intéresse à quelques-uns de ces endroits et des personnes qui les gèrent. On explore un peu, justement, leur réalité, leur dure réalité, comme vous allez l'entendre. Donc, le film « La saveur d'une vie », c'est ça, prend l'affiche aujourd'hui à la Maison du cinéma. Et on s'en va avec cette entrevue, réalisée en avril dernier.
J'ai le plaisir de recevoir en studio Valérie Pouyanne et Roger Boir, qui sont respectivement réalisatrices et producteurs du film « La saveur d'une vie » qui sera présenté à cette 12e édition du Festival Cinéma du Monde de Sherbrooke. Bonjour, vous allez bien?
[00:20:20] Speaker C: Bonjour. Oui, ça va très bien.
[00:20:22] Speaker A: Oui, ça va très bien, merci. Vous pouvez rapprocher peut-être un petit peu le micro, tirer dessus et c'est... Hey Papa! Donc, c'est ça, votre film va être présenté ce dimanche. Vous allez être là, j'imagine, pour animer une forme de question-réponse avec le public. Oui, tout à fait.
[00:20:39] Speaker C: Et puis d'autant plus, on est extrêmement content parce qu'on est de la région et c'est un film, une production régionale qui a été tournée dans la région et que nous, on habite dans cette région aussi. Et c'est la première mondiale. Donc pour nous, c'est une étape vraiment importante et émouvante parce que c'est la première fois qu'on va voir le film projeté dans une salle, sentir la réaction du public. Donc c'est un grand moment.
[00:21:04] Speaker A: Le film nous amène un peu à nous questionner sur le rapport entre les humains et les animaux. Puis à travers ce film-là, vous allez à la rencontre de trois personnes qui s'occupent de refuges. Je ne sais pas si vous pourriez nous présenter un peu ces trois refuges.
[00:21:21] Speaker C: En fait, quand on voulait faire ce film, il y a comme un défi, parce que faire un film pour parler de notre utilisation des animaux qui est abusive, qui est maltraitante, et bien forcément on pense à des images horribles et terribles, et c'est vrai que c'est ça la réalité. Et en même temps, il fallait que les gens puissent avoir envie de voir le film, et puis quelque part aussi que ça laisse une empreinte positive et pas juste, je dirais presque traumatique. Donc on s'est aperçu à un moment donné que dans la région il y avait ces refuges, il y a donc le refuge SAFE, qui est un refuge pour animaux de ferme, et puis le refuge LOBADANA qui est un refuge pour des animaux sauvages, et le dernier qui est un petit peu plus loin mais à peine, qui est la fondation FAUNA, qui est pour des singes et chimpanzés qui ont été utilisés dans l'industrie pharmaceutique. Et donc finalement avec ces trois refuges, on aborde déjà un point, un spectre assez large du traitement des animaux que notre société fait subir. Et en même temps, ça permettait d'avoir des images qui sont, d'abord on voit des animaux qui sont en bonne santé, qui ont une certaine qualité de vie, qui sont aimés, respectés, leurs besoins naturels sont quand même respectés et ils sont avec des humains qui les respectent et qui les aiment et qui s'en occupent. Alors donc il y a une dimension qui est quand même touchante et inspirante là-dedans et je pense ça laisse quand même une empreinte positive. Et puis voilà, en même temps il fallait mettre quand même des images qui décrivent aussi ce que c'est la réalité et donc bon ben on a essayé de trouver un Un mélange qui soit, comment dire...
[00:23:08] Speaker D: Décisif.
[00:23:09] Speaker B: Ouais, exactement.
[00:23:11] Speaker A: Est-ce que c'était des préoccupations que vous aviez dans votre quotidien avant même de faire le film, que ce rapport-là particulier, ou en tout cas le mauvais traitement qu'on fait soubir aux animaux, est-ce que c'était une de vos préoccupations, outre la connaissance en fait de ces refuges-là qui a mené au projet?
[00:23:30] Speaker D: Moi, je me souviens d'avoir dit à une de mes grandes filles, il y a quand même assez longtemps, que plus tard, on va avoir honte de comment on a traité les animaux pendant si longtemps.
Alors oui, ça traînait depuis longtemps ce projet-là. Mais Valérie l'a remis à jour... avec ses propres préoccupations.
[00:23:52] Speaker C: Moi aussi, et dans un autre pays et qu'on ne se connaissait même pas, je disais ça aussi à mes amis autour de moi quand j'étais jeune adulte. Mais en même temps, même si j'étais très sensible aux animaux, bien sûr quand j'étais enfant j'avais des animaux, je les aimais beaucoup, tout ça, mais j'avais conscience qu'il y avait une certaine injustice.
mais je n'avais pas conscience de son ampleur. Puis c'est sûr, c'est plus récemment qu'en voyant toutes ces images qui ont circulé etc. Là j'ai vraiment pris conscience, je me suis dit mais ça n'a aucun sens ce qu'on leur fait subir et puis on se considère en droit de faire subir ça et sous quelle raison ? Est-ce que nous les êtres humains on peut décider qu'on fait ce qu'on veut avec les autres êtres vivants qui sont sur cette planète ? Donc à un moment donné, on s'est dit, c'est maintenant, il faut faire ce film.
[00:24:43] Speaker A: Vous en avez parlé un peu, mais le lien entre la maltraitance des animaux et l'alimentation est quand même assez présent. Vous montrez des images qui nous semblent crues, mais qui finalement sont un peu, je ne veux pas dire le standard, mais la norme plus que l'exception, disons, dans le traitement. des animaux. Comment est-ce qu'on se sort de ce cycle-là qu'on a construit avec l'industrialisation alimentaire des 40, 50, 60 dernières années? Est-ce qu'on peut se sortir de ce cycle-là?
[00:25:16] Speaker C: Moi je dirais que je pense qu'on peut et qu'il faut quelque part. Il n'y a pas juste moi qui le dit mais il y a des économistes, des écologistes qui disent que quelque part il faut changer ça. Ça pose toutes sortes de problèmes. J'ai dit l'écologie mais ça pose des problèmes aussi au niveau de la santé puisque les antibiotiques qui sont donnés aux animaux vont finalement générer de la résistance aux antibiotiques. Donc il y a plein de bonnes raisons pour faire ce changement. Par contre, ce qu'on peut voir, c'est que c'est pas facile parce que finalement, beaucoup de notre société repose, beaucoup de notre économie repose sur l'exploitation des animaux. Donc c'est vraiment, et puis c'est ancré, c'est des traditions, donc il faut vraiment, quelque part ça implique beaucoup de gens. Donc c'est pour ça que nous on se dit, il faut commencer par faire, prendre conscience aux gens de ce qui est fait, pour arriver à un moment donné à dire non, ça on veut plus ça. Après, qu'est-ce qu'on fait ? Là, ça implique beaucoup de gens pour participer à cette réflexion parce que c'est vrai, c'est quand même un gros morceau à transformer. Mais c'est sûr que individuellement, la consommation, c'est vraiment le levier qu'on a pour dire non, on veut ça, on veut plus ça. Et ça, je pense qu'en particulier, je pense que Parmi les jeunes, c'est assez net. Il y a beaucoup de jeunes qui ont pris cette direction-là. Et puis, il faut quelque part, les moins jeunes, il faut qu'ils embarquent là-dedans aussi.
[00:26:47] Speaker A: Oui, c'est ça, parce que les moins jeunes, ils sont...
habitué à un certain standard, ou un niveau de vie, ou un mode de vie justement qui est plus difficile à changer, que ce soit par l'omniprésence par exemple à l'épicerie des produits animaliers, que ce soit par... On commence à être plus conscientisé sur le gaspillage alimentaire aussi, bref. Vous croyez que le changement va partir plus de l'individu plutôt que du...
[00:27:17] Speaker D: Je pense que ça marche ensemble. Il y a des politiques qui vont s'établir progressivement, des encouragements ou des découragements de certaines pratiques. Et puis, je pense que l'histoire nous pousse dans cette direction-là et qu'on pourra pas vraiment y échapper, mais c'est peut-être pas l'année prochaine, c'est peut-être pas dans 10 ans, mais il y a une tendance, je pense, qui est forte pour aller dans cette direction-là.
Je pense que c'est toujours difficile pour les gens de changer leurs habitudes. D'autant plus que souvent, on ne réalise pas vraiment qu'en mangeant un steak ou une aile de poulet, c'est un aliment qu'on mange. On a acheté quelque chose qui est enveloppé dans du plastique et puis on ne le voit plus. Et quelque part, il faut faire voir cela.
[00:28:04] Speaker C: C'est vrai, je pense qu'on ne sait même plus autant, peut-être il y a cent ans, les gens vivaient avec les animaux. On parle des nids de poules dans les rues de Montréal, et ailleurs aussi, mais les nids de poules avant d'être des trous sur les routes, c'était des poules qui creusaient la terre pour reprendre des bains de poussière. Mais c'est tellement intégré dans notre langage, mais maintenant il n'y a plus que le sens figuré que l'on connaît, on ne connaît plus le sens initial. Et c'est vrai pour plein d'expressions. On a vécu vraiment une vie avec les animaux, Et à cette époque-là, je pense qu'aussi les animaux avaient une certaine vie. Maintenant, des fois je fais la blague, on dit les humains parfois s'interrogent pour savoir s'il y avait une vie après la mort, mais je trouve que pour les animaux on peut se demander s'il y a une vie avant la mort. Parce qu'on leur fait vivre des vies de misère, ils sont enfermés dans des cages, ils peuvent même pas se retourner... Donc ça je pense que quelque part les gens ne le savent pas complètement.
parce qu'ils sont devenus invisibles. Ils ont beau nous servir à tous les jours la nourriture, l'alimentation, fabriquer des médicaments, toutes sortes de choses, et en même temps on ne les voit plus. Ils ne sont plus là et je dirais qu'il n'y a aucune forme de respect ou de reconnaissance qui leur est apportée. Donc c'est ça, je pense qu'il y a vraiment quelque part un changement à faire à l'intérieur de notre mode de penser finalement.
[00:29:33] Speaker A: C'est quand même un peu paradoxal qu'à l'air où c'est plus facile que jamais d'avoir des vidéos de guerre ou peu importe des troubles qu'il y a dans le monde, à la fois justement cette exploitation animalière-là est invisible ou à peu près... On sait qu'elle existe parce qu'on finit toujours par tomber sur un clip, que ce soit dans un film, que ce soit... Bref. Mais elle est quand même...
Je ne veux pas dire cachée, mais elle est très invisible. On n'en parle pas beaucoup, même si la discussion autour du végétalisme et tout ça, ça fait quand même plusieurs années, puis il y a des changements qui sont pris, mais en tout cas, c'est une pensée que j'ai sur ça.
[00:30:13] Speaker D: Quelqu'un disait que si les abattoirs avaient des murs en vitre, il n'y a plus personne qui mangerait de la viande. Il n'y a plus personne qui mange de la viande.
[00:30:20] Speaker A: Je n'ai pas de misère à le croire. Honnêtement, c'est ça. Il y a une différence entre le mode traditionnel ou... ben pas chasseur cueillard, mais bref, la chasse et tout, c'est... c'est l'individu qui lui-même va chasser un animal, puis... en tout cas, c'est ça, que ce soit pour des pratiques ancestrales et tout, puis c'est un autre truc de... justement, cacher ça derrière des murs, puis de faire de l'exploitation de masse, puis offrir le mauvais traitement aussi, que ce soit dans la mise à mort des animaux, que ce soit dans... justement, à un certain moment dans le film, vous présentez des poussins, je crois, qui sont triés, les mâles sont tués, on garde seulement les femelles pour la pompe 2, je crois, mais c'est ça, t'sais, on n'est pas conscient, je crois, on est conscient qu'il y a une exploitation, mais on n'est peut-être pas conscient ni de l'ampleur, ni de... du type d'exploitation qui est faite.
[00:31:14] Speaker D: Souvent, on veut pas la voir.
[00:31:16] Speaker A: On met tout simplement pas la voir.
[00:31:17] Speaker D: Parce que ça dérange trop.
[00:31:18] Speaker A: On veut l'oublier. Je veux parler, revenir un peu sur ces refuges-là. Moi, ce qui est flagrant, j'ai trouvé dans le film, c'est à quel point ces initiatives comme les refuges relèvent surtout d'un effort individuel, parfois collectif, mais des fois bénévole aussi. Ça ne semble pas vraiment une priorité des gouvernements soit de financer ce type d'initiative, soit... Je ne sais pas si cet effort-là, absent du gouvernement, c'est parce qu'on ne veut pas faire de contre-pouvoir à l'industrie alimentaire qui est quand même assez présente dans notre économie, mais moi, c'est vraiment ça qui m'a frappé, c'est qu'on est à ça, on est à la radio, on ne le voit pas, mais on est quand même assez près que ces refuges-là disparaissent si ceux qui les ont lancés arrêtent de faire fonctionner.
[00:32:09] Speaker C: C'est autant plus vrai. C'est sûr que chacun a une situation différente. Par exemple, pour les animaux sauvages, c'est très paradoxal parce que le gouvernement va... le ministère de la faune va peut-être amener certains animaux qu'ils ont récupérés dans ces refuges qui, par ailleurs, fonctionnent effectivement de manière... avec des bénévoles, avec des fonds privés, avec des dons. Il y a peut-être quelques subventions parfois qu'ils ont eues, mais très peu. Et puis à côté de ça, il y a aussi les refuges pour animaux de ferme. Là, c'est encore pire. C'est-à-dire, je pense que là, ils ont plutôt de l'opposition. Je pense que dans le cas de SAFE, le MAPA, qui est vraiment... s'est acharné sur eux, en voulant absolument que leurs animaux portent des étiquettes avec des numéros, alors que ces animaux-là, ils ne finiront jamais dans l'assiette de personnes. Donc... il y a, je pense, plutôt vraiment une volonté même de bloquer ces refuges-là, parce que quelque part ça va vraiment contre l'industrie agroalimentaire. Mais c'est vrai que ces refuges, ça fonctionne à bout de bras.
[00:33:16] Speaker D: C'est très fragile.
[00:33:17] Speaker C: C'est très fragile. Et bon, il y a beaucoup de gens aussi qui se mobilisent de manière bénévole pour aller offrir du travail, donner des soins aux animaux, tout ça. Mais c'est vrai que quelque part c'est extrêmement difficile.
[00:33:31] Speaker A: Qu'est-ce que vous souhaitez que les gens retiennent de votre film, au terme du visionnement? Vous avez mentionné tantôt vouloir montrer, je vais pas dire le bon côté des choses, mais être porteur un peu d'espoir, plutôt que de tomber dans le misérabilisme, de montrer les belles initiatives. Est-ce que c'est surtout ça? Est-ce que c'est surtout de dénoncer, justement, cet aveuglement collectif qu'on se fait imposer? Qu'est-ce que vous souhaitez que les gens retiennent?
[00:34:00] Speaker C: Moi je dirais que le fondement du film c'est dire pourquoi finalement on considère qu'on peut faire ce qu'on veut avec les animaux. Ils sont très intelligents, parfois ils sont même plus intelligents que nous, ça dépend sous quel angle on le regarde. Ils sont sensibles, ils ont des personnalités, ils ont... Il y a plein de choses, plus on découvre les animaux, plus c'est extraordinaire. Quand moi je commençais à m'intéresser à ce sujet, j'ai lisé un livre sur les pieuvres, après sur les éléphants avec leurs rites, les rites qui peuvent avoir des rites funéraires, sur les oiseaux qui sont hyper brillants au niveau de cognitif. Et tout ça on se dit mais comment peut-on encore justifier de faire ce qu'on fait aux animaux alors qu'ils ont toutes ces capacités ? Finalement ils sont vraiment pas si loin de nous, ils sont capables d'empathie, de ruse, de solidarité, de toutes sortes de choses. Donc c'est ça, moi c'est surtout ça, c'est cette espèce d'assurance qu'on est supérieur à tous les autres êtres vivants, c'est ça que j'aimerais que le film secoue un petit peu, qu'on remette ça un petit peu en question. Après c'est sûr que Moi je pense que la réponse individuelle beaucoup elle passe par la consommation mais après c'est sûr que c'est chacun qui fait ses choix puis il y a différentes choses qui peuvent intervenir là-dedans.
[00:35:22] Speaker D: C'est sûr qu'on voudrait que le film amène les gens à réfléchir et à se poser des questions sur des habitudes qu'ils ont qui sont presque invisibles. et qu'ils se disent, bon, qu'est-ce qu'on peut faire? Et c'est pas nous qui va leur dire qu'est-ce qu'ils doivent faire. Chacun doit trouver sa réponse. Et il y a peut-être des réponses collectives aussi.
[00:35:42] Speaker A: Assurément le public qui sera à la projection va pouvoir discuter un peu de ces enjeux-là. Je suis sûr que ça ne laissera personne de glace non plus. Votre documentaire, croyez-vous peut-être en terminant, avez-vous encore un peu d'espoir dans justement ce traitement-là qu'on réserve aux animaux? Croyez-vous que la prochaine génération sera celle qui va régulariser peut-être la situation ou mettre fin peut-être à cette exploitation-là?
[00:36:12] Speaker C: Oui j'ai beaucoup d'espoir même si les temps sont quand même, on le voit, les causes sont nombreuses pour s'indigner aujourd'hui dans notre monde. Mais oui je pense que oui parce que quand même je pense qu'à l'être humain, on le voit aussi autour de nous, il y a quand même beaucoup de prise de conscience, il y a une volonté. une volonté aussi de vivre quelque chose en harmonie avec notre environnement. On souhaite un monde où le vivant est respecté, où la planète conserve sa beauté, conserve sa vitalité profonde. Et puis, moi j'ai confiance qu'un être humain peut évoluer. Ça me rappelle quelque chose que Boukhard Youf avait écrit dans une chronique qu'il avait faite, à un moment donné il parlait des Il disait que les guêpes et les abeilles ont le même ancêtre. Et à un moment donné, il y en a qui ont évolué vers consommer du pollen.
plutôt que d'être carnivores et c'est devenu les abeilles. Et ben voilà, moi je me dis peut-être que nous les humains, les efforts qu'on peut faire, on sait pas peut-être que ça va évoluer justement, qu'à un moment donné on va s'apercevoir qu'on est tout à fait capable de se passer de cette exploitation animale et qu'on est capable de développer une autre manière de vivre avec les animaux. Et c'est pour ça que dans le film par exemple, il y a quelque chose qui n'est pas dans la bande-annonce, mais qui est quand même une surprise je trouve agréable pour le spectateur, c'est le lien avec les chevaux. c'est qu'on va dans une écurie de la région et où les jeunes, ils apprennent un peu à travailler en liberté avec les chevaux. Et quelque part, c'est juste un symbole un peu, mais c'est cette idée d'essayer de développer une relation qui soit moins basée sur le contrôle, sur la dominance, mais plus sur une espèce de collaboration, de travailler ensemble.
Et moi j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui est possible aussi parce que je pense que les gens qui travaillent avec les animaux disent aussi que les animaux ils ont quelque part, ils peuvent avoir un plaisir à travailler avec nous.
Je pense qu'il y a beaucoup d'ouverture possible.
[00:38:27] Speaker D: Évidemment une question immense et les solutions ne sont pas simples. On souhaite que les gens se mettent à réfléchir et à faire au moins des petits gestes. pour essayer d'aller dans la bonne direction.
[00:38:42] Speaker A: Amorcer cette discussion-là qu'on n'aura pas le choix d'avoir à un certain moment, que ce soit pour des raisons environnementales, parce qu'il manquera d'eau, il manquera de terre, la déforestation, bref. Il y a quelque chose à un moment donné, en tout cas inévitablement en mon sens, qui va nous pousser à cette réflexion-là plus grande sur l'alimentation et sur le traitement justement qu'on réserve aux animaux. La saveur d'une vie, fera sa première mondiale, comme je le mentionnais, donc ce dimanche, 12h30, dans le cadre du Festival Cinéma du Monde de Sherbrooke. Valérie Pouillanne et Roger Bois, merci beaucoup d'avoir pris le temps de me parler aujourd'hui, puis je souhaite beaucoup de succès à votre film et une salle pleine dans le cadre du festival. Merci beaucoup.
[00:39:24] Speaker C: Merci beaucoup Alexandre.
[00:39:40] Speaker A: Donc, dans la chronique sur les tablettes, une chronique à laquelle je m'intéresse aux films que je possède mais que je n'ai jamais vus et que je traîne avec moi depuis beaucoup trop longtemps, je vous parle aujourd'hui du film Largo Winch de Jérôme Salle, un film de 2008 qui est adapté d'une bande dessinée du début des années 2000 qui suit le personnage de Largo Winch qui est un peu...
un James Bond français, si on veut. Donc, ce film-là saut en fait avec la mort d'un milliardaire puissant, qui est en fait le père de Largo Winch, qui est né Rio, qui meurt à Hong Kong, en fait assassiné. Et puis, il est à la tête évidemment d'un énorme conglomérat et les actionnaires se questionnent à savoir qui va reprendre un peu la direction de l'entreprise, et c'est à ce moment-là qu'on apprend qu'il a un fils que personne ne suspectait, qui est ce fameux Largo, Winch, qui est joué par Tomer Sisley. Et c'est ça, c'est le personnage, en fait, c'est dans son testament qu'on apprend tout ça.
le bras droit, si on veut, de Néryo Winch, qui est Anne Ferguson, qui est jouée par Kristen Scott Thomas, ben, décide de le retrouver. Et donc, on apprend, là, à travers tout ça, comment est-ce qu'il est arrivé dans la vie de ce milliardaire-là, cet enfant illégitime, ben, pas illégitime, mais cet enfant caché un peu, adoptif également. Et on le suit, là, on suit Largo, en fait, alors qu'il... reprend un peu, essaie de justifier un peu sa présence au sein de l'entreprise, et il essaie aussi de détourner un complot, là, d'un marchand d'armes qui essaie de s'approprier la compagnie de son père. Bon. Film de 2008 qui, on dirait que dans sa... dans sa promotion, a l'air d'un film de science-fiction dystopique. C'est pas du tout ça, là. Pensez vraiment à une espèce de... Soit un James Bond ou un... Un film, tu sais, d'espionnage international, même les missions impossibles, si on veut. Ça se passe un peu partout. Ça se passe à Hong Kong, ça se passe au Brésil, ça se passe en Afrique, je crois, également. Ça se passe un petit peu partout, dans les Balkans également. Donc, c'est ça, ça se veut. C'est ça, un thriller d'action, mais dans le milieu des affaires. On va dire ça comme ça. Honnêtement, c'est comme un drôle de projet. Puis là, j'ai vu qu'il y avait eu deux suites depuis. Une suite qui est sortie en 2011, donc pas trop longtemps après. Puis une suite assez récente, 2024, je crois. Cet dernier film, qui est Le prix de l'argent, n'a pas été réalisé par Jérôme Salle. Il a été fait par Olivier Massé-Depasse, mais les autres ont été faits par Jérôme Salle. qui avait pas fait grand-chose à l'époque de la sortie de ce film-là. Il a écrit pas longtemps après The Tourist, je crois, le tourisme, avec Johnny Depp puis Angelina Jolie, je crois. Et donc, c'est ça. J'ai pas été...
très convaincu par la proposition même si au début honnêtement ça allait quand même somme toute. J'explique un peu là, c'est que ça faisait très film de série B, puis des thrillers d'espionnage comme ça avec quand même une certaine ampleur là, ben pas une ampleur mais une... une ambition, si on veut. Quand t'as pas les moyens de tes ambitions, ben, ça paraît un peu, pis là, ben, c'est ça, ça paraissait peut-être un petit peu trop dans Largo Winch. T'sais, c'est con, mais t'sais, les pays dans lesquels ils se trouvent, dans cette espèce de thriller international là, ben, c'est clairement les pays qui ont été coproducteurs du film, des pays sûrement qui ont été utilisés pour, pas de l'évasion fiscale, mais t'sais, pour des congés de taxes et tout ça. Donc, C'est ça, ça laisse passer un petit peu. Le personnage principal aussi, l'interprétation est pas mauvaise, mais c'est vraiment peut-être dans le scénario que c'est pas trop clair. On le retrouve, il est au Brésil, il est en train de se faire tatouer une espèce de symbole d'immortalité. Il se fait attaquer, il y a des Français, il y a une Française militante qui est là-bas qui est une agent double. En tout cas, il y a comme Il y a comme beaucoup de choses, puis il faut juste prendre pour acquis que Largo, qui est un fils de milliardaire, oui, mais qui vit un peu comme citoyen du monde, se promène un peu partout, il faut comme prendre pour acquis qu'il est bon en arts martiaux, puis pour se battre, puis faire des poursuites dans des favelas, puis des affaires de même. Tu sais, il n'y a pas beaucoup de backstory qui explique pourquoi il serait aussi badass qu'il est représenté ici. Est-ce que dans la bande dessinée, il y en a plus de backstory? Peut-être, je ne sais pas. Honnêtement, je ne l'ai pas lu. Mais c'est ça. Il y a Kristen Scott Thomas, comme je l'ai mentionné. Il y a Benedict Wong, qu'on connaît maintenant un peu plus parce qu'il est dans le MCU à l'époque. Il était peut-être un petit peu moins connu. Mais c'est ça. Ça a comme des ambitions de thriller international. Il y a comme plein d'acteurs également qui viennent d'un peu partout. Il y a Mélanie Thierry, bon, française. Miki Manolović, c'est ça. Il y a comme beaucoup de gens, des Balkans un peu, des Britanniques également, Stephen Waddington, mais c'est ça, c'est comme tous des acteurs de série B, puis on dirait que ça se ressent dans le scénario.
Mais c'est ça, la première heure, tu sais, malgré ses défauts, tu sais, c'était quand même relativement intéressant, mais après ça, on tombe comme dans des affaires un peu plus plates, puis beaucoup de blabla pour un film qui se veut un peu d'action, fait que c'est un peu dommage. Je pense qu'on se perd un peu à travers cette histoire un peu trop compliquée de succession-là, de m'emmener un deuxième fils illégitime qui pop. C'est ça. Et on essaie d'en faire beaucoup, mais on comprend que...
C'est ça, c'est un univers quand même qui dépasse le cadre du film. C'est pas pour rien qu'on a fait des suites. Je pense que ça peut être un univers intéressant à suivre, mais... C'est ça. Il y a... Il y a comme... C'est ça. Dans un monde où on peut regarder Mission Impossible ou Jason Bourne ou tous ces films-là, est-ce qu'il y a vraiment une place pour un certain Largo Winch? Je suis pas certain. Je suis pas certain, malgré qu'on se soit tenté à faire des suites Faut croire que le premier avait été quand même un certain succès, mais c'est ça, celui-là ne l'était pas malheureusement. J'ai pas encore fait ma tête à savoir si j'allais m'en départir ou pas parce que c'est ça, c'est comme une drôle de bibitte, c'est comme un film un peu mauvais qui...
que t'es fier d'avoir. Fait que je sais pas trop si je vais m'en départir ou pas. Je ne crois pas que je vais regarder les deuxième et troisième volets, malheureusement. Je pense pas que j'ai été assez investi dans l'histoire. Mais bon, c'est ça. C'est le genre de film qu'on comprend pas trop comment c'est. Je compare un peu à, mettons, Mars et Avril, ici au Québec. Une espèce de film de science-fiction de Martin Villeneuve.
On comprend pas trop comment c'est né ce projet-là pis pourquoi ça a eu lieu, mais c'est arrivé. Fait que Largo Winch aussi, c'est ça, c'est arrivé en 2008 dans le cinéma français. Il y a même eu une sortie américaine également, là je pense qu'on a essayé vraiment d'en faire une grosse affaire. Ça a pas été bien reçu du côté américain, donc c'est sûr que eux autres, ils ont toutes les bonnes franchises pis ils le cachent pour faire de quoi qu'ils look good, fait que c'est ça. Largo Winch, pas un énorme succès, mais... Regardez-le, voyez ça, il est sur Amazon, si jamais vous voulez vous risquer. Donc voilà, Largo Winch de Jérôme Salle. C'était sorti en 2008, mais je ne vous conseille pas nécessairement deux étoiles et demie. C'est correct, sans plus. Voilà, on s'en va en musique. Au retour, c'est le topo sur le numéro 343 de la revue Séquence pour le numéro de cet été. Et ensuite, on aura la chronique avec Maxence Gagné sur le film Dare We Blue Blood. Donc voilà, on va amorcer cette deuxième heure là sous peu. On s'en va en musique d'ici là et on se retrouve tout de suite après.
Cette semaine, on s'intéresse au numéro 343 de la revue Séquence, la revue de cinéma, donc pour été 2025, qui a en page de couverture une photo de Laurence Leboeuf dans le film Deux femmes en or de Chloé Robichaud. D'ailleurs, c'est ce film qui occupe justement les premiers articles, le mot de la rédaction et justement une critique, une entrevue avec la réalisatrice du film. On a également une... Oui, la réalisatrice du film et Catherine Léger, qui est la scénariste du film, donc sur leur approche et sur leur adaptation, en fait, du classique de Claude Fournier de 1970. Il y a d'ailleurs même une critique du film d'origine, là, qui mettait en vedette Louise Turcot, notamment, et Monique Mercure, donc voilà. Ensuite, on a dans le cahier critique un texte de Charlotte Lehoux sur le film Paul de Denis Côté. Un film très intéressant. Je ne sais pas s'il y a eu une sortie à grande échelle, malheureusement. Je sais qu'il s'est promené dans quelques festivals. Mais c'est sur un homme qui assouvit certaines de ses passions en faisant du ménage chez des dominatrices BDSM.
Il fait tout ça un peu pour se sortir de son anxiété et de sa dépression, donc un documentaire comme celui de Nico T sait les faire. Ensuite on a une critique du film Grand Tour de Miguel Gomez, le film qui avait gagné un prix à Cannes l'an dernier, un film particulier qui est disponible sur Mubi, et il y a également un entretien avec le cinéaste portugais. Ensuite, on a une critique du film L'Empire de Bruno Dumont avec, encore une fois, une entrevue avec le réalisateur français. Un film très particulier d'un cinéaste très particulier qui flirte avec l'absurde et voilà, un cinéma un peu atypique. Ensuite, dans le cahier critique, on a des textes sur «The Shrouds» de David Cronenberg, sur les feux sauvages de Jia Zhangke. On a «No Other Land», le documentaire qui a remporté l'Oscar en mars dernier. Une critique du film «Le Temps» de François Delisle, une fable un peu un collage plutôt d'un film post-apocalyptique sur l'environnement et l'éco-anxiété, donc voilà. On a une critique de Larry Yell, on a une critique du film Maurice, et on a le slam critique de Daniel Racine sur le film Une vraie jeune fille de Catherine Breillat. Ensuite on a des articles, évidemment mon séquence est en partenariat avec Tank, donc le cinéma documentaire en ligne, qui offre pour l'occasion, c'est ça, quelques documentaires sur la résistance émotionnelle. Ils ont un partenariat également avec la plateforme Mubi, donc là, on parle de relations amoureuses atypiques. Donc, il y a des essais gratuits là, également, d'un mois, qu'on peut faire en étant abonné à la revue Séquence. Donc, on y présente les films Blackbird, Blackbird, Blackberry. Benedetta, The Feeling that the Time for Doing Something Has Passed, Simone Barbès ou La Vertu et Working Girls. Ensuite, on a un topo sur le cinéma érotique et plus particulièrement sur Emmanuel. Oui, le film d'origine, mais également la version de 2024 de Audrey Diwan avec Noémie Merland. Voilà. On a ensuite un texte sur le cinéma de Jacques Rivette, de Jean-Louis Decaze, qui s'intitule « Entre deux mondes cartographie » du féminin rivétin. Jacques Rivette, évidemment connu pour ses films fleuves, souvent plus de trois heures, même plus de quatre heures, des propositions atypiques, mais où les femmes jouent souvent un rôle prédominant. Ensuite, on a un texte d'Yves Laberge, vraiment très intéressant, sur le cinéma et la religion au Québec et la façon dont la religion est abordée. Son constat est qu'il est de moins en moins abordé de façon contemporaine. Alors qu'à une certaine époque, le cinéma, évidemment, la religion prenait une place assez importante. Aujourd'hui, on a de la difficulté, ou en tout cas c'est un terrain peut-être un peu plus glissant, donc peu de films essaient de l'aborder par peur de représailles peut-être. Bref, c'est ça, on parle de films, c'est un... Un dossier un peu chronologique sur la religion au cinéma au Québec. Ça commence avec des films comme Un homme et son péché, Séraphin, La petite aurore enfant martyr, Ticoc, et on va jusqu'à finalement Jésus de Montréal, Le confessionnal de Robert Lepage, donc voilà. Ensuite, dans les recensions de romans ou d'essais, on en a une sur le film « Pour une fraction de seconde, la vie mouvementée » d'Andrew Muybridge, qui est le premier à avoir photographié un cheval au galop. C'est une bande dessinée de Guy Delisle, le bédéiste qui s'affaire à retracer la vie atypique de ce cinéaste. On est à la fin du 19e siècle, lorsque lui prend l'idée de photographier ce fameux cheval-là. Cette image est rentrée dans les annales du cinéma et l'a influencée, a influencé même le cours du cinéma. Donc voilà, on a un petit portrait biographique et ludique de ce personnage-là. Et on a également une recension du livre « Nous ferons les films que nous voulons » ONF féministe 1971-1976 d'Olivier Ducharme. Ça s'intéresse en fait à une série de films produits par l'ONF, films de fiction et documentaires. Six films donc faits dans le cadre de la série en tant que femmes. Donc, c'est les films « Je me marie, je ne me marie pas », « Souris, tu m'inquiètes », « À qui appartient ce gage », « Les filles du roi », « Les filles, c'est pas pareil » et « Le temps de l'avant ». Donc, ce son s'intéresse un peu à pourquoi est-ce que ça n'a pas eu peut-être la reconnaissance ou pourquoi est-ce qu'on a oublié peut-être cette série de films qui a été marquante quand même pour l'époque, très avant-gardiste également. qui a mis en valeur notamment le cinéaste Anne-Claire Poirier. Donc voilà, un livre qui est apparemment un essentiel pour tous ceux qui s'intéressent au cinéma québécois. Ensuite on a un petit parcours, bon là je passerai pas trop de temps parce que le festival est terminé, Un petit parcours de 6 courts-métrages à ne pas manquer au Festival Fantasia. On a des hommages à Bertrand Blier et Émilie Dequenne qui nous ont quittés lors du printemps dernier. Et enfin, on épluche les 10 dernières minutes du film The Piano de Jane Campion. Donc, ces dix dernières minutes qui encapsulent bien l'essence du film. Voilà, donc c'est ce qui fait un tour d'horizon du numéro 343 de la revue Séquence disponible à la Bibliothèque Éva-Sénécale ainsi que la Bibliothèque Roger-Maltès sur le campus.
Vous êtes de retour à Ciné-Histoire, et puis maintenant, c'est l'heure de la chronique de Maxence Gagné. Salut Maxence, ça va bien?
[00:55:44] Speaker B: Oui, très bien, toi?
[00:55:46] Speaker A: Oui, ça va super bien, merci. Aujourd'hui, on s'en va du côté américain et même du côté 21e siècle pour parler du film There Will Be Blood, qui est revenu un petit peu d'actualité au courant de l'été à cause d'une liste du New York Times.
[00:56:04] Speaker B: Oui, c'est ça, je voulais en parler. C'est déjà un film que je voulais revoir depuis un certain moment. Mais récemment j'avais suivi cette liste-là du New York Times un peu assiduïment. Au fil des semaines, c'est sorti déjà il y a peut-être 2-3 semaines les résultats dans le fond. Mais je suivais ça là parce que ça m'amusait de voir ce que les gens considéraient, les critiques surtout, pensaient être les meilleurs films du 21e siècle. Puis je m'attendais déjà à le voir, ce film-là, dans la liste d'Air Will Be Blood.
On voyait que dans les forums, il y avait beaucoup de hype, disons. Puis quand tu vois que ce n'est pas dans le top 75, ce n'est pas dans le top 50, là tu te dis, bon, quand le top 10 va sortir, mettons, ben là, ça serait surprenant que ça y soit pas. Finalement, c'est ça. C'est un film qui est terminé en troisième position de ce top-là. Puis la raison pour laquelle... Les deux premiers étant Parasite et Mulholland Drive. Mulholland Drive, c'est un des films dont on a déjà parlé. Parasite, j'en avais déjà écrit quelque chose dans d'autres circonstances dessus. Comme un film un peu par défaut, puis aussi parce que j'avais envie de le revoir, J'ai choisi de parler de Dear Will Be Blood comme film de 2007 de Paul Thomas Anderson.
[00:57:29] Speaker A: Un film qui, même à l'époque, avait accumulé quelques nominations aux Oscars, quand même beaucoup de nominations aux Oscars, mais qui s'était fait... En tout cas. battre, si on veut, dans à peu près toutes les catégories par un autre western un peu plus contemporain, qui était No Country for Old Men, des frères Cowen. Je pense qu'à travers les années, on dirait que ça a été décrié, ou en tout cas, on a pris au vol, puis tout ça.
[00:57:56] Speaker B: C'est divisé, c'est vrai que... « No Country for Old Men » n'est pas non plus un film qui a gardé une excellente réputation et qui se classe bien dans le top 100 du New York Times. Contrairement peut-être à genre « Crash » de je ne sais plus qui. Oui, Paul Angus. Ouais, c'est ça. Qui avait battu Brokeback Mountain. Ça fait encore scandale comme une des pires... Je pense que le Coda, c'est pas non plus un choix extraordinaire, mais je pense que c'était une année COVID.
Mais mettons que ça fait quand même réagir encore Crash, tandis que Snow Country, Four Old Men, puis There Will Be Blood, ça divise pas mal légalement. Je dirais sûrement que There Will Be Blood est plus... Je pense que ça tient surtout au fait que la performance de Daniel Day-Lewis est considérée comme supérieure.
[00:58:57] Speaker A: Ouais, ouais, ouais.
[00:58:58] Speaker B: En tout cas, c'est ça.
[00:59:01] Speaker A: Donc, There Will Be Blood, justement, de quoi ça parle, si tu peux nous le résumer un peu?
[00:59:07] Speaker B: C'est une histoire, je trouve, conventionnelle, disons. C'est un film qui raconte la montée en puissance financière, disons, de Daniel Plainview, qui est joué par Daniel Day-Lewis. C'est un homme qui, au début, est mineur à son propre compte. Il trouve... Il trouve du pétrole, il se convertit en homme d'affaires travaillant le pétrole, puis il rencontre le fils d'un fermier qui le propose d'aller en Californie, un endroit où supposément il y aurait un jugement de pétrole assez près du sol, assez facilement exploitable. Là-bas, ils cherchent à exploiter ce pétrole-là, mais le moins cher possible. En exploitant le monde, il se fait confronter par un pasteur de la région qui appartient aussi à la famille de Paul et qui est joué par le même acteur, un pasteur qui s'appelle Elie. Et ouais, c'est pas mal. Ça raconte un peu la folie, les ambitions d'un homme qui a aucune... Un homme sans vergogne, qui exploite le pétrole et les gens sans aucune considération morale. C'est un film... C'est pas nécessairement l'approche que... que je préfère, mais si on veut, les gens ont dit que ça critiquait le capitalisme. En tout cas, c'est un film sur les débuts du capitalisme et sur quelqu'un qui a le capitalisme comme système ou comme code moral personnel, puis c'est la seule chose. C'est...
Faire de l'argent, peu importe la manière, c'est la seule raison de vivre, si on veut.
[01:01:13] Speaker A: Le film exploite des thèmes quand même assez familiers dans, on va dire, les fameux grands films américains. Tu as mentionné le capitalisme, évidemment, l'accession soit à la richesse ou au pouvoir. On a un peu de tout ça là-dedans, en parallèle avec une étude de personnage aussi d'un homme qui devient fou à cause de sa... de son désir justement de richesse et de contrôle. Je pense que d'entrée de jeu, peut-être ce qui frappe, c'est cette performance-là de Daniel Day-Lewis, qui lui mérite d'ailleurs son Oscar à l'époque. Es-tu un fan des grandes performances comme ça? On sait que Daniel Day-Lewis a quand même une feuille de route assez impeccable, en tout cas assez marquante en termes de premiers rôles dont on se souvient. Mais es-tu un fan de cette approche-là ou de sa performance ici?
[01:02:09] Speaker B: Habituellement, je ne suis pas quelqu'un qui accorde une importance extraordinaire au rôle des acteurs. Il y a beaucoup de films des fois où j'accorde beaucoup plus d'importance au réalisateur. Puis il y a beaucoup de films où des fois les acteurs n'ont pas nécessairement un rôle mémorable que je réussis à apprécier. Mais ici, je trouve pour vrai que ça fonctionne bien. Le jeu de Daniel Day-Lewis, ça fonctionne bien. J'irais pas à contrario, mettons, de... de ce que les gens pensent en général. Sauf pour dire peut-être que des fois je trouve assez comique les caricatures que les gens font, mettons, du méthode acting. Puis même ça, Daniel Day-Lewis va le nier lui-même, donc c'est pas nécessairement controversé ce que je veux dire, mais comme ce qui faisait que Daniel Day-Lewis se jouait mieux que d'autres acteurs, c'était qu'il reste 24 heures sur 24 dans un fauteuil roulant comme dans My Left Foot. Je ne sais plus ce que les gens ont prétendu qu'il avait fait pour s'entraîner pour dérouler le Big Blood. Je pense que c'est quelque chose qui est mal compris. Je pense que l'acteur Daniel Day-Lewis...
Il restait assez ambigu, mettons, sur sa méthode en tant que telle. Mais moi, je pense que des fois, ce qui me déçoit avec la méthode acting, c'est qu'on en parle beaucoup dans les thèmes de marketing. Comme quand Robert De Niro, on va dire qu'il Il faisait 10 matchs de boxe professionnels pour s'entraîner pour le rôle. Son rôle en tant que tel, c'est de jouer un homme qui est brisé, inapte socialement, qui bat sa femme. C'est pas que la performance de Robert De Niro soit mauvaise dans le film Raging Bull. C'est juste qu'on sorte des fois ces choses-là, comme si la performance de Robert De Niro était miraculeuse à cause de ça. C'est pas le cas. C'est un cliché qui revient et qui est utilisé de nos jours. Quand Jared Leto va dire « J'envoyais des rats à Margot Robbie », ça fait que je suis un joker plus crédible. Pour moi, Daniel Day-Lewis... On dit qu'il est un méta d'acteur parce qu'il a fait ci ou ça. Souvent c'est pas vrai. Dans tous les cas, j'ai jamais entendu personne dire de Daniel Day-Lewis qui était insupportable durant le tournage parce que des fois il y a des choses Il y a des rumeurs pas corroborées, des choses qui ont été démenties concernant l'acteur qui jouait Eli, qui était censé jouer Eli au début, qui avait quitté. Il avait quitté pour des différends avec Daniel Day-Lewis. Ça, ça a été infirmé par à peu près tout le monde, incluant l'acteur en question, incluant Daniel Day-Lewis, incluant Paul Thomas Anderson. Donc, c'est comme des... Bon. Moi, je pense que ce qui rend la performance de Daniel Day-Lewis aussi bonne dans Derweel Bublod, c'est qu'il est capable d'alterner, mettons, entre le calme et la colère extrême, les expressions de colère. Dans les deux cas, on sent que ça vient un peu de sa misanthropie. Dans les deux cas, ça vient d'une même sorte d'émotionnalité extrême. Le personnage ne réagit pas comme tout être sensé réagirait. Quand un de ses collègues décède, il ne réagit pas. Quand sa mine prend feu, il regarde ça quasiment comme s'il était satisfait juste parce que le feu lui apporte du thrill. C'est un calme qui n'est pas normal. Ça permet de suggérer après, puis de nous faire croire que là, il est capable des explosions de colère totalement injustifiées quand il va gifler Eli, quand il va se mettre à crier dans une église, ou quand il va se mettre à menacer des gens avec qui... qu'il veut leur acheter, des gens avec qui il pourrait faire affaire. C'est que tout vient au final de...
et d'être Tout vient d'une même intensité quelque part. Même dans les moments où il est plus calme. C'est pas un calme t'sais, bressonnier. C'est un calme dans... C'est un calme juste parce qu'il s'en fout. Juste parce qu'il s'en fout parce que ça lui fait plaisir de voir du chaos. Puis... Donc, c'est ça. Moi je pense que... Puis c'est aussi le fait que, je pense, Daniel Day-Lewis, même dans les moments les plus... les plus intenses de sa performance. Il ne fait pas juste ça pour être intense, juste ça pour cabotiner. On a l'impression que ça vient de l'état intérieur du personnage, de sa misanthropie. Puis jamais un personnage est comme... moins nuancé à cause de lui. J'ai l'impression que si un personnage a de l'air intense et peu nuancé, c'est déjà dans le scénario, pas dans la manière avec laquelle il joue le personnage. Il joue jamais un personnage pour attirer l'attention sur lui, même si des fois, Ça finit un peu à la même chose, tellement ils jouent mieux que les autres. Ça finit peut-être des fois à quelque chose de similaire, mais c'est pas non plus genre du show-off, la gérée de l'étau où on va se barbouiller la face de maquillage, comme Al Pacino dans House of Gucci. C'est pas ça.
Je ne sais pas d'où partent les rumeurs sur le fait que ce soit un méta d'acteur qui est aussi bon parce qu'il a cousu des souliers pendant X nombre d'années ou parce qu'il passe 24 heures sur 24 dans une chaise roulante, parce qu'il est un douchebag sur le plateau H24. C'est des choses que tout le monde nie.
Attends, c'est... C'est un acteur aussi qui aimait... Il y a une méthode de travailler différente, c'est certain. Mais il aimait aussi... Puis il y a un respect, mettons, pour les Laurence Olivier. Il pense que chez lui, il y a une compréhension... C'est ça. C'est un acteur, au final. Il compose ses rôles. Ses rôles, c'est pas... C'est pas qu'il devient le personnage avec quelconque... Quelconque taux de... taux de magie de marketing, comme quoi il aurait fait des choses extravagantes sur le tournage que personne d'autre fait. Je pense qu'essentiellement, il compose ses rôles, il travaille ses rôles un peu essentiellement comme tout le monde, il est juste essentiellement un peu meilleur que les autres.
Des fois, on se trouve des... Je pense que les gens ont trouvé des raisons... des raisons à braquer à la branche pour l'expliquer, mais... Des fois, c'est ça.
[01:09:49] Speaker A: C'est parce qu'on l'oublie derrière. On l'oublie des fois derrière, le personnage qu'il incarne. Puis, tu sais, je lisais, ou en tout cas, je regardais des entrevues de lui. Puis, pour lui, le personnage, c'est vraiment avec la voix qu'il trouve. Puis, tu sais, de rôle en rôle, souvent, sa voix change, ce qui est très rare, mettons, la plupart des acteurs. jouent un peu, soit toujours le même rôle, le même type de rôle, ou en tout cas, ne changent pas nécessairement leur façon d'acter. Lui, en tout cas, dans Lincoln, dans There Will Be Blood, j'ai pas vu My Left Foot, mais Phantom Thread, il a toujours un range assez impressionnant, mais il réussit à se fondre un peu. Malgré tout, on le voit que c'est Daniel Day-Lewis parce qu'il est tellement intense ou charismatique, c'est lui qu'on voit. Mais tu sais, je pense qu'il réussit à plus s'effacer que d'autres grands noms peut-être. Je ne sais pas moi, Léo DiCaprio ou tous ces gens-là qu'on aime bien comme acteurs, mais qui ultimement, une fois sur deux, jouent le même rôle.
[01:10:50] Speaker B: Il est très bon pour les voix, puis je pense aussi qu'il évite de faire des caricatures parce que Dans Lincoln, on a des images de Lincoln, pas de vidéos, à ce que je sache. Non, je pense pas. En 1860, ça me surprendrait, c'est ça, vu que le cinéma a été inventé en 1890.
Mais c'est aussi, ça serait facile d'aller un peu dans la caricature de l'homme d'état, dans une performance que j'aime pas, parce que j'aime pas l'acteur, Colin Firth dans The King's Speech. Ça serait facile de faire ça, mais je pense que lui c'est aussi d'être capable de...
d'essayer de jouer l'être humain au-delà de jouer, disons, le personnage historique. C'est ça qui est un peu, je pense, qui réussit à bien faire. Bon, autant que c'est possible de faire dans un film de deux heures, c'est d'essayer de jouer un être humain complet puis d'éviter la... la caricature, parce que la caricature rendra jamais, mettons... Elle va peut-être fuiter à première vue à ce qu'on s'imagine que Lincoln... à ce à quoi Lincoln va ressembler ou à ce... Bon, Daniel Panevue, c'est pas un personnage réaliste, un personnage existant, mais je veux dire, on pourrait s'imaginer que... une caricature d'un personnage un peu greedy, un peu égoïste, capitaliste comme ça. Je pense que c'est d'aller au-delà de ça, parce que la caricature va ressembler à ce qu'on s'imagine, mais elle ne va jamais nous faire croire que le personnage existe vraiment. Je pense que la raison pour laquelle il est aussi bon acteur, c'est surtout parce que c'est un acteur intelligent, c'est un acteur qui travaille fort, il a du talent, c'est comme ça que je résumerais.
[01:12:45] Speaker A: Qu'est-ce que t'as pensé de Paul Dano dans le film, qui joue deux personnages, mais que les deux ne sont jamais à la fois à l'écran. Une autre performance assez intense aussi, qui ne fait pas vraiment contrepoids à Plainview. Qu'est-ce que t'as pensé de ce personnage-là ou du jeu de Paul Dano?
[01:13:05] Speaker B: Je crois que l'un des problèmes, c'est aussi que Paul Dano joue deux personnages dans ce film-là. Ce n'est pas forcément très clair qu'il joue deux personnages.
[01:13:21] Speaker A: En effet.
[01:13:22] Speaker B: Moi, en tout cas, c'est peut-être plus à blâmer sur Paul Thomas Anderson que sur Paul Dano, parce que n'importe... Tu sais, c'est quand même des personnages qui... On est dans un film subtil, au final, qui n'est pas une caricature. Ça fait que c'est des personnages qui sont différents, mais qui n'est pas assez différent pour que tu ne les confondes pas quand ils sont joués par le même acteur, disons.
[01:13:48] Speaker A: Non, c'est ça. Puis surtout qu'ils sont pratiquement dans deux scènes consécutives.
[01:13:54] Speaker B: Ouais, puis des fois, je pense qu'ils sont jamais dans la même scène ensemble. Non, c'est ça.
[01:13:58] Speaker A: Je me souviens qu'au premier visionnement du film, j'avais fait « Ah, ok, c'est deux acteurs finalement. » Puis là, on dirait que j'avais oublié dans mon deuxième visionnement que c'était encore deux acteurs. Puis là, je suis comme « Ah, mais attends, il s'appelait Paul tantôt. Puis là, il s'appelle Eli. » « Ah, ok, ok, c'est vrai.
[01:14:12] Speaker B: Mais » en plus des fois c'est parce que moi je porte tellement pas attention au nom des personnages que là je me dis ok, il a juste changé de costume, il a mis son costume de pasteur pis... Non mais pas que ça soit que Paul Deneau joue mal parce que des fois je pense qu'il réussit à...
Il joue constamment un rôle à son église, puisqu'au final, on sent qu'il est un peu...
Je sais pas, il est un peu inquiet, il craint un peu le personnage de Daniel Day-Lewis. Il est capable de jouer tout ça dans les deux rôles qu'il joue. Je pense que le problème aussi c'est que les deux personnages sont comme ça, les deux personnages aussi ont un peu la même relation par rapport à Daniel Plainview et Daniel Day-Lewis. qui fait qu'en plus de ça, ils n'ont pas la même fonction, mais la même réaction, ça fait que ouais. Je pense que c'est bon. C'est difficile de juger. Ça fait que c'est une performance qui est difficile de juger pour ses propres mérites, parce qu'au final, je pense que c'est... À moins qu'il y ait une raison métaphorique pour tout ça, mais honnêtement, j'ai beau chercher, je la trouve pas au début dans le film. Il était censé être joué par un autre acteur, Eli. Je pense que Paul Thomas Anderson ne le trouvait pas de niveau. Je ne me souviens plus exactement de la raison. C'est peut-être un conflit d'horaires. Je ne me souviens plus exactement. Donc, je n'avale pas tant que ça. le fait qu'il y avait une raison, tu sais, bien réfléchie, bien, il aurait pu évidemment trouver un autre acteur, tu sais. Peut-être que c'est une solution de dernier recours. Ils se sont dit au dernier moment que ça allait être une bonne idée. Finalement, je pense que c'est comme un des défauts du film. On m'a amené comme sur... C'est ce que je trouve, ce qui me fatigue le plus personnellement dans ce film-là, c'est vraiment que ça soit joué... que Alaï et Paul soient joués par Paul Dano, le même acteur.
[01:16:19] Speaker A: Si on revient un peu aux thématiques du film, tu sais, qui, comme on mentionnait, joue un peu sur les grands thèmes des films américains, rêves américains, capitalisme et tout ça. Toi, qu'est-ce qui t'a peut-être le plus parlé dans ce que le film a à raconter, finalement?
[01:16:42] Speaker B: Moi, c'est ça. Comme j'ai dit au début, je crois, c'est pas le capitalisme, parce qu'on le voit dans plein de films, qui m'attire le plus. C'est... À part peut-être dans le domaine où je trouve que... Je trouve que ça parle d'un personnage de Daniel Plainview qui est déjà assez misanthrope et assez fou déjà à la base. C'est pas non plus quelqu'un qui perd tous ses repères parce qu'il devient riche. C'est comme Charles Foster Kane, le personnage d'Orson Welles dans Citizen Kane. Ce que j'aime aussi, c'est la confrontation entre Eli et Daniel Plainview. On a l'impression que dans le film, les deux sont comme... Les deux ont vraiment des défauts très très apparents. Il y en a un qui est Eli qui est un peu... Qui part d'une espèce d'église qui...
Il est un peu charlatan, disons. Il est un peu faux prophète. Il fait ça pour la gloire, un peu pour l'argent. Puis, Daniel Day-Lewis, lui, il fait ça un peu aussi pour les mêmes raisons. C'est sa compagnie de...
de minage de pétrole est un peu aussi religieuse, en tout cas, du moins pour lui. Puis chacun dans ce duel-là va réussir à un moment donné à faire que l'autre se confesse. Pour Daniel Day-Lewis, c'est plus par tes pragmatismes qu'il se confesse. dans l'église pour réussir à obtenir le terrain d'un fermier qui est très croyant, qui fait partie de l'église d'Eli. Il y a une autre scène de confession où Eli admet comme un faux prophète dans une allée de bowling complètement à la fin du film. Mais c'est de voir aussi que les deux personnages sont capables de confronter l'autre, de voir, d'exposer la fraude de l'autre personnage. sans admettre leur propre faute. Je trouve ça quand même assez intéressant. C'est une espèce de combat de système de pensée. C'est intéressant. Puis aussi, le fait que si on parle plus de la mise en scène, au lieu de parler des thèmes, c'est aussi qu'il y a des références. Je perçois ça comme ça. Des références un peu mythologiques par rapport à Daniel Plainview. J'ai bien aimé. Il y a une scène aussi où il se réveille après avoir tué un homme qui prétend être son frère, qui est un peu biblique comme ça. C'est ce que j'ai aimé sur l'aspect de la mise en scène du film que j'ai trouvé assez recherché.
[01:19:35] Speaker A: Puis c'est ça, je pense que Paul Thomas Anderson, à travers toute son œuvre, est vraiment bon pour créer des personnages qui sont marquants, ou en tout cas, il est vraiment bon pour creuser un peu. les personnages qu'il fait. En tout cas, c'est vraiment sa force. Merci de nous avoir présenté ce film-là. Quel sera ton prochain film?
[01:20:01] Speaker B: Je veux parler du film Mon oncle d'Amérique. C'est le premier film d'Alain Resnais que j'avais vu à l'époque où il y avait des films de la Nouvelle Vague, pas de la Nouvelle Vague, mais des réalisateurs de la Nouvelle Vague sur Netflix. Ça m'avait marqué à l'époque parce que c'est un film qui allie la fiction à l'essai sociologique. Donc c'est un film très intéressant pour ça. Puis, un peu bizarre, mais comme Marilyn René l'a fait tout le temps, c'est un cinéaste qui a un peu réinventé son style à chaque film. Donc, ça va être intéressant de parler de lui.
[01:20:27] Speaker A: Donc, génial. Mon oncle d'Amérique. Merci beaucoup Maxence. On se retrouve dans deux semaines.
C'est déjà la fin de cet épisode d'aujourd'hui. Avant qu'on se laisse, j'ai oublié de parler d'un film qui prend l'affiche, entre guillemets, en fait, c'est qu'il y a une projection spéciale le 17 septembre prochain de David Gilmour Live at the Circus Maximus Rome. David Gilmour, guitariste et chanteur de Pink Floyd. Ça va dans la série des concerts filmés que la Maison du cinéma projette. À l'occasion, je pense qu'il y en avait un, il n'y a pas longtemps, de Roger Waters. Puis il y en avait un, il n'y a pas longtemps, de Pink Floyd de Pompéi. Donc c'est ça, on continue dans cette lignée-là de Pink Floyd. Donc ça, ce sera le 17 septembre à la Maison du cinéma. La semaine prochaine, Jade revient en studio. Avec un peu de chance, elle va nous parler de Downton Abbey. On va essayer de vous parler de The Long Walk si jamais on est capable de le voir, mais il y a quelques nouveautés qui prennent l'affiche.
Je l'ai mentionné en début d'émission, 1000 secrets, 1000 dangers, Philippe Falardeau et Alain Fara. Entre autres seront de passage à Sherbrooke à l'avant-première le 17 septembre. Mais je vais faire une entrevue justement avec eux et je vais la diffuser à ce moment-là. Je vous parlerai également du film. Il y a également A Big Bold Beautiful Journey qui va prendre l'affiche nouveau long-métrage d'Andrew Yang qui met en vedette Colin Farrell. et Margot Robbie. Donc, drôle de titre. J'ai hâte de voir Andrew Yang... Pas Andrew Yang, pardon. Oui, Edward Yang, c'est ça. Bref, en tout cas, c'est celui qui avait fait... Il avait déjà collaboré une couple de fois avec Colin Farrell. Et c'est ça, il va avoir même, je sais pas si c'est annoncé, mais en tout cas, il y a un événement spécial qui va être présenté par la Maison du cinéma concernant ce film-là. Je me corrige sur le nom du réalisateur, en fait, c'est Kogonada. Le réalisateur, c'est qu'il avait fait le film After Yang, donc c'est de là qu'il venait le Yang. Mais bref, c'est ça, Kogonada qui fait ce film-là. Comédie romantique d'auteur, donc voilà. Il y aura également Him, ou Lui en français. Drôle de titre, mais bon, avec Marlon Wayans qui va prendre l'affiche la semaine prochaine. et après ça ben moi c'est le 26 ça va être un très gros week-end également le fameux Paul Thomas Anderson qui va prendre l'affiche donc One Battle After Another avec Leonardo DiCaprio première collaboration entre ces deux ces deux hommes donc il y a des réactions déjà je pense le critique d'IndieWire dit que c'est le meilleur film américain qu'il ait vu depuis que lui est critique de cinéma donc depuis une quinzaine d'années à peu près, donc ça promet, les attentes seront très élevées. Mais c'est ça, évidemment pour moi, une nouvelle sortie de Paul Thomas Anderson, c'est toujours un événement. Même ses films un peu moins bons, je les aime quand même, donc j'ai très hâte de voir celui-là. Il ne me laissait pas, la bande-annonce, En tout cas, c'est pas présagé que j'allais particulièrement aimer ça, mais là, avec tous les commentaires positifs qu'il a reçus, ben, ça remonte un peu. En tout cas, ça me rassure un petit peu sur le fait que je vais probablement aimer ça, finalement. Donc, voilà, ce sera notre programme pour la semaine prochaine. D'ici là, ben, allez voir la saveur d'une vie qui prend l'affiche aujourd'hui à la Maison du cinéma. Merci encore à Valérie Bouillanne et... Pouyanne, pardon, et Roger Boir. Et on se retrouve la semaine prochaine, même heure, même poste, pour un autre épisode de Ciné-Histoire. Salut, bon cinéma!