Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité.
[00:00:05] Speaker B: 88.3, c'est fuck.
[00:00:06] Speaker A: Ça part ici.
Un jour, je vais faire un film. Il sera très très bon.
Bon vendredi à tous et à toutes. Bienvenue à un nouvel épisode de Destinée Histoire qui amorce sa millième saison, 500 millième épisode. Et pour au moins la moitié de ceux-ci, j'ai été accompagné de Jade qui est avec nous encore aujourd'hui.
[00:00:49] Speaker B: Comment ça va Jade? Ça va, ça va comme un matin d'automne. Ça va bien. C'est la nouvelle saison, c'est l'automne, c'est la rentrée, c'est le retour.
[00:00:58] Speaker A: C'est vrai que les feuilles sont rendues rouges déjà, c'est un peu choquant.
[00:01:01] Speaker B: Un peu sur le chemin jusqu'à l'uni, mais c'est vrai qu'il fait chaud.
[00:01:05] Speaker A: Ça a l'air d'être une journée d'été.
[00:01:07] Speaker B: Ça a l'air d'être une journée d'été, mais on gèle dans le studio. Mais c'est l'automne presque, bientôt. C'est la session d'automne, on recommence le show, ça revient, l'été c'est fini, plus de plaisir, on reprend les affaires, puis ça va bien. Ça va comme ça.
[00:01:25] Speaker A: Tant mieux. Tu dis juste que c'est l'automne parce que tu termines en Game Boy Girls.
[00:01:30] Speaker B: Pas tout seul d'ailleurs.
Mais oui, c'est ça. Le 1er septembre, c'est le départ du train Poudlard Express. Il y a même un événement à Londres pour ça, pour de vrai. C'est vraiment gros tout ça.
[00:01:45] Speaker A: C'est sûr que ce n'est pas juste le tournage de la nouvelle série HBO.
[00:01:47] Speaker B: Non, non, non, c'est vraiment ça. À chaque année, il y a vraiment un rassemblement à la gare. Je pense que la gare à King Cross. l'écrit, le départ du train à 11h, le Poudlard Express, le 1er septembre. C'était la rentrée de Harry Potter cette semaine.
[00:02:03] Speaker A: Commence-t-elle tard?
[00:02:03] Speaker B: L'automne s'en vient. L'automne s'en vient. Pour moi, septembre, ça vient jouer dans toute mon enfance. Le retour de l'automne, la fin de l'été, les températures qui baissent, les couleurs de l'automne. les hoodies, les bottes, les bottes, les bottillons, des jeans, portez des jeans, je m'ennuie de porter des jeans l'été, puis des chandelles, puis tout, fait que c'est ça.
[00:02:28] Speaker A: Ben croyez-le ou non, on est une émission de cinéma, fait qu'on va parler de cinéma au lieu de météo. Je t'ai retenu de faire une chronique sur les suggestions de films d'automne à faire, parce que c'est sûr, on va attendre que l'automne soit là. Mais d'ici là, on a quand même un très gros programme, on va vous parler des... En tout cas, j'ai fait un épisode il y a deux semaines parce qu'on avait reçu, ben on devait recevoir l'équipe du film Phoenix qui finalement ça s'est pas donné, mais on avait reçu aussi Amour Apocalypse pendant l'été, mais bon on était en petite pause, mais bon là c'est le premier épisode officiel si on veut de cette nouvelle saison.
Et puis je me suis rendu compte que... On va faire un recap des films qu'on a vus cet été. Entre la fin de notre émission en juillet et maintenant, je n'ai pas vu grand chose en termes de nouveautés. Il y en a eu des bonnes qui sont sorties, notamment « Weapons » du même réalisateur que « Barbarian » il y a quelques années. Ça a l'air que c'est vraiment bon, une espèce de... Comment qu'ils disaient ça? C'est genre un Magnolia meets... un film d'horreur que je me souviens plus desquels. Mais j'ai pas eu la chance d'aller le voir. Puis là, toutes les présentations en anglais, elles sont jamais à 9h. Fait que je sais pas si je vais être capable de le voir à un moment donné, mais ça a l'air que c'est très très bon. On avait écouté tous les Naked Gun pour aller voir le nouveau, puis on n'est pas allé voir le nouveau. On avait écouté Freaky Friday pour aller voir la suite, on n'est pas allé. Fait que c'est ça. On n'a pas beaucoup de recap à faire de cet été. Mais... L'automne, ça part en force. On a beaucoup de films à discuter aujourd'hui. On va vous parler du film La Venue de l'Avenir, le nouveau long métrage de Cédric Clapiche, qu'on connaît notamment pour L'Auberge espagnole et tous ses dérivés. On va vous parler du film Ville Jacques-Carton, le nouveau film d'André Forcier et de Jean-Marc Heroua. On va vous parler, mais en fait j'ai eu la chance de voir, un petit peu en retard là, ça fait deux semaines je pense qu'il est sorti, mais Caught Stealing, le nouveau film de Darren Aronofsky. Donc je l'ai vu et je vous en parle un peu plus tard. T'as vu un film Netflix aussi?
[00:04:25] Speaker B: Ben oui, The Thursday Murder Club, j'ai vraiment hâte de vous en parler. Fait que totalement mon genre de film, pis je l'attendais depuis vraiment longtemps parce que Netflix les advertise tôt. Fait que je vous en parle.
[00:04:36] Speaker A: Ouais, puis je vais faire un topo également sur un numéro de mai, en fait, des cahiers du cinéma. J'y continue à lire tout l'été, puis à suivre leurs numéros, donc on va les disséminer d'ici à ce qu'on soit rendu à jour, si on veut. Mais donc là, c'est le numéro 820 pour l'automne. Puis si on a du temps, on va vous parler de Toxic Avenger, qui lui aussi est sorti en salle deux ans après sa première projection dans un festival, je sais pas si c'était à Fantasia, mais bref. C'est ça, il a finalement pris l'affiche. Je pense qu'il ne restera pas super longtemps, mais c'est ça. Si on a le temps, on va vous en parler. Et je vous parlerai également de Starship Trooper. Ce n'est pas une nouveauté, mais c'était dans la programmation Claire de Lune de la Maison du cinéma. Donc c'était le dernier de l'été, en fait, qui a joué le vendredi dernier. Donc film de Paul Verhoeven de 1997. Ils ont annoncé leur nouvelle programmation pour les films Claire de Lune. C'est le dernier vendredi de chaque mois. Il y a Clockwork Orange à la fin du mois de septembre. Il y aura un programme double, Scream.
[00:05:36] Speaker B: Scream 1 et 2 qui m'intéressent tellement, mais c'est le jour de l'Halloween.
[00:05:39] Speaker A: Le 31 octobre, ça tombe le vendredi. L'événement débute un peu plus tôt. Habituellement, ça commence à 10h. Là, ça commence à 8h. Et puis en novembre, ce sera Fargo avec les frères Cowen. Donc très belle programmation encore une fois. Puis les trois salles ont été pleines jusqu'à présent. Parce que t'es allé aux trois, toi. Oui, exactement. Puis c'est ça, donc on a déjà annoncé que la salle allait être plus grande pour Clockwork Iron parce qu'il y a déjà un engouement. donc c'est sûr que c'est un grand classique évidemment. Mais voilà, on en reparlera la semaine où ça va se passer, mais très très cool. Si on a du temps, je vous parlerai un peu de Starship Trooper. Et puis, on a une entrevue, en fait, dans quelques minutes, vers midi 15, midi 17, avec Émilie Pori, la réalisatrice du documentaire Coupé le cordon, qui sera présenté à la Maison du cinéma le 11 septembre prochain. avec sa présence, donc elle sera là. Donc, on va... Un documentaire très intéressant un peu, là, sur une jeune immigrante de deuxième génération qui essaie un peu de jongler avec cette double identité-là, donc algérienne et québécoise. Donc, couper le cordon me fait référence un peu au départ du nid familial, mais qui est pas évident dans des familles musulmanes, donc, où habituellement, quand tu quittes le mariage, c'est parce que quand tu quittes le... Le nid familial, c'est parce que tu te maries, donc c'est ça. Ça semble pas être les plans de notre jeune protagoniste Sarah dans ce documentaire, donc c'est ça. Une exploration très intime aussi. Évidemment, moi, je suis un homme blanc, donc j'ai pas accès nécessairement à l'intimité ou en tout cas à la vie familiale des familles immigrantes, donc ça nous laisse en fait le temps d'une heure 1h15, 1h20 minutes, ça nous donne justement accès à tout ça, cette dynamique familiale-là. Donc, on pourra en parler avec la réalisatrice Émilie Porry dans quelques instants. Sinon, ben, si on parle des nouveautés un peu, ben, il y a des nouvelles en matière de cinéma. Là, je ferais pas un recap de l'été nécessairement, mais il y a la Mostra en ce moment qui se déroule. Plusieurs films qui sont très bien reçus. Il y a le nouveau Frankenstein de Guillermo del Toro qui va finir par sortir. Un nouveau Jim Jarmusch. Il y a un nouveau... Voyons. Il me vient pas en tête. Bon, en tout cas. C'est ça. Il y a quelques bons films qui, c'est ça, ont une bonne presse. Ça a l'air d'être, en somme toute, une bonne édition cette année de la Mostra. Je pense que ça se termine samedi ou dimanche, je crois. Donc, on pourra, la semaine prochaine, faire un petit recap sur les films qui vont avoir remporté des prix, finalement. Et puis, voilà. Mais si on regarde les nouveautés qui prennent l'affiche, à part toutes celles dont on va vous parler aujourd'hui, bien, il y a The Conjuring. Là, je sais plus, on est rendu à combien tièmes?
Dans la franchise normale ou dans les spinoffs aussi, qui incluent Annabelle, The Nun et toutes ces affaires-là.
[00:08:24] Speaker B: Ouais parce que c'est un gros univers quand même. Tu voulais qu'on le commence à un moment donné.
[00:08:28] Speaker A: Ouais ben...
[00:08:29] Speaker B: Je pense qu'on n'a pas le temps pour le projet.
[00:08:30] Speaker A: C'est ça, on n'est pas des grands fans de films d'horreur. Ils en font un par année à peu près depuis 2014. On est un petit peu trop en retard. Mais malheureusement, peut-être pas les critiques des précédents opus de la franchise principale. Donc je pense que ça a été un 5 Mediafilm. Apparemment que la première heure est très bonne, puis la deuxième heure est très différente de la première heure. Donc c'est pour le mal, pas pour le bien. Donc c'est ça, c'est dommage. Je crois que c'est le dernier. En tout cas, c'est pas trop clair. Si ça continue à faire de l'argent, il va sûrement continuer à en faire. En théorie, avec Patrick Wilson et Vera Farmiga, ce seraient probablement les derniers. Je sais pas où on est rendus, c'est des films d'époque, on doit être rendus dans les années 80.
[00:09:15] Speaker B: Je m'y connais tellement pas dans cette franchise, je suis désolée. Moi, j'ai pas fait des recherches.
[00:09:22] Speaker A: Non, c'est correct. Sinon, il y a le film Splitsville aussi qui prend l'affiche. Une comédie dramatique avec Dakota Johnson réalisée par, je sais pas si j'ai le nom du réalisateur ici, mais ça a l'air Ça aussi, bonne presse encore une fois, là, quatre médiafilms, je crois, donc, comédie dramatique un peu décalée, donc, qui était, je crois, de la dernière édition du Festival d'Acad, donc, voilà. Si j'ai le temps, et si les enfants le permettent, j'essaierai d'aller le voir d'ici la prochaine émission, mais c'est ça, c'est pas mal les deux seules nouveautés, à part toutes celles dont on vient de vous parler, donc, voilà. On va aller en pause publicitaire, puis au retour, on va s'entretenir, justement, avec Émilie Poiry, Réalisatrice du film Couper le cordon, vous êtes bien à Cine-Histoire sur les ondes de CFAQ 88.3. Un jour je vais faire un film Je ferai la prise de son La réalisation Le montage et la direction photo.
[00:10:25] Speaker C: Moi, c'est Sarah Sarah avec un H J'ai 19 ans et je suis l'avant-dernière d'une famille de cinq enfants.
Ma mère, Khadouja, est d'origine kabyle. Mon père, lui, s'appelle Abdelkader. Il vient de la région de Blida, en Algérie. Ils sont arrivés au Québec en 1997. C'est mal à tous les sacrifices qu'ils ont dû faire pour nous permettre de grandir ici.
[00:11:05] Speaker B: Ça me manque, mais vous l'avez remplacé.
[00:11:09] Speaker C: J'ai toujours eu cette vibe d'être un peu redevable envers mon père et ma mère. Depuis toute petite, j'ai été la fille sage. J'ai suivi leurs conseils, leurs feuilles de route pour ma vie, sans poser trop de questions. Mais dernièrement, je sais pas. Les choses me paraissent moins claires.
[00:11:30] Speaker A: Coupez le cordon, c'est le nouveau long métrage documentaire de la réalisatrice Émilie Paury qu'on rejoint au téléphone. Bonjour Émilie, vous allez bien?
[00:11:39] Speaker C: Bonjour Alexandre, oui ça va bien, merci.
[00:11:41] Speaker A: D'abord, félicitations pour ce film qui sera présenté à la Maison du cinéma le 11 septembre prochain. Vous aviez beaucoup d'expérience quand même en documentaire, tant à la télé qu'au cinéma. Quelle a été la genèse peut-être de ce nouveau projet dans lequel vous explorez le parcours de Sarah, une immigrante de deuxième génération qui fait son entrée justement dans la vie adulte?
[00:12:04] Speaker C: Alors en fait, c'est un projet qui a démarré pour moi en 2019, ça fait quand même pas mal d'années, à l'occasion du vernissage d'une exposition de photos aux habitations Jeanne-Mance, qui est une grande corporation de logements sociaux en plein centre-ville de Montréal. J'ai été là-bas parce que le photographe était un ami à moi, donc complètement par hasard, et j'ai découvert un lieu qui m'a paru incroyable, parce que très vert, très beau, très vivant, un milieu de ce que je connaissais moi, puisque j'arrivais à l'époque de ce que je connaissais des logements sociaux et des cités. Et ça, ça a été le premier choc. Deuxième choc, je suis tombée en arrêt devant une photo qui représentait une femme musulmane, voilée, assise sur son sofa avec ses deux filles à côté d'elle, avec des chevelures magnifiques. Les filles étaient très belles, la mère était très fière. Et cette photo-là m'a vraiment marquée. À cette époque-là, j'avais déjà l'intention de faire un film sur le thème de la transmission. puisque j'ai moi-même des enfants, j'ai grandi ailleurs qu'au Québec, le père de mes enfants c'est pareil, donc on a toujours beaucoup réfléchi à cette question de transmission, ce qu'on pouvait transmettre à nos enfants de nos propres cultures, comment le faire, comment les accompagner sans les étouffer, et en fait j'ai rencontré donc Sarah et sa maman d'abord avec dans l'idée de faire un film sur la transmission et en fait au fur et à mesure de nos rencontres, de nos échanges, il m'est apparu comme une évidence que le film devrait plutôt traiter de la relation mère-fille en fait et du passage à l'âge adulte puisque Sarah grandissait quand on s'est rencontré elle avait 15 ans quand on a commencé le tournage elle en avait 19 donc c'était vraiment le moment le moment important le passage à l'âge adulte, le désir d'émancipation qui était de plus en plus fort et de voir un peu comment la famille réagissait par rapport à ça, sa mère, son père, mais toute la famille en fait.
[00:13:51] Speaker A: Est-ce que vous les avez informés de ce changement de direction en cours de projet? Oui, bien sûr.
[00:13:57] Speaker C: Oui, oui, oui. Bien sûr.
[00:13:58] Speaker A: Parce que le mandat changeant comme ça, est-ce que ça les... Quelle a été peut-être leur réaction face à ce nouveau regard peut-être que vous posiez sur elle?
[00:14:09] Speaker C: Non, ça ne les a pas... Ils n'ont pas exprimé ni doute, ni quoi que ce soit, ni gêne. Ils m'ont fait confiance depuis le début. Ceux d'ailleurs, pourquoi je les remercie, ils ont été tellement généreux, tellement accueillants. Ils m'ont ouvert les portes de leur maison, de leur famille, de leur intimité, enfin vraiment...
d'une manière incroyable. Et donc non, je pense que depuis le début, ils m'ont fait confiance. On a toujours beaucoup échangé, que ce soit avec Sarah ou avec ses parents, surtout avec sa maman, d'ailleurs. J'ai toujours été dans une relation d'échange et d'écoute. Donc, même d'ailleurs, pendant la production du documentaire, j'ai travaillé en collaboration avec Sarah. On a fait plein de choses ensemble. On a écrit les textes ensemble. C'est elle qui dit la voix off dans le film.
Il y a des séquences d'animation qui représentent un peu ses états d'âme, ses rêves, ses idées. Ça, on les a travaillées ensemble. Elle était là à chaque étape avec le directeur artistique pour valider le contenu, pour que ça ressemble le plus possible à la personne qu'elle est, elle. Donc là-dessus, ça a été très fluide.
[00:15:18] Speaker A: Évidemment, moi, je mentionne un peu en introduction de l'émission, en tant que comme blanc, j'ai rarement accès peut-être à la dynamique familiale soit des familles immigrantes de première génération, de deuxième génération, mais pour avoir des amis justement issus de l'immigration, je sais que c'est toujours un peu ce sentiment, pas nécessairement d'imposteur, mais cette double identité un peu, c'est-à-dire d'adopter certaines valeurs de la société québécoise, canadienne, peu importe, et de garder cet aspect traditionnel-là de valeur dans ce cas-ci, que ce soit de valeur musulmane ou en tout cas de culture algérienne. Puis je crois que vous rendez bien aussi avec les amis de Sarah, justement, à quel point c'est quelque chose de presque commun, là, en fait, au sein de ces cellules familiales-là, que cette dualité-là entre, OK, bien, je veux pas décevoir nécessairement ma famille en respectant pas certaines traditions, mais en même temps, je suis québécoise, je suis né au Québec, donc, C'est toujours un peu entre deux chaises. Est-ce que vous saviez que ces éléments-là allaient ressortir quand même de votre documentaire? Est-ce que c'était peut-être le but, la mission de ce documentaire-là que de montrer cette dualité?
[00:16:39] Speaker C: — Oui, tout à fait. En fait, je m'en doutais, parce qu'en vérité, moi-même, moi, je suis blanche. Mais pour autant, j'ai pas grandi ici, au Québec. Et bien que la culture française soit proche de la culture québécoise, il y a quand même des différences importantes. Et je m'en suis rendue compte tout de suite quand je suis arrivée ici avec mes enfants. Donc je m'attendais clairement à ça. Après, je pense que... Finalement, cette chorégraphie que doivent mener les enfants de la deuxième génération d'immigrés entre les loyautés familiales et le désir d'émancipation, c'est très formateur et enrichissant aussi. Donc, je pense que ça leur apporte énormément, et puis à ceux qui les côtoient, ça leur apporte aussi parce que ça déteint un peu sur l'entourage, justement.
[00:17:28] Speaker A: Puis je crois que moi ce que j'ai aimé aussi c'est, vous constatez plus que prenez position je crois, parce que Sarah a sa propre vision de ce que son futur peut être, alors que ses amis ont peut-être justement l'aspect plus traditionnel qu'elle souhaite conserver si on veut. Est-ce que c'est difficile dans ce type de projet-là d'atteindre le vrai? Est-ce qu'à un certain moment, la famille finit par oublier les caméras ou si vous sentiez que peut-être vous aviez ce rôle d'externe ou en tout cas que vous aviez de la difficulté peut-être à atteindre la réalité?
[00:18:13] Speaker C: Alors je sais pas, j'ai passé beaucoup de temps avec eux avant le tournage en fait. Pendant les quatre années de la pré-production, en fait on habite à quelques stations de métro, donc je passais régulièrement là-bas juste pour... les rencontrer, passer du temps, boire le thé. J'y allais avec mes enfants l'été. On restait dans les jardins de la corporation. J'ai fait mon premier Halloween par exemple avec Sarah, mon tout premier Halloween de toute ma vie. J'étais avec elle et ses amis et son petit frère. Donc on a quand même pris le temps de se connaître. Et je pense que la relation de confiance qui s'est développée est vraiment sincère. Elle dure d'ailleurs encore jusqu'à aujourd'hui. Comme m'a dit le papa de Sarah, je fais partie de la famille maintenant en fait. Ils m'ont tellement bien accueillie. J'ai pas trouvé ça trop difficile, mais j'avais quand même un peu pris les devants. Par exemple, il y a des séquences dans la voiture. Sarah prend des cours de conduite avec sa mère. et j'avais tenu à ce moment-là à ce qu'il n'y ait pas de caméraman dans la voiture. Il y a des caméras, mais il n'y a personne, elles sont dans leurs bulles. Et là, effectivement, elles oublient complètement les caméras à ce moment-là. Beaucoup plus que quand on est en tournage avec toute l'équipe, avec le preneur de son, avec tout le monde. Je suis assez satisfaite de ce procédé-là parce que je trouve que ça a bien fonctionné.
[00:19:35] Speaker A: Et quelle a été la réaction justement de la famille lorsqu'elle a visionné justement le film? Est-ce qu'ils ont dû apprendre quand même certains trucs sur la vision peut-être de Sarah? Je ne sais pas à quel point elle était un livre ouvert avec ses parents aussi.
[00:19:51] Speaker C: Alors oui, elle communique quand même pas mal avec sa mère, plus facilement avec sa mère qu'avec son père. Elles ont vraiment une belle relation de confiance et d'échange. Après, je vous avoue qu'ils ont découvert le film hier soir puisqu'on avait la première à Montréal. Donc j'étais ultra stressée. Elles l'ont découvert en même temps que tout le monde dans la salle de cinéma. Et je n'ai eu sa réaction que parce qu'une personne du public a demandé après la projection, alors Sarah, qu'est-ce que vous pensez du film ? Je l'ai su en même temps que tout le monde, donc j'étais ultra stressée. Mais je crois qu'ils ont adoré. En tout cas, elle a dit qu'elle avait été Parfois, tel profil, sa voix, des petits détails comme ça. On n'est jamais habitués à entendre sa voix ou à se voir à l'écran sur un grand écran comme ça. Mais bon, ça, c'était vraiment des détails. Après ça, elle était fière, elle était très fière. Elle a dit qu'elle avait beaucoup grandi pendant tout ce processus, qu'elle avait appris à se faire confiance. Donc moi, j'étais ravie d'entendre ça parce que moi, j'ai énormément appris sur un plan personnel de Sarah et de sa mère. Et donc, je suis contente que dans l'autre sens, ça soit passé aussi comme ça.
[00:20:54] Speaker A: Oui. Il y a une trousse pédagogique également qui va accompagner, je crois, le documentaire quelque part à l'automne. Je ne sais pas si vous pouvez nous en parler un peu plus.
[00:21:04] Speaker C: Alors malheureusement, je n'ai pas tous les détails sur la trousse pédagogique. C'est en cours actuellement de conception. Mais l'idée, effectivement, c'est d'aller dans les écoles, dans les cégeps, dans les secondaires, présenter le film et puis essayer d'ouvrir un dialogue avec les jeunes, entre les jeunes et leurs enseignants, les jeunes et leurs parents, sur cette question du passage à l'âge adulte, de l'émancipation. Donc, je n'ai pas malheureusement plus de détails à vous donner là-dessus.
[00:21:33] Speaker A: Ils vont être disponibles, cette trousse va être disponible, je crois, au courant de l'automne. Je crois qu'on peut y accéder aussi sur le site web.
[00:21:42] Speaker C: Oui, effectivement, il y aura les informations sur le site web de Productions Colorées, sur la page du film.
[00:21:47] Speaker A: En terminant, qu'est-ce que vous souhaitez que... soit que le public retienne ou quelle discussion est-ce que vous souhaitez amorcer avec le public dans le cadre notamment d'une série de projections devant un public qui va s'arrêter à Sherbrooke le 11 septembre prochain, mais quelle discussion est-ce que vous souhaitez que le public ait?
[00:22:11] Speaker C: Alors, quelle discussion je souhaiterais en fait, j'aimerais bien qu'on parle un petit peu dans la relation parent-enfant du rôle de chacun parce que j'ai l'impression qu'on a beaucoup jusqu'à maintenant eu tendance à penser que les parents avaient l'expérience et donc entre guillemets la vérité qu'ils devaient transmettre à leurs enfants mais je crois qu'aujourd'hui Les jeunes de cette génération sont beaucoup plus lucides et ancrés dans la réalité que ce qu'on veut bien croire, et je crois qu'ils ont énormément de chance à nous apprendre, nous aussi, les adultes, les parents. Donc j'aimerais bien qu'on puisse ouvrir cet espace de dialogue et leur laisser une chance de s'exprimer, de dire ce qu'ils ont à dire, de les écouter, et puis de les comprendre, et parfois d'admettre que c'est eux qui ont raison, en fait.
[00:23:03] Speaker A: Donc si nos auditeurs et auditrices qui nous écoutent sont parents peut-être d'adolescents, c'est un film à visualiser absolument. Je le rappelle le 11 septembre à la Maison du cinéma dès 18h30. Émilie Porry, merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous parler de votre nouveau film « Coupez le cordon ». C'est très apprécié.
[00:23:22] Speaker C: Merci à vous pour l'invitation et puis oui, j'espère que le public sera au rendez-vous et je précise les parents d'adolescents et les adolescents. l'idée, c'est d'y aller en famille parce que ça va vraiment rendre la discussion.
[00:23:34] Speaker A: Exactement. Merci beaucoup, Émilie.
[00:23:36] Speaker C: Merci à vous.
[00:23:55] Speaker A: Vous êtes tous les descendants d'une femme née en 1873, Adèle Meunier, née Vermillard. Je sais pas, on est quand même une famille, puis on se connaît même pas, c'est bizarre, non ? La maison est restée fermée depuis 1944. Elles ont vraiment un mystère, ces photos. On se demande c'était quoi leur vie.
[00:24:22] Speaker C: Je veux aller à Paris, Gaspard. J'ai besoin de savoir qui est ma maman.
[00:24:29] Speaker A: Tu l'as pas vue depuis combien de temps, ta mère ?
[00:24:32] Speaker C: 20 ans. Pourquoi vous voulez quitter le Havre ?
[00:24:35] Speaker A: Tout se passe à Paris, maintenant.
[00:24:38] Speaker B: C'est.
[00:24:43] Speaker C: Pas trop cliché, genre vieux Paris, ici ?
[00:24:45] Speaker A: Écoute, Paris, c'est Paris. C'est vieux, c'est cliché, mais... Regarde pas comme ça. Je vais te regarder si je te dessine.
Je crois que j'ai trouvé un trésor.
[00:24:59] Speaker B: C'est-à-dire ?
[00:24:59] Speaker C: À bientôt, Gaspard.
[00:25:01] Speaker B: Gaspard.
[00:25:01] Speaker A: Gaspard. Gaspard.
[00:25:03] Speaker B: Et mon père, c'est qui, mon père ? Oui, ça me semble évident que c'est le tableau d'un impressionniste.
[00:25:12] Speaker C: Je sais pas si tu fais vrai.
[00:25:14] Speaker B: Ou pas, Victor Hugo.
[00:25:15] Speaker A: J'ai un peu l'impression de découvrir ma famille. Une vraie famille.
Ne bouge pas. En découvrant des choses sur eux, on découvre aussi un peu de choses sur nous. Vous faites quoi ? On se réveille ?
Donc, c'était la bande-annonce, en fait, de « L'avenue de l'avenir ». C'est un drôle de titre, bien honnêtement. C'est parce que là, je regardais mon application Letterboxd, puis ça disait « Colors of Time », ce qui n'a pas nécessairement plus de sens, mais en tout cas, qui est très droit.
[00:26:01] Speaker B: Je trouve que ça a fait plus couleur du temps.
[00:26:03] Speaker A: Je ne sais pas trop, mais « L'avenue de l'avenir », donc un tongue twister, je ne sais pas trop. Comment ça s'appelle, là? Je ne sais pas, en tout cas. Il y a comme une expression. Si les syllabes sont pareilles... Ben, non mais là... En tout cas, c'est pas grave.
[00:26:16] Speaker B: Il y a allitération puis assonance, mais c'est des voyelles puis des... Ouais, en tout cas.
[00:26:20] Speaker A: Je le retrouverai sur mon temps libre.
[00:26:22] Speaker B: Je les aime.
[00:26:23] Speaker A: Donc, on reprend l'avenue de l'avenir. C'est le nouveau long-métrage de Cédric Clapiche qu'on connaît notamment pour avoir fait Le berge espagnol. Dernièrement, il était peut-être un peu plus...
Je sais pas, peut-être que ces films avaient un peu moins de substance qu'avant. Y'avait connu un p'tit buzz après, évidemment, l'Auberge espagnole, bon, les poupées russes, le puzzle chinois, bref, c'est ça. Y'avait... Casse-tête chinois, bref, c'est ça. Toute cette série de films-là, mais j'avoue peut-être que... On chantait une perte de vitesse de ce réalisateur-là, puis qui vient surprendre avec ce film-là, sorti un peu de nulle part, j'ai l'impression. Nulle part parce que...
Je ne m'attendais pas autant à aimer ça. On regarde beaucoup de cinéma français, souvent les codes sont les mêmes, même des fois les thématiques sont les mêmes.
[00:27:12] Speaker B: Les acteurs beaucoup aussi.
[00:27:13] Speaker A: Les acteurs reviennent aussi. Ce film-là est vraiment rafraîchissant, je crois. Il m'a redonné le goût d'écouter d'autres films français. Je m'explique un peu mal pourquoi. parce que ça reprend beaucoup de codes du film grand public. Et pourtant, celui-là, on dirait que soit j'y croyais plus, soit il m'attachait plus. Bon, au terme de l'abandonnement, ça révèle certains éléments, mais bon, si on reprend.
[00:27:40] Speaker B: Un peu, C'est l'histoire des descendants d'une dame qui s'appelle Adèle, qui se font rappeler parce qu'il y a un conglomérat qui veut utiliser le terrain où se trouve la maison de cette dame-là pour en faire une épicerie et des logements.
[00:28:04] Speaker A: En faire un stationnement de l'épicerie.
[00:28:06] Speaker B: Mais avec des panneaux solaires. Donc là, eux, c'est une cinquantaine, ils se font convoquer pour ça, puis se font dire d'aller voir dans la maison, est-ce qu'ils veulent vendre ou pas au regroupement, puis d'aller chercher des objets dans la maison, puis tout ça. Fait que là, t'as quatre personnes qui se portent volontaires pour représenter la famille, dans le fond.
[00:28:29] Speaker A: Je peux te nommer ces personnes-là. C'est Seb, qui est joué par Abraham Vapeler, qui est un photographe vidéaste.
[00:28:35] Speaker B: C'est un créateur de contenu digital.
[00:28:38] Speaker A: On rit parce qu'il y a une joke là-dessus. Vous irez voir le film. Il y a Guy, qui est joué par Vincent Makeng. Il y a Céline, jouée par Julia Piaton. Et Abdelkrim, qui est joué par Zinedine Souhalem.
Des quatre noms qu'on voit pas si souvent que ça dans les films, en tout cas qui se rendent jusqu'au Québec. Fait que déjà là, c'est rafraîchissant. On parlait d'Adèle. Adèle, elle est jouée par Suzanne Lindon.
[00:29:02] Speaker B: Qui avait joué dans 16 Printemps. Et moi, elle me disait vraiment quelque chose. Puis c'est ça, c'est là qu'on l'avait vue précédemment. Donc c'est ça, t'as les quatre de la famille qui vont visiter la maison, puis ça, puis qui essayent de reconstituer un petit peu le passé de leur aïeule, dans le fond.
[00:29:18] Speaker A: La maison, je sais pas si tu l'avais dit, mais elle a pas été ouverte depuis 1940.
Oui, non, j'en ai pas parlé. Donc, c'est ça, c'est vraiment une maison laissée à l'abandon et laissée telle quelle à l'intérieur aussi.
[00:29:29] Speaker B: C'est ça, avec des archives, vraiment beaucoup de photos.
[00:29:31] Speaker A: Ça tombe bien.
[00:29:32] Speaker B: Oui, mais c'est ça. Des photos, des lettres, de la correspondance, des tableaux, puis tout ça. Donc, là, eux autres, ils essaient de reconstituer cette vie-là, dans le fond, puis en parallèle, on a, bien justement, la vie d'Adèle.
[00:29:45] Speaker A: Je ne vais pas le dire comme ça.
[00:29:48] Speaker B: Elle avait quitté sa maison pour aller à Paris pour voir sa mère. Elle a rencontré des gens à Paris. Toutes ces relations-là, son chemin et tout ça. avec énormément de références au milieu des arts, de la culture de ces années-là. On parle de 1860, comme en trois temps. 1870, sa naissance à Adèle. 1890, l'époque que l'on suit. Et donc, c'est ça. Puis le temps présent aussi.
[00:30:18] Speaker A: 2024.
[00:30:19] Speaker B: Oui, c'est ça. Et donc, c'est ça. On essaie de reconstituer la vie de cette personne-là, puis prendre la décision, est-ce qu'on garde la maison ou on la vend et tout ça. À travers cette magnifique histoire, il y a évidemment plusieurs révélations sur leur famille et tout. Très intéressant.
[00:30:34] Speaker A: Oui, c'est ça, puis je voyais que le réalisateur, son but premier, en fait, c'était de parler d'impressionnisme, donc de ce courant artistique-là, qui est né... En fait, c'était ça, et de faire un film d'époque aussi qui recrée un peu l'effervescence qui semblait habiter Paris à la fin du 19e, début 20e siècle. Début, évidemment, de l'impressionnisme, donc on parle 1890-1995, avec évidemment Monet qui est le porte-étendard de ce courant-là. Début de la photographie aussi. On est quelques années après la photographie, puis elle prend beaucoup de place dans le film. Début du cinéma même, avec quelques petites... Des petites références au début du cinéma. Au fait qu'on était en train de regarder un film. Début de l'électricité. Bref, c'est ça, il y avait vraiment... Tu sais, Paris, en tout cas, de la façon dont c'est représenté ici, ça avait l'air que, comme, tu sais, tu tournes un coin de rue puis tu tombes sur quelqu'un de connu. Il est loin, c'est ça, Hugo. Nadar, je pense, le photographe, bref, des auteurs. Puis je crois que le film le rend bien, en tout cas, rend ça charmant. On l'a vu Paris, on est même allé plusieurs fois. Oui, on est charmé par cette ville-là, mais là, on avait le goût de l'habiter, je trouve, dans ce film-là. Ça se passe à Montmartre, mais le Montmartre qu'on connaît un peu moins, c'est-à-dire celui où il y avait des vaches avant. Sacré-Cœur était à toute fin pratique, presque construite, mais pas totalement. C'était quasiment comme les films qui se passent aux États-Unis, où les gens débarquent et disent « The Land of Opportunities ». Paris, ça semble être ça. « Je suis un artiste, donc… Je » suis à Paris, je suis à.
[00:32:14] Speaker B: La bonne place pour faire ça.
[00:32:15] Speaker C: Oui, oui, tout à fait.
[00:32:15] Speaker B: Ils le disent, tu viens de le dire, The Land of Opportunity, je pense que c'est ce que tu viens exactement de nommer. Mais c'est un peu ça qu'ils disent aussi dans le film. Elle, elle rencontre deux gars qui vont devenir ses amis sur le bateau qu'elle prend.
[00:32:27] Speaker A: Un peintre, un photographe.
[00:32:29] Speaker B: Oui, exact. Ils s'en vont là pour travailler avec l'oncle d'un des deux, mais ils savent que c'est là qu'ils vont vraiment Mais le film est tellement beau, je trouve. C'est un film qui est très artistique et qui place la peinture, l'art, au centre de son scénario, dans le fond.
c'est vraiment magnifique. En fait, dans les images, mais dans l'histoire, c'est plein de poésie, c'est doux, doux, doux. Puis, t'sais, on a beaucoup, justement, beaucoup de coupures entre le présent puis le passé, puis on se posait la question, quand on le regardait, de, t'sais, à quoi ça sert de passer d'un à l'autre, puis tout ça, parce qu'il n'y a pas... Puis c'est vrai, c'est toi qui avais nommé qu'il n'y a pas nécessairement de... Il n'y a pas d'enjeu.
[00:33:19] Speaker A: Il n'y a pas de justification en fait au fait qu'on passe au passé puis après ça on revient au présent et tout ça. À part quelques petites scènes ici et là où on sent que c'est comme, c'est pas un flashback, mais parce que là il y a comme une espèce de, je sais pas trop.
[00:33:35] Speaker B: Éventuellement, il y a une cohabitation entre les époques pour une scène qui est magnifique. Mais c'est ça, on passe de l'un à l'autre sans but précis nécessairement. Je trouvais que c'était pour reconstruire ce qu'il venait de dire au présent, on va aller explorer le passé, mais pas nécessairement. Sauf que c'était le fun, je trouve. Le mélange des deux se fait super bien de façon super naturelle.
[00:33:58] Speaker A: Je pense que ce que j'avais dit, c'est que le film n'a pas beaucoup de logique interne, mais c'est vraiment le fun à regarder pareil. Puis tu sais, un des bons comparatifs, je dirais à la joke que c'est Ancestry the movie, juste parce qu'on retrace vraiment un passé familial. Puis quand je parle de pas de logique interne, c'est que je trouve ça bizarre que les descendants ne sachent pas c'est qui leur famille, mais que la mairie du village soit capable de tout les retracer. Il y a quelques problèmes de logique interne, mais ultimement, c'est vraiment très charmant, c'est drôle, les interprétations sont super bonnes. Je suis à peu près à dire que c'est un film choral, parce qu'il y a quand même deux personnages principaux, mais il y a comme une grosse galerie de personnages quand même. On en suit, quoi, neuf, huit, neuf? Fait que c'est ça, mais...
C'est ça, c'est vraiment... Oui, Ancestry, the movie, mais tu sais, Midnight in Paris.
[00:34:51] Speaker B: Tu sais... Ben oui, vraiment, ben effectivement.
[00:34:54] Speaker A: Tu sais, on se promène, pis là, tu sais, tu sens, t'habites le lieu, pis là, tu sais, mettons d'une scène à l'autre, t'es en train de filmer au présent, pis là, hop, le plan d'après, on est à la même place qu'au passé. Au même endroit qu'au passé, c'est vraiment bon. Tu sais, c'est ça, il y a comme une fluidité dans ce film-là à laquelle je me serais pas attendu, honnêtement. Tu sais, je m'attendais à un film, grand public, tu sais, des jokes pas tant drôles pis des affaires normales, tu sais. Non, il y a vraiment quelque chose qui est difficile à cerner, je sais pas si c'est juste peut-être l'expérience ou le talent de Clapiche qui co-scénarise également le film là, il fait pas juste le réaliser, mais je sais pas si c'est... Juste un talent naturel qu'il a. En tout cas, il a vraiment bien ficelé son scénario. Mais c'est ça, c'est vraiment très charmant. Puis je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit. Honnêtement, je m'attendais à un film juste correct et sans plus. Puis c'est pas mal un des bons films français des dernières années que j'ai vus.
[00:35:41] Speaker B: Oui, c'est vraiment bon. Par contre, tu sais, je dois le nommer quand même. Tu sais, le film, c'est fini. On voyait qu'il restait de moins en moins de temps au visionnement. Puis, mon Dieu, là, je me demandais...
[00:35:51] Speaker A: Le final était un peu abrupt.
[00:35:52] Speaker B: Bien, c'est ça. Je me demandais comment on allait closer tout ça. Puis j'avoue avoir été un peu déçue, laissée sur ma faim, pour tout ce qu'on aurait pu faire avec ce concept-là, j'en aurais pris cinq heures, tu sais. Puis finalement, c'est que ça coupe là, puis mon Dieu, que je voudrais une suite, je voudrais quelque chose. C'est tellement le fun d'en faire partie que je trouvais ça plate que ça se termine, surtout de la façon dont ça se termine aussi, parce qu'ils auraient pu explorer leur concept vraiment plus que ça. Par contre, les conclusions qu'on a sont le fun, puis c'est... Ça fait avancer les personnages aussi un peu. Puis c'est le fun de penser à ça. En tout cas, quand vous le verrez, vous comprendrez.
[00:36:30] Speaker A: Mais c'est ça, je trouve que j'aurais.
[00:36:32] Speaker B: Pu encore être dedans.
[00:36:35] Speaker A: Ouais, c'est ça. Puis je pense sur un grand écran, c'est vraiment un beau film. Je crois qu'il y a vraiment une plus-value d'aller le voir au cinéma.
Tu sais, oui, il y a d'autres films français qui sortent ou qui sont à l'affiche en ce moment au cinéma, mais celui-là, tu sais, il sort un peu de nulle part, puis il m'a vraiment plu, puis toi aussi, puis c'est ça. Tu sais, j'ai même entendu d'autres bonnes critiques de gens ou j'en ai lu d'autres bonnes critiques. Fait que, tu sais, même Pascal Plante, que je suis sur Letterboxd, est allé le voir lui en France parce que le film est sorti il y a quelques mois là-bas, puis... même lui a été surpris d'aimer ça, tu sais, Daniel Racine à qui j'avais parlé puis qui est un critique parfois sévère, même lui a fait « c'est vraiment bon ». Fait que non, pour vrai, vous allez être surpris, je crois, par ce film-là. Vous allez être charmés, surtout, puis ça donne le goût de vivre... On n'a pas parlé des rats puis de tout ce qui est Paris de fin 19e siècle qui avait de dégueulasses, mais on parle...
[00:37:25] Speaker B: C'est plus le milieu culturel, c'est vraiment le fun.
[00:37:27] Speaker A: C'est très, bien pas glamour, mais c'est très romancé et charmant, on va dire ça comme ça. Allez voir ça! L'avenue de l'avenir.
[00:37:36] Speaker B: Colors of Time.
[00:37:38] Speaker A: Ouais, c'est ça. On va le dire en français. C'est un film français. Ça prend l'affiche aujourd'hui donc à la Maison du cinéma. Au retour de la pause, on va... Ouais, je vais vous... Je sais pas, soit je parle de Ville-Jean-Cartier... Ah non, on va vous présenter en fait le topo sur le cahier du cinéma, donc numéro 820 pour mai 2025. Et puis voilà, donc vous êtes toujours à Ciné-Histoire. On revient dans quelques instants.
Cette semaine, on s'intéresse au numéro 820 des Cahiers du cinéma, donc pour mai 2025. Un numéro évidemment teinté par le Festival de Cannes. On est avant la présentation du festival, mais on a en page couverture une image du film de Wes Anderson, The Finishing Scheme, avec Benicio del Toro. On en parle évidemment de ce film-là, mais tout juste avant, il y a cette série récurrente sur les 130 ans du cinéma. Cette fois, on a une entrevue avec Barbet Schroeder, le cinéaste français, qui est allé également du côté américain à Hollywood. Donc vraiment un tour d'horizon sur sa cinéphilie, sur son style de cinéma et puis sur évidemment les films marquants qu'il a réalisés ou auxquels il a pris part. Il a été une partie quand même assez importante de la nouvelle vague et voilà, il a travaillé avec Romare. Il a travaillé avec Tim Hurton, Jean Rouche, Wes Anderson, bref, c'est un parcours assez varié. Il a lui-même, du côté anglophone, fait More, en 1969 d'ailleurs, un film avec comme trame sonore le groupe Pink Floyd, qui l'a signé. Et donc voilà, un petit tour d'horizon sur sa carrière et puis sur toujours un peu son iconoclasme, un peu le désir de faire des choses différemment. Donc voilà, un entretien vraiment très intéressant d'une dizaine de pages. Ensuite, on tombe dans ce cahier spécial sur le Festival de Cannes. On en fait d'abord un petit tour d'horizon. On parle beaucoup du film « Nouvelle vague » de Richard Linklater. qui s'intéresse, qui est comme une fiction sur les behind-the-scenes du film à bout de souffle de Jean-Luc Godard. On sait rétroactivement que le film a quand même été bien reçu à Cannes, même s'il n'a pas remporté nécessairement de prix. En fait, le cahier de rédaction fait ses films les plus attendus du lot Eddington d'Harry Astor, L'aventura de Sophie Le Tourneur, et il y en a beaucoup, Miroir, numéro 3 de Christian Petzold, Nouvelle vague, encore une fois, comme je le mentionne. et Syrah d'Olivier Lacks qui lui a remporté un prix. On a donc l'ensemble de la sélection officielle, la caserne des cinéastes et de la semaine de la critique et la programmation Acid que j'oubliais. Ensuite, on a eu l'entrevue avec Wes Anderson, donc l'amour du risque, risque comme le jeu de société. Un entretien sur...
son nouveau film évidemment, mais sur l'influence du cinéma français, du cinéma européen, puis voilà. Un entretien toujours très intéressant de Wes Anderson. Ensuite, il y a un petit texte rapide sur une exposition qui a lieu à la Cinémathèque française, donc des décors et des objets, des props qu'on appelle en anglais, des films de Wes Anderson. Donc, je crois qu'elle est à sa fin. fin là, en tout cas, elle se termine en quelque part en juillet puis elle sera à Londres pour l'ensemble de l'année suivante. Mais évidemment, si vous avez déjà vu les films de Wes Anderson, vous savez qu'il y a une attention aux détails, un style particulier également, donc c'est sûr que si jamais elle passe dans le coin, je vous invite, ou si vous-même vous passez dans le coin de Paris ou de Londres dans la prochaine année, c'est une exposition à ne pas manquer. Ensuite, on parle de filmer dans un monde en chaos. Donc, on fait une entrevue avec divers réalisateurs qui ont fait ça dans la dernière année. On sait qu'il y a beaucoup de crises, que ce soit en Palestine, que ce soit en Ukraine. Donc, il y a eu un entretien avec Alina Gorlova, Simone Moscovi et Yelizaveta Smith du film Militantropos. dans la caserne des cinéastes, donc un film qui s'intéresse aux conflits en Ukraine, donc voilà. On a également une entrevue avec Arab et Tarzan Nasser, donc qui, eux, ont fait le film « On ne sera pas de notre amie en Gaza », donc qui aborde évidemment le conflit israélo-palestinien qu'on vit depuis quelques années déjà. un entretien avec Sepideh Farsi pour le film Put Your Soul on Your Hand and Walk qui avait mis de l'avant la photographe, la photojournaliste Ghazaoui Fatma Assouna qui est décédée quelques jours après l'annonce de ce film-là dans la compétition ACID, lorsqu'une explosion a fait exploser sa maison. Donc, une triste fin pour Fatma Asuna, la photojournaliste. Ensuite, on a un entretien avec Sergei Loznitsa pour le film « Deux procureurs », qui est en compétition officielle à Cannes. Un film sur l'Ukraine, encore une fois. Donc, une fiction, cette fois. Donc voilà, ensuite on a encore un mélange de critiques, parce que je crois que la rédaction des cahiers a eu accès à certains films. Donc des critiques très très brèves du nouveau film des frères Darden, donc Jeune Mère. Le cahier ne semble pas très enthousiaste envers ce film-là. Partir un jour d'Amélie Bonin, Indomptable de Thomas Nguijol. Et voilà, ensuite on tombe dans le cahier critique où on parle de Rumours, le film canadien de Guy Madden, Evan et Galen Johnson.
On parle ensuite des deux films « Cloud » et « Chime » de Kiyoshi Kurosawa. Puis ensuite, on a un entretien avec le réalisateur japonais. Ensuite, on a des critiques des films « Les Maudites » sauf qu'il peut « Sinners » également de Ryan Coogler. Ça aussi, l'auteur Yal Sadat ne semble pas avoir apprécié particulièrement le film, mais les opinions sont partagées si on se fie aux notes, aux étoiles que le cahier de direction. va lui attribuer. Puis ensuite, plusieurs critiques un peu plus courtes de films français qui sont sortis ici, mais la plupart ne le sont pas encore. Notamment le film Les Musiciens, lui, est sorti finalement ici. Il y a le film The Amateur également, bon bref. On a une critique ensuite de la série de studio de Seth Rogen, Evan Goldberg, Peter Ewick et Alex Gregory et Frida Perez. Donc le film, c'est une méritée. Plusieurs nominations aux Emmy également. On a également une brève critique de la saison 2 de la série The Rehearsal, donc de Nathan Fielder. Ensuite, dans le journal des Caymmes, on fait un petit tour de plusieurs festivals, notamment le cinéma du réel, le festival ciné latino à Toulouse, on a quelques hommages également, donc voilà. Évidemment, cette section est peut-être un peu moins pertinente parce qu'on n'est pas en France actuellement, mais c'est toujours un beau tour d'horizon. Il y a une exposition également sur les vertiges du found footage, donc ces films souvent d'horreur, mais pas que. Donc voilà. On a les disparitions, notamment celles de Val Kilmer, Ted Kochev et Yves Boisset. Ensuite, on a un article sur, encore une fois, une chronique sur l'écriture sur les films ou l'écriture à partir des films. Donc là, on s'intéresse à des films qui utilisent l'écriture à l'intérieur d'eux. Plusieurs films de Godard, un film d'Yvonne Rainer, un film about a woman, Who. Donc, voilà. On a ensuite un portfolio de Murnau, l'architecte, la bible de Fast. On a retrouvé ce document qui comporte un mélange de photos sur le tournage du film de 1926 de Fast, de F. W. Murnau. Mélange de photos, mélange de scénarios, de notes prises pendant le tournage, Ça a l'air vraiment très intéressant que ce journal-là, je crois qu'il est exposé en quelque part. Mais les images qui sont présentées dans la revue sont très intéressantes. Un film très marquant, je crois, pour l'histoire du cinéma muet. Un des derniers films muets de Bernard. Ensuite, on a un court texte sur Shinji Isomai, par Pierre Eugène, qui s'intéresse aux cinéastes japonais, qui est décédé en 2001, mais qui a fait des films très violents, souvent, mais qui n'entrent dans aucune case. C'est un cinéaste que je ne connaissais pas, mais que je suis bien content d'avoir découvert ici. Puis ensuite, on a les ressorties DVD et livres. Il y en a vraiment beaucoup pour cette édition-là, notamment un coffret de 10 films d'Hitchcock, qui sont pas mal ses premiers films qu'il a fait au Royaume-Uni. Une ressortie des Dames du bois de boulogne de Robert Bresson, un livre Clint Eastwood, Je suis celui que je veux être de Bernard Benoliel. Ensuite, on a La ressortie, une restauration en fait qui va être en salle en France du sang d'un poète et du testament d'Orphée, deux films de Jean Cocteau. On a ensuite un livre de Yal Sadat, donc qui écrit pour les Cahiers du cinéma, mais sur Joaquin Phoenix, donc dans son livre, lui, il...
Il parle évidemment d'une espèce de biographie un peu linéaire, mais dans laquelle il se permet certaines libertés et entre un peu dans la tête de ses personnages pour les faire parler. Donc voilà, on a un livre également de Youssef Ishak pour cinéma et modernité 1966-2019. Et une sortie d'un livre sur Bode de Botteker dans Comanche Station, un de ses films, pardon, un de ses westerns. Donc voilà, c'était le numéro 820 des cahiers du cinéma. Assurément que dans le prochain numéro, on va faire un approfondissement des suites du festival de Cannes. Donc la revue, le cahier en fait, est disponible à la bibliothèque Eva Sénécal et ainsi que la bibliothèque Roger Maltès sur le campus de l'université. Un jour je vais faire un film Je ferai la prise de son La réalisation.
[00:48:44] Speaker B: La voici. Joyce, êtes-vous infirmière ? En plein dans le mille, ça alors !
[00:48:52] Speaker C: Je m'appelle Elisabeth.
[00:48:53] Speaker B: Vous voulez bien jeter un coup d'œil.
[00:48:54] Speaker C: Là-Dessus, s'il vous plaît ?
[00:48:55] Speaker A: Dieu du ciel ! Il y a beaucoup de sang.
[00:48:58] Speaker C: Joyce, est-ce que vous voulez bien venir.
[00:49:00] Speaker B: Avec nous pour en discuter ? Vous êtes qui, au juste ?
[00:49:03] Speaker A: Pardonnez mon inconditesse.
[00:49:05] Speaker B: Nous sommes le Murder Club du jeudi.
Notre nouvelle affaire non élucidée, c'est un club pour parler de meurtre. Oui, en quelque sorte. Une information de dernière minute. Il y a eu un meurtre. Un vrai meurtre.
[00:49:19] Speaker A: Apparemment, la victime a été tuée avec un objet contondant.
[00:49:22] Speaker C: On a une vraie enquête à résoudre. Vous ne trouvez pas ça fantastique ? Qu'il repose en paix, etc., mais... Comment on va retrouver cette personne ?
[00:49:30] Speaker A: C'était la bande-annonce du Thursday Murder Club ou le Thursday Murder Club. Peu importe comment vous le dites.
[00:49:39] Speaker B: Le Murder Club du jeudi.
[00:49:41] Speaker A: Ah oui, c'est ça qu'ils disaient. Ça ne m'aurait même pas étonné qu'ils disent le Thursday Murder Club.
[00:49:47] Speaker B: Mais je me demandais comment ça allait sortir tout ça dans la bande-annonce.
[00:49:50] Speaker A: Ben, c'est un doublage québécois, c'est pour ça qu'on a pas peur d'utiliser l'anglais.
[00:49:55] Speaker B: J'ai cru reconnaître Bernard Fortoy.
[00:49:57] Speaker A: Oui, oui, exactement. J'imagine, je sais pas s'il jouait Pierce Brosnan ou Ben Kingsley.
[00:50:03] Speaker B: Ah ben, je pensais que tu faisais ça à la volée.
[00:50:06] Speaker A: Non, non, non, mais je sais qu'ils sont dedans. Donc Thursday Murder Club, c'est le nouveau projet de Netflix qui est sorti jeudi passé, ça donne bien. Ben jeudi, pas hier. Non, non, la semaine dernière, ouais. Et donc, Jade, évidemment grande fan de Murder Mystery que tu es, ben tu l'attendais. Écoute, tu m'en as parlé je pense en avril. Ben quand? Là il y a un nouveau film qui s'en vient, là je fais, ah oui, il sort fin août. Mais tu l'as vu finalement, Chris Columbus. Nouveau film de Chris Columbus qu'on connait pour les Home Alone, pour les Harry Potter. Quelqu'un, un monsieur grand public, mais comfort film. Est-ce que c'était ça?
[00:50:45] Speaker B: Ben là, j'ai vu après que c'était vraiment une série littéraire. Puis c'est pas quelque chose que je savais en rentrant dedans. Je pensais que c'était vraiment Netflix qui faisait un peu comme Knives Out, qui faisait une nouvelle série. Puis je vous le dis de suite, ça a le potentiel d'avoir des suites sur Netflix parce que je suis pas mal sûre que tout le monde l'a regardé au départ. Puis d'habitude, Netflix signe pas des acteurs pour un seul film. Et donc c'est ça. Puis ça a le potentiel de devenir une série. Surtout s'il y a du matériel source. J'ai regardé ça, ça faisait longtemps que je l'attendais parce que c'est totalement mon genre de film et je lis beaucoup de Murder Mystery aussi. J'aime ça me faire travailler du cerveau quand je regarde des choses, quand je lis. J'aime ça essayer de deviner, de voir si j'avais raison et tout ça.
de deviner les petites affaires, surtout, tu sais, dans un film, le médium est peut-être plus facile pour se rappeler des choses que t'as vues plutôt que des choses que t'as lues, que tu passais par-dessus rapidement, puis tout ça. J'ai bien aimé le film, tu sais, c'est ça. Je l'attendais. Je suis contente de le voir. Ça parle de, justement, des pensionnaires dans une maison pour personnes âgées, dans le fond, mais un complexe d'appartements de personnes âgées autonomes, dans le fond, qui...
Il y a comme deux histoires en parallèle. Donc, tu as les promoteurs qui veulent vendre pour que le terrain ait autre chose de construit dessus, dans le fond, puis ils veulent...
[00:52:13] Speaker A: Un parking de supermarché.
[00:52:15] Speaker B: Ils veulent tous les chasser. Puis, en parallèle, tu as ce club-là, dans le fond, qui enquête régulièrement sur des vrais cas non résolus dans l'univers du film, évidemment. des vrais cas non résolus qui leur sont fournis par une pensionnaire qui était policière, puis je pensais des cas qu'elle, elle avait travaillé dessus, puis qu'elle n'était pas capable de résoudre. Fait que t'as ces deux-là en parallèle, puis c'est ça. Donc, on suit quatre pensionnaires. Il y a Ellen Marin, il y a Ben Kingsley, l'infirmière, je ne sais pas c'est quoi, c'est Joyce dans le film, mais je ne sais pas c'est quoi son nom. Puis, il y a Pierce Brosnan, que je n'avais pas nommé. Et donc, c'est ça. Comme toutes les histoires de ce genre-là, tu as une enquête qui est menée. Ça ressemble un petit peu à Only Murders aussi, qui s'en vient d'ailleurs bientôt.
[00:53:13] Speaker A: La série sur Disney, c'est Celia. Imri.
[00:53:16] Speaker B: Ben voilà.
[00:53:17] Speaker A: Je sais pas, j'avoue que sa face me dit quelque chose, mais vite de même, ben Exotic Marigold Hotel. Ah c'est ça. Nanny McPhee, mais pas la nanny. Calendar Girls, fait que ouais, c'est ça, une madame britannique.
[00:53:29] Speaker B: Ben c'est ça. Ça ressemble pas mal à tous les autres du même genre. T'as cette enquête-là, puis au cours de l'enquête, il y a d'autres meurtres qui arrivent. D'abord un, puis après ça, d'autres. Pour eux, ce que ça voulait dire, c'est qu'on n'enquêtera plus sur cette meurtre-là des années... 20-30, on va se pencher sur les vrais qui sont en train de se passer en ce moment. C'est ça, pour finalement se rendre compte qu'il y a peut-être des petites affaires de reliés là-dedans, comme à chaque fois dans ce genre de trucs-là.
[00:54:01] Speaker A: Parce qu'un meurtre aujourd'hui, c'est sûr que ça a un lien avec un meurtre des années 30. Inévitablement.
[00:54:07] Speaker B: Tout à fait. Et donc, c'est ça.
Généralement, quand je consomme ce genre de projet, t'sais, j'ai été un peu déçue des reveals, des punchs, pis de ça. Pas parce qu'ils ont pas de sens, pas parce que c'était trop tiré par les cheveux, juste parce que c'est pas nécessairement des affaires qu'on peut savoir en rentrant dedans. Pis c'est toujours comme ça, ces choses-là, y'a toujours comme vraiment beaucoup de background qui nous explique pas tout de suite. Puis c'est le genre d'affaire qui me gosse un peu, parce que j'aime ça pouvoir y avoir accès au complet, puis c'est jamais ça. Et c'était très bon. Puis ce qui était le fun, par contre, c'est l'environnement, résidence de personnes âgées, puis tout ça.
[00:54:52] Speaker A: T'aimes-tu ça, toi, ces films-là, les gang-up d'anciens acteurs qui sont rendus vieux, à la book club, à la Red, à la Las Vegas, ces affaires-là? C'est un genre qui est de plus en plus populaire parce que tous les acteurs qu'on aime sont rendus en haut de 80.
[00:55:07] Speaker B: Je suis d'accord, mais ce qui est le fun dans ce cas-ci, c'est qu'il y a enquête et il y a quand même des confrontations avec des nouveaux enquêteurs de police. Ils se font parler comme des personnes âgées. Il y a la belle réflexion sur l'âge dans le film qui était quand même le fun. mais ils sont encore totalement pertinents et super bons dans ce qu'ils font. Ellen Mirren, c'est pas mal le personnage principal du film, puis son rôle, il est vraiment le fun. Mais c'est ça, c'est... C'est que... Je sais pas à quel point on va s'en rappeler. Ils se distinguent pas assez, je pense, de tout le reste, de l'offre de ce genre-là. Fait qu'il y en a vraiment beaucoup. J'ai bien aimé, mais t'sais... sans plus, dans le sens que... sans éclat. Puis je pense que je l'attendais plus que j'étais contente, finalement, de le voir. Mais c'est ça. C'est plat, ce que je dis, mais c'était le fun pareil. Sauf que... c'est ça. Il est pas mémorable, je pense.
[00:56:10] Speaker A: Je m'attendais pas à ça non plus, mais c'est ça, Chris Columbus, malheureusement, il est... ben, c'est une pente descendante, mais mettons plusieurs de ses films récents, ben récents.
Ces derniers projets n'ont pas connu le succès escompté, je crois. Peut-être celui qui en a connu le plus, c'est The Christmas Chronicle, mais il a fait le Part 2. Je pense qu'il avait produit le Part 1. Sinon, Pixel, même Percy Jackson, qui aurait pu devenir une série, oui, il a fait un 2, mais que personne ne voulait, finalement.
[00:56:41] Speaker B: Mais je pense quand même que ça a le potentiel d'avoir un 2, parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont l'avoir regardé depuis sa sortie, parce que Netflix fait ça. Puis, tu sais, Mais je pense quand même préférer Knives Out à ceux-là. Je préfère assurément Only Murders in the Building sur Disney, qui s'en vient d'ailleurs avec la saison 5 très très bientôt. Je trouve que ça ne réussit pas à tailler une place le fun dans l'offre qui pullule.
[00:57:10] Speaker A: Est-ce que tu vas lire les livres?
[00:57:11] Speaker B: Ça t'as-tu donné le goût? Ben peut-être! J'y ai pensé à ça, ça reste à voir, parce que là j'étais quand même contente de savoir que, mais j'avais commencé une autre série qui est comme full centrée sur Agatha Christie, puis je trouvais que c'était trop à mon goût. Ça doit être à peu près le même genre d'affaires, je sais pas. J'en lis vraiment beaucoup, il faut que je change de genre aussi, mais en même temps c'est ça que j'aime.
[00:57:34] Speaker A: En fait, je le révèle du premier, donc il va falloir que...
[00:57:37] Speaker B: Je ne sais pas si c'est le premier, mais il va falloir que je lise autre chose si j'ai le goût. Je vous tiendrai au courant.
[00:57:42] Speaker A: C'est ça, c'est sur Netflix de toute façon, donc vous pourrez l'écouter d'une oreille ou d'un oeil, je ne sais pas trop, le regarder d'un oeil. Donc voilà, un autre murder mystery de Netflix.
[00:57:54] Speaker B: Mais c'était bon là, je ne veux pas... C'était bon, c'est juste que... voilà.
[00:57:59] Speaker A: C'était bon, mais peut-être pas tant. Fait que voilà, merci beaucoup Jade, on s'en va pour ce publicitaire. Au retour, je vous parle du film Ville Jacques-Carton. On va parler de Cod Ceiling. Si on a du temps, on va parler d'autres films. C'est ça qu'on fait ici à l'émission. On revient dans quelques instants.
[00:58:29] Speaker B: Alors, M. Jean-Marc, pour les gens qui ne vous connaissent pas, comment on vous présente habituellement?
[00:58:34] Speaker A: Comme écrivain, surtout poète. Mais on n'est pas là pour ça, je pense. Il y a autre chose qui vous intéresse.
[00:58:40] Speaker B: On s'intéresse à l'histoire de Ville Jacques-Cartier. Il y a eu là un développement complètement anarchique.
[00:58:51] Speaker A: Ma terrasse Whiskate sera un havre de joie.
[00:58:55] Speaker B: Vous convaincrez jamais le poète. Il est bandé sur la protection du patrimoine ouvrier.
[00:59:00] Speaker A: Oh, le patrimoine ouvrier! Mon cul! Ha, ha, ha, ha! Tu te prends pour vrai de pique. Je veux juste homogénéiser le quartier. Tu veux pas l'homogénéiser. Tu veux l'aseptiser.
[00:59:13] Speaker B: Hé!
[00:59:15] Speaker A: Hé, prenez ce que vous voulez! Sky's the limit! Ha, ha, ha!
Pousse, pousse le n'importe qui, n'importe quoi. La sainte paix du même, clé en main. Si tu veux en vautre, tu vas te sentir comme un hostie de cadenne. Va t'avoir à l'usure.
Le beau Now refait le monde, oblige le déménagement de l'être avec ses petites misères, qui, lui, se souvient de sa rue, de ses voisins, de ce qui l'a bâti peu à peu. Ses murs à lui, son balcon à lui, son toit à lui, son beau à lui. Tombe, tombe, les vieilles baraques de vieux gens de quartier.
C'est le nouveau long-métrage d'André Forcier et de Jean-Marc Heroua. Je crois que c'est leur première collaboration ensemble. Mais André Forcier qui avait sorti Ababouine, il n'y a pas si longtemps que ça, à l'automne dernier. Là, je comprends pourquoi c'est rapide. C'est qu'en fait, c'est comme un docu-fiction, si on veut. C'est vraiment un film très documentaire avec des éléments de fiction. On comprend qui a réalisé quoi. Les aspects fictifs, c'est André Forcier. Il fait appel à des gens avec qui il a beaucoup travaillé dans le passé. Pierre Curzi, Gaston Lepage, Sandrine Bisson, France Castel. On s'intéresse donc à un quartier que je ne connaissais pas. Je pensais à Ville Jacques-Cartier. Je sais pas où je pensais que c'était dans ma tête, mais c'était à Longueuil. C'est un quartier au sud-est de Longueuil. C'est rendu Longueuil maintenant, mais à l'époque c'était une espèce de champ. où les Canadiens français, peu en moyen, sont allés s'établir là-bas, acheter des terres pas chères et bâtissaient leurs maisons. Un peu comme ils voulaient, sans normes, mais sans tout ça. Fait qu'il y en avait qui n'avaient pas de solage, des fois. Ils faisaient juste quatre coins de béton, puis on monte une maison là-dessus. Ce qui donne un quartier très hétéroclite. Des maisons à deux étages, un étage, carré, pas de fenêtre, un toit plat, un toit bizarre.
Puis le plaidoyer de ce film-là, c'est un peu d'essayer de protéger le patrimoine architectural, ouvrier, de cette ville-là, qui est aux prises comme plusieurs quartiers, je veux dire, populaires dans le sens de pauvres, si on veut. Donc, avec la gentrification et tout ça, on veut souvent acheter ces terrains-là, parce que c'est des maisons pas très belles. On les met à terre, puis on construit des nouvelles maisons. Donc, c'est un peu...
un message de ne pas faire ça et de protéger un peu ce patrimoine architectural-là. C'est des thématiques très actuelles, évidemment, mais c'est ça, il y a une partie documentaire, une partie fiction. Je vais avouer d'entrée de jeu que je n'ai pas aimé la partie fiction. C'est peut-être harsh à dire. C'est pas à cause du style particulier d'André Faussier. On sait qu'il fait beaucoup dans la fantaisie, dans le burlesque même, plus gros que Nature. Là, c'est trop gros qui nature, mais en fait, c'est que ça dénature un peu le propos. C'est clairement une des parties les moins intéressantes, je crois. On l'a entendu un petit peu, Pierre Curzi joue justement cette industrie, ben, ce propriétaire-là qui veut acheter toutes ces maisons-là et construire des... des habitations modernes. Il y a comme ses popounes de luxe avec lui, France Castel. Je pense que c'est Michel Deslauriers, l'autre, donc qui... C'est ça, le suivre un peu partout. Il y a Gaston Lepage qui joue une espèce de concierge d'immeubles, problèmes de jeux, des affaires de même. Puis on suit en fait le personnage principal, c'est Jean-Marc Desjean. qui est un poète, en fait, professeur de littérature dans la vraie vie, je parle, mais qui joue un peu aussi, qui joue lui-même son personnage. Donc voilà, on les voit évoluer à travers tout ça, mais les aspects documentaires, c'est ça qui est le plus intéressant parce que je ne connaissais pas. le passé industriel, ouvrier, tout ça de ce quartier-là. On sait Hochelaga-Maisonneuve, on connaît un peu cette histoire-là, Saint-Henri-le-Canal-de-la-Chine. C'est un patrimoine industriel qui, je pense, est plus répandu. Ville Jacques-Cartier, j'en ai pas entendu beaucoup parler. C'est né pas longtemps après le pont aussi, parce que c'est pas mal au pied du pont et jusqu'à plus loin.
Donc, l'aspect documentaire était vraiment très intéressant et j'aurais souhaité presque qu'on y aille à 100% dans le documentaire parce que les images d'archives sont vraiment intéressantes. Ils vont retracer aussi des gens qui ont grandi dans ce quartier-là pour aller... ben, qui habitent encore dans ce quartier-là, donc pour parler un peu de... leur vie, mais de comment c'était à l'époque. À l'époque, c'était très stigmatisé d'habiter dans ce quartier-là parce que vous venez du quartier des pauvres. J'ai vraiment aimé le documentaire, puis j'avoue que ça me confronte à un dilemme que j'ai depuis quand même assez longtemps par rapport à la tradition versus la modernité. Il y a une partie de moi qui... J'ai étudié en histoire, c'est sûr. Il y a une partie de moi qui, c'est sûr, je veux protéger un patrimoine industriel. Je veux que des maisons particulières soient préservées. Je ne veux pas que le prix des loyers augmente. On chiale des maisons toutes pareilles. C'est ça.
Il y a une partie de moi qui est comme, c'est cool d'avoir un quartier comme ça. Mais à l'inverse, il y a l'individu en moi, est-ce que j'aurais le goût d'acheter une maison comme ça, puis de l'entretenir pour qu'elle soit belle? Est-ce que, au contraire, je ne voudrais pas vivre dans une belle maison, moi aussi? Il y a toujours un peu ça. Clairement, ce plaidoyer-là, c'est oui, il faut le protéger le patrimoine. Mais moi, On dirait que, je sais pas, je suis comme mitigé un peu entre les deux prises de position. Est-ce qu'il y a moyen de préserver une forme de patrimoine architectural, que ce soit de mettre une maison dans un musée ou je sais pas trop quoi. En fait, je sais c'est quoi la solution, mais c'est compliqué à mettre sur pied je crois. C'est qu'il devrait y avoir des enveloppes budgétaires gouvernementales pour rénover ou entretenir, en fait, ces maisons-là, architecturales, comme il y a pour des églises ou pour des écoles ou des trucs comme ça.
Puis je sais qu'il en existe, certains programmes de subvention pour rénovation.
[01:06:06] Speaker B: C'est ça, c'est des mises à niveau, puis un retrait de mazout.
[01:06:09] Speaker A: C'est ça, mais c'est essentiellement ce que ces maisons-là ont besoin. Si de l'extérieur, oui, ça rappelle une certaine époque, mais qu'il y a de l'intérieur, c'est moderne, je crois quand même qu'il y a moyen de concilier un peu les nouvelles propriétés puis des vieilles propriétés. À Sherbrooke, mettons, les maisons, pour vous dire à quoi elles ressemblent, Tu sais, penser à Galt, dépasser Bowen, essentiellement, des maisons des années 40. Oui, tout pareil. Proche de la 7e, 8e avenue. Mais tu sais, des petites maisons carrées. Tu sais, c'est pas mal ça qu'il y a à Villegas-Cartier. Et donc, tu sais ça, ça me questionne beaucoup à savoir, tu sais, c'est ça, j'ai le goût de les préserver, mais je comprends que des gens ne veuillent pas y vivre. Fait que, tu sais, il y a un peu ce dilemme-là, puis c'est...
Oui, le film a clairement un parti pris, mais je crois qu'il amène ces réflexions-là, puis qu'en présentant ou en contextualisant justement l'histoire de ce quartier-là, qu'il fait « Ah, ok, c'est pas juste une maison bizarre. » T'sais, c'est comme une maison bizarre qui a une raison pourquoi elle est bizarre. C'est juste que quand on marche ou on se promène en char, on ne le sait pas. C'est quoi sa raison bizarre. Vous en avez peut-être vu des maisons abandonnées, je ne sais pas trop, au centre-ville de Sherbrooke. Je suis toujours un peu entre deux chaises et je ne sais pas trop où me mettre, mais le travail d'archive est vraiment très intéressant. La narration qui est faite par Jean-Marc Desjardins, justement, est vraiment très pertinente. J'en ai beaucoup appris sur ce quartier-là, mais l'aspect fictif, ou en tout cas l'espèce de fantaisie qu'on ajoute au récit ne servait pas à grand-chose. Peut-être que... C'est ça, les admirateurs de ces acteurs et actrices-là vont aimer les voir dans un autre film, mais tu sais, je trouvais vraiment que ça paraît que c'est réalisé par deux personnes différentes, puis ça sert pas nécessairement le propos. Mais, c'est ça. Oui, vas-y.
[01:08:04] Speaker B: Non, ben, tu sais, j'avais regardé la bande-annonce avec toi. D'habitude, je les regarde pas, les bandes-annonces, j'aime pas ça, faire ça avant le show.
Mais, t'sais, Forcier, j'aime pas tant ce qu'il fait. Je trouve que c'est trop déjanté pour moi, pis c'était ça qu'on voyait dans la... T'sais, y'a comme un espèce de passage où Pierre Curzi est dans un magasin de robes, là, avec les deux madames, pis juste ça, j'étais... Ah, y'a.
[01:08:25] Speaker A: Un bout où France Castel appuie sa terre, t'sais.
[01:08:26] Speaker B: Ben c'est ça, t'sais, je... Moi, j'aime.
[01:08:28] Speaker A: Quand même son cinéma, là, honnêtement, pis t'sais, même ce film-là, je l'ai somme toute apprécié, mais ce n'est malheureusement pas pour ce que je crois. Pis t'sais, peut-être que Forcier a participé à d'autres facettes aussi, ou l'aspect plus documentaire, mais clairement l'aspect fictif. Ça vient de lui, c'est son univers.
[01:08:43] Speaker B: Je trouvais que ça me tentait moins.
[01:08:48] Speaker A: C'est correct aussi, mais le film est quand même pertinent. Il a quand même une raison d'exister. Je crois que oui, Ababouina a quand même été bien reçue aussi. Je sais que toi, il ne t'avait pas particulièrement replu. Moi, ça m'a pris deux visionnements avant de me dire qu'il y a de quoi... Il y a de quoi que j'apprécie quand même. C'est sûr que j'aime plus ces premiers films, « L'eau chaude, l'eau fraite » ou en tout cas beaucoup « Vent du Wyoming ». C'est des propositions vraiment décalées mais qui sont très originales, que personne d'autre a à peu près fait. Mais ici, c'est que on est proche d'un sketch de « Bye bye » quasiment. Puis ça, je n'aime pas ça, un sketch de « Bye bye ». Mais c'est ça, on est plus dans cet univers-là et ça me plaît un peu moins. Cela dit, c'est ça. Toutes les réflexions sur la gentrification, tu sais, tout est là. Dans la partie fictive, c'est très cliché. Puis dans la partie documentaire, c'est documenté. Donc c'est très intéressant, somme toute. Mais je sais que ça ne plaira pas à tout le monde. Donc allez le voir quand même. Puis l'équipe du film, en tout cas André Forcier et Jean-Marc Roy, seront au passage à la Maison du cinéma le 9 septembre. Donc mardi prochain, je crois. Donc à 18h30 pour projeter le film et puis répondre à vos questions.
C'est ça, allez voir ça, puis c'est... Ça nous transporte, je crois, à une époque des années 40-50 que j'ai pas vécue, mais que rarement j'ai entendu parler. Ça, c'est un point positif du film. Ça nous rend nostalgiques d'une époque qu'on n'a pas vécue, un peu comme l'avenue de l'avenir, que j'aurais le goût d'être à Paris. Là, oui, c'était comme le quartier pauvre, le quartier populaire, Tu sais, il y a de quoi de charmant dans la laideur ou dans le do-it-yourself, tu sais, il y a de quoi de... qui en dit beaucoup, je crois, sur notre nation, sur notre peuple et tout ça. Puis, tu sais, ça nous rend nostalgiques de comme, ah ben oui, tu sais, ça m'a... Tu sais, honnêtement, ça m'a donné envie, mettons, d'arrêter de faire mon épicerie au maxi, puis d'aller, mettons, chercher ma viande chez le boucher. C'est aussi con que ça. Le commerce de proximité, on dirait les petits commerces comme ça. Il y a des scènes fictives qui se passent dans des commerces. On en parle aussi dans l'aspect documentaire.
Je sais pas, il y a de quoi de quasiment charmant d'aller faire, c'est ça, chercher son pain à la boulangerie ou je sais pas trop quoi. Tu sais, cette vie de quartier-là, on la vit plus aujourd'hui dans ces maisons toutes pareilles-là, dans des complexes plus gros que nature, pis qu'on est loin, justement, des commerces de centre-ville ou des plus petits commerces, pis c'est ça, ça m'a donné le goût d'aller vers ces petits commerces-là plutôt que d'aller vers la facilité et la standardisation. Est-ce que je vais le faire, là? Je sais pas. Mais c'est ça. C'est ce genre de feeling-là que les parties documentaires vont vraiment susciter chez vous. Fait que, allez voir ça! Ville de Jacques-Carton. Ça prend l'affiche, en fait... Ça prend l'affiche aujourd'hui, je crois, à la Maison du cinéma. Mais c'est ça, le film est avec l'équipe... En tout cas, le film est présenté avec l'équipe du film le 9 septembre prochain. Donc, voilà! Au retour, ben au retour, on s'en va écouter en fait la bande-annonce de Caught Stealing en français, donc Pris au piège, et je vous parle de ce nouveau long-métrage de Darren Aronofsky que j'ai franchement bien apprécié.
[01:12:32] Speaker B: Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
[01:12:36] Speaker A: Dernière tournée, c'est le moment ou jamais.
[01:12:39] Speaker B: Si tu me ramenais chez toi pour profiter de mon manque de jugement.
[01:12:42] Speaker A: Ton manque de jugement est ma raison de vivre.
[01:12:44] Speaker B: J'ai besoin de savoir si c'est du sérieux.
[01:12:47] Speaker A: Qu'est-ce que je dois faire pour te le prouver ?
[01:12:49] Speaker C: Je vous en prie, les gens, un peu de retenue.
[01:12:52] Speaker A: Désolé, Miss Kitty. Yo ! Qu'est-ce que tu fous là, l'hédron ? Eh ben, tu parles d'un accueil. Il faut que je rentre à Londres. Je veux que tu t'occupes de mon chat.
[01:13:00] Speaker B: J'aime les chats.
[01:13:01] Speaker A: Moi, je préfère les chiens.
Est-ce que Russ est là ? C'est de qui ? C'est pas de tes affaires. Fais attention à mon bagel, s'il te plaît.
[01:13:11] Speaker C: Qui t'a fait ça ?
[01:13:16] Speaker A: La pistole. Dis-moi ce que je veux savoir, ou.
[01:13:19] Speaker B: C'Est mon pistolet qui va s'en charger.
[01:13:21] Speaker C: Ces gars qui en ont après toi, ce sont de vrais monstres.
[01:13:34] Speaker B: Donc quelle merde est-ce que tu m'as entraîné ?
[01:13:39] Speaker A: Bienvenue à Narnia. Y'a combien là-dedans ? Plus de 4 millions. Merde. Tout le monde veut sa part. Les russes, les portoricains, les haitreux. Hé, qu'est-ce qui vous prend ? Il va m'arriver quoi, moi ? T'es foutu.
[01:13:56] Speaker C: Si tu fuis toujours ce qui te.
[01:13:57] Speaker B: Fait peur, ça va te détruire.
[01:14:00] Speaker A: Attache ta ceinture, c'est parti.
Attaquillez-la, tes cabrons !
[01:14:13] Speaker C: Soit on y va à fond, soit on se retire.
[01:14:19] Speaker A: Je veux pas me retirer.
[01:14:22] Speaker B: J'ai besoin de savoir que t'es capable de te démerder.
[01:14:29] Speaker A: Trou de cul ! Je vais me démerder. Tu serais pas juif, par hasard ?
[01:14:37] Speaker C: Mange, petit maigrichon.
[01:14:39] Speaker A: Mange ou tu vas l'insulter.
Je t'aime bien, Hank.
Donc, je vais l'avouer d'entrée de jeu, je suis grand fan de Darren Aronofsky, le cinéaste américain, new-yorkais même, qui a fait notamment Rick Williams' For a Dream, Mother, The Wrestler, Black Swan, et récemment, en fait, The Whale, donc son plus récent long-métrage. Après Caught Stealing, Jade, tu réagissais à la bande-annonce.
[01:15:16] Speaker B: C'est parce que t'aurais pu la couper avant.
[01:15:18] Speaker A: Non, c'est intégral ou rien.
[01:15:21] Speaker B: J'ai remis mes écouteurs en panique, puis finalement, toi t'étais pas trop stressée.
[01:15:26] Speaker A: Non, non, non. C'est vraiment un film que j'ai apprécié. C'est rapidement ici parmi mes films préférés de cette année. Bon, je considère pas que c'est une grosse année jusqu'à présent, en termes de films de qualité. Il y a beaucoup de bons films, mais... Il n'y en a aucun vraiment qui m'a jeté à terre jusqu'à présent. Cod Stealing, comme l'affiche le montre, c'est un film un peu plus... Ben, je pensais qu'il allait être plus punk que ça, mettons, plus transgressif que ça. Il y a ces moments quand même, soit de violence graphique ou soit de retournement de situation. Je raconte l'histoire rapidement. Donc, on a un joueur de baseball qui est déchu et qui est rendu barman, qui est alcoolique visiblement. et qui doit garder le chat de son voisin, qui est joué par Matt Smith, donc, et qui est un punk veilleux, si on veut, là. Il vend de la drogue et tout ça. Et puis, parce qu'il doit retourner chez son père à Londres, qui est mourant. Et donc, Austin Butler, qui joue ce personnage principal-là, garde le chat, mais finalement, il y a des gens qui viennent rendre visite à son voisin, qui n'est pas là, et puis qui décident de...
tabasser Austin Butler et puis ils veulent avoir en fait de l'argent que Matt Smith leur aurait volé. Donc c'est ça, il s'en suit ensuite. Ça rentre dans le type de film un peu à la Anora, un peu à la After Hours de Scorsese, des films...
Celui-là se passe pas nécessairement dans une journée, mais tu sais, des films aventure, si on veut, c'est-à-dire qu'une espèce de descente aux enfers où il y a toujours une nouvelle situation, il faut que tu t'enfuies de quelqu'un d'autre, et puis là tu te fais pourchasser, tu te mets amis avec quelqu'un.
[01:17:05] Speaker B: J'ai un bon parallèle, mais tu l'aimeras pas. Moi ça me dit Lucky Numbers 11, tout ça.
[01:17:10] Speaker A: Peut-être, ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu, donc je ne sais plus trop c'est quoi. Mais mettons Anora, c'est pas mal ça. Tu sais la partie où ils cherchent le Russe. Puis là, il y a une heure et demie où ils font juste se promener partout dans New York. Ça se passe à New York, encore une fois. On va pas à Times Square, mais on est dans le Lower East Side, je crois, le Chinatown, Little Italy. Puis après ça, on s'en va à Brooklyn. Il y a des juifs qui courent après, il y a des russes qui courent après. Puis ça finit vers Coney Island. Donc c'est ça. C'est un film vraiment d'aventure qui...
Mettons Anora, autant que ce n'était pas un film parfait non plus, il y a quand même une ou deux scènes mémorables, mettons. Ce film-là n'en a pas vraiment de scènes mémorables, je crois. Il est très divertissant. Tu le vis, tu l'habites pendant 1h40, je crois. Surtout dans ses moments les plus surprenants. Il y a Zoë Kravitz qui joue comme ça, blonde-ish. Tu sais, il rit. Tu sens que c'est pas trop... que les situations sont pas trop forcées. Tu sais, mettons, dans Nora, des fois, ça semblait un peu forcé, d'autres fois, c'était organique. Ici, c'est plus organique que forcé, mais tu sais, il y a toujours un peu comme dans, mettons... Ouais, comment ça s'appelle? Val Kilmer, puis... Ah, j'ai oublié. Val Kilmer, puis Robert Downey Jr. Qu'est-ce qui se bang bang? Tu sais, des situations dans Kiss Kiss Bang Bang, vu que je ne veux pas spoiler, quand tu t'élignes, tu sais, il y a quelqu'un qui met sa main sur le cadre de porte, puis il est comme « Hey, là, là, tu t'en vas pas comme ça », puis là, elle ferme la porte vite, puis ça lui coupe les doigts. Puis là, ça devient une situation pendant 20 minutes où il faut qu'il gère le fait qu'il ait perdu un doigt.
[01:18:53] Speaker B: Oui, de Nice Guys aussi.
[01:18:54] Speaker A: Oui, de Nice Guys, c'est ça, c'est le même réalisateur. Il y a ce genre de scène-là dans ce film-là. C'est quand même assez similaire. Ce n'est pas un gros spoiler nécessairement, mais c'est quand en se faisant tabasser, il perd un rein. Ça devient comme une situation pour le reste du film. Il y a plein d'autres affaires. On suit le personnage de Hank, joué par Austin Butler, qui...
Il essaie un peu de protéger son voisin, mais pas tant que ça. Tu sens qu'il est prêt à collaborer avec la police ou même avec les criminels s'il y a une piste à leur donner. Mais il n'y en a pas tout le temps de pistes à leur donner. Mais les criminels pensent que oui, donc ils finissent par toujours courir après. Lui, il est comme « je vous le dis que je vais vous aider, je ne sais pas quoi faire ». Il finit par trouver des affaires.
Je veux vous aider, j'ai trouvé telle affaire. En tout cas, il y a plein d'affaires qui se passent, des retournements de situation et tout ça. Très divertissant. Les interprétations sont très bonnes, puis ultimement, c'est ça, je les aime ces films-là, des films d'aventure ou comme, tu sais, le rythme est soutenu, puis... t'as l'impression que le film passe vraiment vite. Mais c'est ça, il manquait peut-être de scènes un peu marquantes, ou de... c'est ça. Oui, Père d'un rein, c'est un peu... ça sort un peu de nulle part, mais on dirait qu'ils en font pas un aussi gros deal que Robert Downey Jr. qui paraît un doigt dans Qu'est-ce qui se bang bang. C'est comme il passe rapidement à une autre situation. Il y a des petits clins d'oeil. Je parlais de After Hours, qui est essentiellement un film de Scorsese qui fait ça une nuit de temps à Brooklyn ou à New York. Il y a Gryffindor, qui est le personnage principal, qui joue en fait dans ce film-là aussi, ça fait que c'est clairement un petit clin d'œil. Il y a aussi, les deux juifs sont joués par Liev Schraber et Vincent Donofrio, qui sont, tu sais, comme full-on juifs assidiques avec des guns, puis, tu sais, qui lancent des grenades dans des bars, là. Fait que, tu sais, vous voyez un peu le genre un peu décalé. Très sympathique comme film, très trash par moment, mais, tu sais, ça aurait pu l'être encore plus, je crois. Puis si je me disais, Darren Aronofsky, tu sais, Requiem for a Dream, tu sais, ça c'est quand même assez trash, là, comme film. Là, il a vraiment troqué peut-être le graphisme de certaines scènes au profit de juste avoir du fun, puis de jouer avec le matériel. C'est quand même assez différent, même si au centre on a un personnage qui est un peu à croiser des chemins dans sa vie, comme dans Black Swan, comme dans Mother, comme dans... The Whale, tu sais, oui, on retrouve certains tropes, mais ultimement, je pense pas que Darren Aronofsky ait déjà fait ce genre de films-là ailleurs. Tu sais, d'habitude, c'est des films un peu plus lourds, un peu plus sérieux et tout. Celui-là, il est vraiment juste comme le fun à regarder, puis c'est ce qui en sort, je crois, puis je vous le conseille vraiment, c'est... Oui, j'ai pas.
[01:21:41] Speaker B: Eu l'occasion de le voir, c'est rendu compliqué nos horaires.
[01:21:45] Speaker A: Il est encore là, je pense qu'il va être là un petit peu parce qu'il connaît quand même un certain succès critique et commercial.
[01:21:50] Speaker B: Ça a l'air d'être mon genre de film, les parallèles que tu dresses avec d'autres des mêmes genres, ça me plaît. Ça avait l'air bien aussi, je sais que Austin Butler c'est pas un acteur qui te fait capoter nécessairement, Ça dépend.
[01:22:03] Speaker A: C'Est que j'aimais pas toute la promo autour d'Elvis parce qu'il avait l'air d'être Elvis même deux ans après le tournage du film.
[01:22:09] Speaker B: On appelait ça du méta d'acté.
[01:22:10] Speaker A: Ouais, mais le film était fini. Pense à autre chose. Mais ouais, non, c'est ça. Puis il y a même un chat aussi. Souvent, on aime ça dans ce genre de film-là d'avoir quelque chose de spécial. Là, c'est un chat qui est attachant et qui est dans toutes les chaînes. Fait que c'est ça. Non, j'ai vraiment apprécié. Puis je vous le conseille si vous l'avez pas vu encore. Vraiment une belle aventure. On sortira pas grandi de ce film-là nécessairement, mais il y a plus de surprises qu'un film d'action normal, on va dire ça comme ça. On n'a pas peur de, des fois, tuer un personnage. Des choses qui nous prennent un peu par surprise. Mais encore une fois, il en manquait peut-être un petit peu pour que je m'en rappelle dans dix ans, admettons. Fait que c'est ça. Mais allez voir ça, pareil, je te le conseille.
[01:23:01] Speaker B: Bien certain, mais oui, laisse-moi le temps d'y aller.
[01:23:03] Speaker A: Je vais y aller. Il me reste un petit cinq minutes avant notre pause publicitaire. Je vais rapidement mentionner le film de Toxic Avenger qui finalement prend l'affiche... Écoute, il est sorti en 2023. dans beaucoup de festivals. Il s'est promené même en 2024. Puis finalement, au deux tiers de 2025, il finit par prendre l'affiche. C'est un film de Macon Blair, Mason Blair, je ne sais pas si c'est M-A-C-O-N, qui n'avait pas fait tant de choses que ça. C'est un acteur également, mais il avait réalisé, j'essaie de retrouver le nom du film, « I don't feel at home in this world anymore ». Bon, je pense que c'est un film Netflix, là, il me semble. Mais c'est ça, donc « Toxic Avengers », c'est un remake, en fait, remake suite, c'est pas trop clair, mais des films de séries, je sais même pas si j'oserais les appeler séries B, séries Z, vraiment. Donc il y a des années 80 de Toxic Avenger. Il en avait eu quatre. Le quatrième, il y avait Ron Jeremy dedans. Fait que ça vous montre un peu le calibre de ce film-là. Mais, t'sais, ça se veut un film dégueulasse, un film laid, un film cheap. Ce qu'on a réussi pas particulièrement à atteindre ici, malheureusement, tu sens... Pis je sais pas si c'est mon propre regard face aux acteurs. T'sais, mettons, les vieux films, Il n'y a personne de connu dans ces films-là. Tandis que là, il y a beaucoup de gens de connus. On dirait que ça a peut-être joué un peu avec ma perspective. On travaille fort pour essayer de cochonner le film. Mais ultimement, on sent que ça... Probablement que dans ce film-là, il y a plus d'argent que dans les quatre premiers. Fait que c'était dans les acteurs. Il y a Peter Dinklage qui joue justement le Toxic Avenger. Il y a Jacob Tremblay. Il y a... Je ne fais pas un style. C'est vraiment comme ça qu'on prononce son nom, malheureusement. Il y a Elijah Wood, il y a Kevin Bacon, donc c'est ça. Ils tous jouent des personnages un peu weird dans une ville qui se peut pas tant avec des déversements toxiques et tout ça. Le gros plus de ce film-là c'est vraiment les costumes. Ils sont vraiment très très créatifs puis très très beaux, j'ai trouvé, très crédibles. Vous irez voir des images du film. Elijah Wood, il ressemble quasiment au pingouin dans Batman. Peter Dinklage, bien évidemment on ne le reconnaît pas, mais c'est le but qu'on ne le reconnaisse pas. Il joue une espèce de créature un peu bizarre. Mais c'est ça, je crois qu'il y a beaucoup de critiques qui disent que Ils ont troqué peut-être l'espèce de glu ou de sueur qu'il y avait dans les premiers au profit de ça, mais un peu CGI par moment. Puis c'est ça, ça fait pas très série B de la CGI. Mais quoi qu'aujourd'hui, c'est quand même facile de faire un film low-budget qui a pas trop l'air gênant, mettons. Fait qu'en tout cas, c'est ça. Je sais pas trop où jongler. Est-ce que j'ai eu du fun avec... Correct. Honnêtement, je m'attendais peut-être à... peut-être que les plus vieux films que je n'ai pas vus malheureusement, mais peut-être que les plus vieux films, vu que c'est tellement... tu sais, ça a probablement plus un feel so bad it's good qu'un vrai film. Celui-là, il n'y a pas cet aspect so bad it's good-là. travaille fort pour essayer de le créer. Mais est-ce qu'il est vraiment là? Je ne sais pas. C'est divertissant, c'est un peu cringe par moments, c'est impressionnant par d'autres. Je ne sais pas trop où me situer par rapport à ce film-là. Clairement, il ne restera pas longtemps au cinéma parce que je suis allé J'sais pas moi... C'était-tu vendredi ou samedi? Non j'étais allé samedi je pense, samedi soir. Puis t'sais j'étais le seul dans la salle. Fait que c'est pas bon signe pour un film qui vient de sortir dans un samedi soir. Mais pis qu'il y a pas d'autres grosses sorties en même temps. Mais c'est ça, je... C'est dommage, mais Elijah Wood, je l'aime beaucoup, puis j'étais content de le revoir dans un film. On le voit pas tant que ça, là, depuis... Je sais pas, même depuis Sin City, en tout cas. Tu sais, je sais pas, il joue pas dans beaucoup de films, fait que c'est toujours rafraîchissant de le voir. Mais c'est ça, un peu déçu, mais j'avoue que j'ai quasiment le goût d'aller voir les vieux, même si je sais qu'ils ont beaucoup de défauts, eux autres aussi, juste pour comme... Peut-être soit mieux comprendre celui-là ou les hommages qu'on lui a rendus, ou sinon juste pour y aller à fond dans le film cheap. Ça devait être direct ou bêta, même pas VHS. C'est vraiment dégueulasse. Mais c'était le but, c'était le branding. Faire un film pas cher, mais c'est ça.
Allez le voir avant qu'il disparaisse parce que là j'ai vu qu'il va être encore là pour une semaine à la maison du cinéma donc profitez-en, mais c'est ça. Un peu sur ma faim malheureusement, mais si vous aimez, c'est ça, les films un peu plus dégoûtants, ben, c'est pour vous, The Toxic Avenger. Donc voilà, on s'en va aux pauses publicitaires et au retour, ben, on va clore cette belle émission. Je sais pas si je vais avoir tant le temps de parler de Starship Trooper que ça, mais on vous parle de ce qui s'en vient dans les prochaines semaines. Restez des nôtres. Un jour je vais faire un film Je ferai la prise de sang La réalisation Le montage et la direction faux Vous êtes de retour à Ciné-Histoire, et puis là, ça va être un petit bloc un peu plus léger, on n'a pas grand-chose à parler. Je suis allé voir Starship Trooper, la projection Claire de Lune. Je ne l'avais pas vu, toi non plus. J'imagine que tu n'as pas vu ce film.
[01:28:26] Speaker B: Je ne pense pas, non. Mais je ne suis pas allée là, non plus.
[01:28:28] Speaker A: Non, non, c'est ça. Film des années 90, de Paul Verhoeven, qui avait ses meilleurs films derrière lui, si on exclut peut-être le récent Benedetta, qui sortait de la popularité de Robocop, puis sortait de la popularité de Total Recall, même de... «Basic Instinct», «Showgirls», qui n'a pas été bien reçu, mais qui maintenant a un petit peu plus de notoriété. Et puis, c'est basé aussi sur un roman de science-fiction des années... Je ne sais pas exactement de quelle année, mais qui avait quand même été populaire.
C'est avec Casper Van Dien, je pense qu'il a toujours été tagué acteur de série B, cet acteur-là. Il y a aussi Neil Patrick Harris là-dedans. C'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, honnêtement. Mettons, quand je voyais les images, ça ressemblait à être des... une armée qui attaque des aliens, ce que c'est en partie. Mais la première erreur du film, c'est essentiellement un film d'ados, de secondaire, mais dans le futur. Ils sont à l'école militaire, ils font leurs affaires militaires, ils se crousent entre eux.
il y a aussi des aliens. Ça rapprochait un peu de ce que Robocop faisait, autant que c'est sérieux et quand même violent Robocop, mais il y avait une partie satirique à tout ça, de l'automation, jusqu'où on va pousser la robotique.
[01:29:55] Speaker B: Robocop, quand on l'avait regardé, c'est Paul Verhoeven aussi, quand on regardait les Crétaillons, c'est genre 20, mais c'était vraiment pas ce que je m'attendais. On dirait que toute ma vie, je pensais que Robocop, c'était Arnold Schwarzenegger, puis que c'était comme des comédies, mais c'était comme un peu en même temps que Terminator aussi.
[01:30:13] Speaker A: Ça t'a mêlé.
[01:30:14] Speaker B: J'étais tout jeune dans ce temps-là.
[01:30:17] Speaker A: T'étais pas sortie quand même.
[01:30:19] Speaker B: Bon, mais c'est ça, j'avais comme aucune idée de ce que c'était pis c'était pas du tout ce que je pensais.
[01:30:26] Speaker A: Ouais, un peu à la même place, tu sais, pis c'est que c'est ça, c'est très satirique. Tu sais, mettons là, on rit de la protection de... Ben justement, tu sais, la protection dans le sens de... de la peur de l'autre, si on veut, de l'armement. On est à 97, on sort peut-être de la gare du Golfe, ça fait quand même un petit moment, mais la deuxième partie est vraiment très... beaucoup d'actions, des guns qui tirent des bibittes pendant une heure. Il n'y a pas vraiment de dialogue, il y a juste du monde qui crie et qui tire des bibittes. À un moment donné, ça devient un peu comique. Mais c'est ça, c'est comme toutes les scènes sont un peu entrecoupées de fausses publicités de recrutement pour aller coloniser telle ou telle affaire. Ça se veut pas juste une comédie, ça se veut quand même un film, j'oserais pas dire violent, mais un film de gun. Il y a des longs stretchs où personne parle puis ils font juste tirer. Beaucoup de violence, mettons. Les aliens, c'est pas trop clair à quoi ils ressemblent. C'est comme des mélanges d'araignées scorpions bizarres, puis là, ils demandent des pognes un personnage un peu random, il va couper les jambes, il va juste être à terre et crier. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, c'était intéressant, mais un petit peu redondant, je crois, dans son propos. On comprend pas mal. ce qu'on veut nous dire après 45 minutes, mais c'est qu'il reste encore une heure et quart. Mais honnêtement, c'était quand même sympathique. Après ça, c'était comme le creux un peu de Paul Verhoeven qui, oui, va continuer à faire d'autres films, mais qui va moins toucher à la science-fiction par la suite et qui va faire des films d'un peu moins grande envergure.
Mais pourtant, ça a donné suite à cinq suites. Justement, je pense Starship Trooper, là, je ne sais plus si on rendait à combien, mais ça a comme fait une grosse franchise, puis probablement qu'on a retenu surtout l'aspect action et moins l'aspect comique, là, j'imagine, mais c'est sûr que les budgets ne devaient plus être au rendez-vous. Le film, Il a l'air un peu cheap, des fois c'est voulu, des fois c'est pas voulu, mais tu sens qu'ils sont pas nécessairement tant dans une autre planète, mais qu'ils sont plus dans le désert, je sais pas, proche de LA, pis qu'ils sont en train de tirer du gun. C'est pas, mettons, au niveau de la... de la production value de Robocop ou de Total Recall, mais ça faisait la job. Les gens ont applaudi comme si on venait d'arriver dans le sud en avion. La salle a aimé ça, c'est correct, c'est ça qu'il faut. Moi, je suis resté un petit peu sur ma faim, mais c'était sympathique quand même. C'est toujours le fun de le voir en salle, des vieux films comme ça. Oui, on écoute ça entre amis. C'est ça, c'est la seule façon de les voir maintenant, mais t'sais, j'ai hâte de voir les prochains films. T'sais, Clockwork Orange, ça va être déstabilisant, je crois, surtout pour des gens qui l'ont jamais vu. T'sais, je pense que...
C'est ça, c'est le fun, cet aspect de gang-là qui ne s'achète pas vraiment quand tu l'écoutes sur Netflix après. Fait que, allez voir ça. Il est trop tard, mais trouvez-le en quelque part. Mais en tout cas, c'est ça, c'était vraiment bien.
[01:33:31] Speaker B: Mais participer aux autres clards de lune, c'est ça qui se passe. Parce que c'est le fun de revoir justement des vieux films en salle de show, puis d'avoir le pouls de plein.
[01:33:39] Speaker A: De gens en même temps.
D'avoir un mélange, c'est pas mal toujours 50-50 de gens qui l'ont déjà vu, des gens qui l'ont pas vu. Les gens qui l'ont déjà vu, c'est le fun de regarder les voisins pour voir où est-ce que les gens réagissent. Moi, je ne l'avais pas vu, Starship Trooper, c'était celui qui se faisait surprendre. Mais c'est ça, les trois prochains, je les ai tous vus. C'est ça. Allez voir ça. C'était l'affût des autres programmations Claire de Lune. Sinon, des choses qu'on n'aura pas le temps nécessairement de parler parce qu'on n'est pas abonnés à la plateforme, mais que c'est dans l'actualité, mais The Paper est sorti. Donc, le spin-off de The Office qui est sur Peacock, mais Peacock ça n'existe pas au Québec. Fait qu'il faut comme se prégner un abonnement à quelque chose pour avoir un autre add-on. En tout cas, c'est bien compliqué. J'imagine qu'à un moment donné, ça va être disponible en quelque part, mais les critiques sont bonnes. Puis, la veille de la diffusion du premier épisode, la saison a été renouvelée, en fait. Donc, deuxième saison. Donc, avec Donald Gleeson, notamment.
[01:34:36] Speaker B: Il y a Oscar qui revient, Oscar Núñez, j'imagine, qui joue encore un comptable pour Oscar. Ouais, c'est ça. Il y a ça, il y a Only Murders, dont je parlais tantôt, qui s'en vient. Je suis fatiguante avec ça, mais ça s'en vient vraiment bientôt. Donc la saison 5, avec Logan Lerman cette fois-ci, puis Christophe Waltz qui s'ajoute à la distribution. Il y a Downton Abbey 3 qui sort là très bientôt. Je vais essayer de regarder le 1 et 2, j'ai regardé la série Pas-toi. J'ai regardé la série, c'était vraiment excellent. Je n'ai pas vu les films par contre, donc je vais essayer de faire ça pour vous en parler des trois et plus spécifiquement du trois la semaine prochaine.
[01:35:16] Speaker A: Oui, il y a aussi The Long Walk, donc adaptation du premier roman que Stephen King a écrit. Ce n'est pas le premier qui a été publié, mais c'est le premier qui a vraiment écrit. Donc avec le fils de Philip Seymour Hoffman, Cooper Hoffman. Il y a La saveur d'une vie également, on s'était entretenu avec la réalisatrice Valérie Pouyanne lors du Festival Cinéma du Monde en avril dernier, donc on va repasser l'entrevue qu'on avait réalisée avec elle. Il y a Avignon aussi qui devait sortir aujourd'hui en fait, mais qui a été repoussé la semaine prochaine parce qu'il y a beaucoup de films qui sortent en même temps.
[01:35:47] Speaker B: On l'a déjà vu, fait qu'on va vous jaser de ça.
[01:35:49] Speaker A: Puis là, c'est encore plus loin, mais il va y avoir un événement spécial de David Gilmour live. Donc, deux projections, là, je crois. En tout cas, au moins une le 17 septembre, mais c'est ça. Puis sinon, dans les choses qui s'en viennent, il y a le nouveau film de Philippe Falardeau, « Mille secrets, mille dangers ». On va le recevoir, Philippe Falardeau, mais ce sera pour dans deux semaines. Tout comme l'équipe de Anna Kiri, donc avec Catherine... C'est elle que t'as pris ici. Catherine... L'actrice. Surtout avec Antoine Pilon.
[01:36:21] Speaker B: Ah, Catherine Brunet! Mon dieu, ça cercle un peu. Québec, France, je ne sais pas.
[01:36:27] Speaker A: Ça, il y aurait une projection spéciale de ce film-là le 16 septembre, je crois. C'est quand même loin. Puis moi, celui que j'attends le plus d'ici le mois de septembre, c'est le nouveau film de Paul Thomas Anderson, donc Une bataille après l'autre. One battle after the other, or another, je ne sais plus trop. Tu sais, il y a un titre qui n'est pas le fun à dire.
[01:36:50] Speaker B: C'est comme ça.
[01:36:51] Speaker A: Même en France, c'est une bataille après l'autre. C'est mieux d'être bon. C'est mieux d'être bon, pareil, c'est avec Léo Dicaprio. Ça va être un gros mois de septembre, mais on reprend en force dès aujourd'hui. Merci beaucoup Jade d'avoir été présente.
[01:37:07] Speaker B: C'est toujours un plaisir, je n'en ai pas vu beaucoup.
[01:37:09] Speaker A: Ouais, ben c'est ça, c'était une semaine un peu folle. On remercie Émilie Porry d'être venue nous parler de Couper le cordon. On vous rappelle le 11 septembre prochain, l'équipe du film va être à la Maison du cinéma. Et puis c'est ça, sinon allez voir Ville Jacques-Carton, La venue de l'avenir, même Caught Stealing, si vous l'avez pas vu encore. D'ici là, bon cinéma ce week-end et on se retrouve la semaine prochaine, même ou même pas, c'est pour un autre épisode de Ciné-Histoire. Salut!